Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), citant la base de données sur la sécurité des travailleurs humanitaires (Aid Worker Security Database), cette sombre étape dépasse les précédents records.

Et cette violence à l’encontre du personnel humanitaire s’inscrit dans une tendance plus large d’atteintes aux civils dans les zones de conflit.

« Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes », a déclaré le Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, Tom Fletcher, fustigeant les « balles et les bombes » contre les travailleurs humanitaires.

Selon le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, l’année 2023 a également enregistré un nombre record de décès par rapport aux années précédentes, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

Lourd tribut payé par les humanitaires de l’UNRWA

Mais c’est surtout le conflit en cours à Gaza qui « fait grimper les chiffres ». Il y a eu « au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023 », a indiqué le porte-parole du Bureau de coordination humanitaire de l’ONU (OCHA), Jens Laerke, lors d’un point de presse à Genève.

Nombre d’entre eux ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions alors qu’ils fournissaient de l’aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué Jens Laerke.

La majorité des décès concerne le personnel local travaillant avec des organisations non gouvernementales, des agences des Nations Unies et le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

Les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza. Des niveaux élevés de violence, d’enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont aussi été signalés, notamment, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

Une violence inadmissible et dévastatrice

Par ailleurs, plus de 33.000 décès de civils ont été enregistrés l’année dernière dans 14 conflits armés. Il s’agit d’une augmentation « stupéfiante » de 72 % par rapport à 2022.

« Cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d’aide. Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d’impunité », a ajouté M. Fletcher.

Malgré les dangers, les organisations humanitaires continuent d’apporter une aide vitale à près de 144 millions de personnes dans le besoin l’année dernière. En novembre 2024, elles avaient aidé plus de 116 millions de personnes dans le monde.

A noter que le Conseil de sécurité a adopté le 24 mai 2024, la résolution 2730 en réponse à la violence et aux menaces croissantes à l’encontre des travailleurs humanitaires. La résolution charge le Secrétaire général de recommander des mesures pour prévenir et répondre à de tels incidents, renforcer la responsabilité et améliorer la protection du personnel et des biens humanitaires.

Ces recommandations seront présentées lors d’une réunion du Conseil de sécurité le 26 novembre.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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