M. Hammarskjöld a occupé le poste de Secrétaire général d’avril 1953 jusqu’à sa mort, à l’âge de 56 ans, lorsque l’avion Douglas DC6 affrété, , immatriculé SE-BDY, dans lequel il voyageait avec d’autres personnes s’est écrasé peu après minuit les 17 et 18 septembre 1961, près de Ndola, alors en Rhodésie du Nord (aujourd’hui la Zambie).

Il était en route pour négocier un cessez-le-feu entre les Forces de maintien de la paix de l’ONU et les séparatistes de la région congolaise sécessionniste du Katanga, voire un accord de paix englobant l’ensemble du Congo nouvellement indépendant.

Le Secrétaire général Hammarskjöld s’entretient avec ses collègues à l’aéroport d’Elisabethville (aujourd’hui Lubumbashi) après s’être entretenu avec les autorités de la province sécessionniste du Katanga et les représentants belges sur les modalités de l’accord de paix.

La vie et la mort de Dag Hammarskjöld

Quatorze des 15 passagers sont morts sur le coup, et le seul survivant a succombé à ses blessures quelques jours plus tard.

Une première enquête menée par les autorités rhodésiennes aurait attribué l’accident à une erreur de pilotage, mais cette conclusion a été contestée.

Des témoins ont suggéré plusieurs scénarios : « plus d’un avion » – peut-être un jet – a été observé dans les airs, « SE-BDY était en feu avant de s’écraser », et/ou « SE-BDY a essuyé des tirs ou a été activement engagé » par un autre avion.

Action de l’Assemblée générale

Au fil des ans, l’Assemblée générale des Nations Unies a demandé une série d’enquêtes sur la mort de M. Hammarskjöld et des personnes qui l’accompagnaient. La plus récente, en décembre 2022, a été menée par Mohamed Chande Othman, ancien président de la Cour suprême de Tanzanie, avec le titre officiel de « personnalité éminente ».

M. Othman a également dirigé plusieurs enquêtes antérieures sur le crash meurtrier et les événements qui l’ont entouré.

Vendredi, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a transmis le dernier rapport de M. Othman à l’Assemblée.

Le premier jour de son second mandat, le Secrétaire général Hammarskjöld (à l’arrière de la voiture, à droite) quitte le siège de l’ONU pour se rendre au déjeuner organisé en son honneur à l’hôtel Waldorf-Astoria par le maire de New York, Robert Wagner.

Nouvelles informations importantes

Selon le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq, de « nouvelles informations significatives » ont été soumises à l’enquête pour cette dernière mise à jour.

Il s’agit notamment d’interceptions probables par des États membres de communications liées au crash, de la capacité des forces armées du Katanga, ou d’autres, à monter une attaque contre SE-BDY et de l’implication de personnel paramilitaire ou de renseignement étranger dans la région au moment de l’incident.

De nouvelles informations supplémentaires relatives au contexte et aux événements de 1961, y figurent également.

« À ce stade, [M. Othman] estime qu’il reste plausible qu’une attaque ou une menace extérieure soit à l’origine de l’accident. [Il note que les autres hypothèses qui semblent encore possibles sont que l’accident est dû à un sabotage ou à une erreur humaine involontaire », a déclaré M. Haq.

Documents presque certainement retenus

Cependant, M. Othman estime jusqu’à présent qu’il est « presque certain » que des informations spécifiques, cruciales et non divulguées existent toujours dans les archives des États membres, a déclaré M. Haq.

Il a noté que M. Othman n’a pas reçu, à ce jour, de réponses spécifiques à ses demandes de renseignements de la part de certains États membres dont on pense qu’ils détiennent des informations utiles.

« Le Secrétaire général a personnellement donné suite aux demandes d’information en suspens [de M. Othman] et invite les États membres à communiquer tous les documents pertinents en leur possession », a ajouté M. Haq.

« Des progrès significatifs ayant été réalisés, le Secrétaire général nous invite tous à renouveler notre détermination et notre engagement à rechercher toute la vérité sur ce qui s’est passé lors de cette nuit fatidique de 1961 ».

Vue du terrain à Ndola, Zambie, où l’avion transportant M. Hammarskjöld et son groupe s’est écrasé dans la nuit du 17 au 18 septembre 1961 ; le site est marqué par un cairn.

Un homme extraordinaire

Nommé à l’âge de 47 ans, le Suédois Dag Hammarskjöld demeure le plus jeune Secrétaire général des Nations Unies.

Largement considéré comme un diplomate visionnaire et un réformateur, M. Hammarskjöld a renforcé le rôle des Nations Unies, alors nouvellement créées,  au cours d’une période de vives tensions mondiales comprenant notamment la décolonisation de l’Afrique et de l’Asie.

« Hammarskjöld n’était généralement pas un homme facile à vivre, mais il était certainement extraordinaire, et nous étions tous prêts – voire impatients – à le servir sans poser de questions, jusqu’à la limite de nos pouvoirs et de notre endurance », a fait remarquer Sir Brian Urquhart, ancien haut fonctionnaire des Nations Unies.

Son leadership a été déterminant lors des événements tumultueux de 1956. Il a dirigé une mission de cessez-le-feu au Moyen-Orient et a continué pendant la crise de Suez, où il a aidé à négocier le retrait des forces étrangères d’Égypte et a supervisé le déploiement de la première mission d’urgence de maintien de la paix de l’Organisation, la Force d’urgence des Nations Unies (FUNU).

M. Hammarskjöld était connu pour son intégrité et son dévouement au service public. Il a reçu le prix Nobel de la paix « pour avoir fait de l’ONU une organisation internationale efficace et constructive, capable de donner vie aux principes et aux objectifs exprimés dans la Charte des Nations Unies ».

Il est le seul lauréat du prix Nobel de la paix à avoir reçu cette distinction à titre posthume.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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