« Je dois dire que je suis arrivé le cœur lourd », a déclaré Volker Türk. « Mais je vois se profiler les signes d’un nouveau départ », a-t-il ajouté.

La veille, le haut fonctionnaire s’était rendu à Damas pour sa toute première visite en Syrie. A cette occasion, il a appelé à reconsidérer de toute urgence les sanctions dont fait l’objet le pays, suite notamment à une réunion constructive avec le chef des autorités de transition.

Une note d’espoir

Au Liban, M. Türk s’est montré plein d’espoir face aux développements récents dans le pays.

« Le cessez-le-feu d’une importance cruciale entre le Liban et Israël continue de tenir dans l’ensemble, malgré des rapports inquiétants sur la poursuite des démolitions par les forces israéliennes dans les villes et villages du sud du Liban », a-t-il noté.

Le Haut-Commissaire a également salué l’élection, le 9 janvier, d’un nouveau chef d’Etat, Joseph Aoun, et la désignation d’un Premier ministre, Nawaf Salam. Cette nouvelle équipe dirigeante met fin à une impasse politique de deux ans au Liban et ouvre la voie à des réformes, que M. Türk a jugé « indispensables ».

L’heure des réformes

« Il y a un élan actuel en faveur de la stabilité politique, de la reprise économique et de la mise en œuvre depuis longtemps attendue de réformes essentielles pour faire face aux multiples crises socio-économiques et aux inégalités béantes auxquelles le Liban est confronté », a déclaré le responsable.

M. Türk a insisté sur la nécessité de respecter pleinement la liberté d’expression et d’association dans le pays, de lutter contre la discrimination, d’améliorer la participation et la représentation des femmes, de garantir une pleine égalité des sexes, de reconnaître et d’inclure les personnes handicapées et de garantir la protection des personnes marginalisés et à risque.

« Le respect des droits humains nécessite un investissement spécifique et continu dans l’État de droit », a-t-il insisté.

Reconnaissance du passé

Le Haut-Commissaire a également appelé à la reprise de l’enquête indépendante sur l’explosion du port de Beyrouth en août 2020, qui a causé la mort de plus de 218 personnes et laissé des centaines de milliers de personnes sans domicile.

« Les responsables de cette tragédie doivent rendre des comptes et j’offre le soutien de mon bureau à cet égard », a-t-il déclaré.

Le Liban connaît actuellement l’un des pires déclins économiques de l’histoire moderne, marqué par une dévaluation sévère de la monnaie et une inflation à trois chiffres.

Selon la Banque mondiale, 44 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, et 2,5 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire.

« Il est nécessaire de renouveler le contrat social pour reconstruire le tissu social et restaurer la confiance dans les institutions de l’État », a exhorté le Haut-Commissaire.

Conséquences de la guerre

Les combats des derniers mois entre les forces israéliennes et les militants du Hezbollah, dans la continuation de la guerre à Gaza, ont en outre entraîné d’importantes pertes en vies humaines et des déplacements de population.

Plus de 4.000 personnes auraient perdu la vie, dont plus de 1.100 femmes et enfants, et plus de 200 professionnels de santé et journalistes.

Malgré les rapports concernant des violations du cessez-le-feu débuté fin novembre 2024, ce dernier tient toujours.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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