Dans un message posté sur X, l’UNRWA a averti que les premières pluies de la saison hivernale signifient encore plus de souffrances dans l’enclave palestinienne.

Cette alerte de l’UNRWA intervient alors que plusieurs organisations d’aide craignent une aggravation de la situation humanitaire, avec le temps froid et pluvieux, surtout pour ces milliers de déplacés internes vivant sous des tentes de fortune, non loin des côtes. « La situation ne fera qu’empirer avec chaque goutte de pluie, chaque bombe, chaque frappe », a insisté l’UNRWA sur le réseau social X.

Cette mise en garde de l’UNRWA sur une détérioration de la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne survient alors que le siège du nord de Gaza continue. Les opérations militaires et les bombardements en cours se poursuivent depuis près de 50 jours consécutifs.

Attaques incessantes contre l’hôpital Kamal Adwan

Dans ce climat d’hostilités, les attaques incessantes contre l’hôpital Kamal Adwan ont fait 14 blessés supplémentaires au cours des dernières 48 heures, dont le Directeur de l’hôpital et les quelques médecins et infirmières restants. « C’est déplorable », a fustigé sur X, le Directeur général de l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il y a encore 65 patients adultes blessés, 13 enfants et 8 patients dans l’unité de soins intensifs qui ont besoin de soins.

Pour le chef de l’OMS, les attaques contre l’hôpital Kamal Adwan doivent donc cesser immédiatement. « Un passage sûr pour une mission humanitaire doit être assuré, afin que le personnel de santé puisse être déployé et que des fournitures médicales soient fournies aux patients restants », a fait valoir le Dr Tedros.

Des rues parsemées de corps d’enfants dans le nord assiégé

« Les gens sont pris au piège dans un cycle de mort », a souligné dans une note à la presse envoyée par l’UNRWA à ONU Info. « Les populations sont contraintes de fuir une zone pour être tuées dans la zone suivante », a déclaré Louise Wateridge, porte-parole de l’UNRWA, rappelant qu’à Al Awda, le mois dernier, une femme a été tuée peu après avoir accouché lorsque l’ambulance dans laquelle elle se trouvait – le dernier véhicule de l’hôpital – a été touchée par une frappe. « Le bébé a survécu ».

D’une manière générale, les familles qui ont fui Jabalia pendant le siège ont toutes décrit la même expérience horrible : se cacher dans des immeubles résidentiels encerclés par les frappes, des membres de la famille tués dans les frappes, sortir de sous les décombres. « Certaines personnes ont montré des vidéos de leur fuite sur leur téléphone, à travers des rues parsemées de corps d’enfants ».

« Toutes les familles m’ont dit qu’elles n’avaient fui Jabalia qu’avec les vêtements qu’elles portaient sur le dos et qu’elles avaient tout perdu », a ajouté Mme Wateridge.

Plus d’une vingtaine d’abris de l’UNRWA touchés

Or sur le terrain, toutes les tentatives de l’ONU pour aider les habitants du nord de Gaza ont été refusées ou entravées. Dans ces conditions, les boulangeries et les cuisines ont fermé, le soutien nutritionnel a été suspendu et le ravitaillement en eau et en installations sanitaires reste limité.

Toutefois, des efforts sont en cours pour développer les services dans la ville de Gaza, où plus de 100.000 personnes déplacées du nord de l’enclave se sont installées.

Depuis le début du siège de la partie septentrionale de l’enclave palestinienne, les opérations militaires israéliennes ont touché 17 abris de l’UNRWA dans le nord de la bande de Gaza et 6 abris de l’UNRWA dans la ville de Gaza où les familles déplacées du nord assiégé s’étaient réinstallées.

Selon l’agence onusienne, entre 100.000 à 131.000 personnes ont été déplacées depuis le 6 octobre 2024 du gouvernorat de Gaza Nord vers la ville de Gaza. Elle estime qu’il reste entre 65.000 et 75.000 personnes dans la partie nord de Gaza assiégée, soit moins de 20 % de la population qui s’y trouvait avant l’intensification des opérations militaires et du siège.

Un enfant devant une tente à Gaza (photo d’archives).

L’UNFPA s’inquiète du sort des femmes déplacées du nord de Gaza

De son côté, l’Agence des Nations Unies en charge des questions de santé sexuelle et reproductive (UNFPA) s’est préoccupée du sort des femmes et jeunes filles déplacées du nord de Gaza. D’autant que dans certains sites de déplacement, jusqu’à 70 % des personnes hébergées sont des enfants et des femmes, dont on estime que plus de 2.000 sont enceintes.

Beaucoup de femmes et de filles cherchent refuge dans des maisons abandonnées et des cliniques détruites, ou dorment à la belle étoile, s’exposant ainsi à la violence sexiste, aux abus, aux maladies et aux infections.

Les partenaires de l’UNFPA évacués dans la ville de Gaza ont mis en place des points médicaux offrant des soins de santé, des conseils et des références à des spécialistes. Mais ces services sont sévèrement limités par des pénuries chroniques de tentes, d’électricité, de carburant et de transport, laissant souvent les personnes les plus vulnérables sans accès à un soutien essentiel.

Selon l’agence onusienne, la situation de plus en plus périlleuse des femmes et des jeunes filles est aggravée par le manque d’installations sanitaires, d’eau potable et par la diminution constante des réserves alimentaires. Les taux de malnutrition seraient en train de grimper en flèche, avec plus de 550.000 femmes souffrant de faim aiguë et plus de 15.000 femmes enceintes au bord de la famine.

Les dangers de la grossesse dans une zone de guerre

Avec un système immunitaire affaibli et un risque de maladies d’origine hydrique, les femmes enceintes et allaitantes doivent également survivre à côté de tas d’ordures et d’eaux usées, avec un accès quasi inexistant aux soins de santé. Dans ces conditions désastreuses, Gaza compte environ 50.000 femmes enceintes, dont 4.000 devraient accoucher au cours du seul mois prochain, selon l’UNFPA.

Les premières données indiquent qu’au cours des six derniers mois, le nombre de fausses couches a fortement augmenté.

Malgré l’absence quasi-totale de fournitures humanitaires à Gaza, l’UNFPA travaille en étroite collaboration avec l’UNRWA et des ONG partenaires pour fournir des services de santé sexuelle et génésique.

Actuellement, 72 sage-femmes travaillent dans les points médicaux de l’UNRWA situés dans les abris, assurant les soins malgré les multiples défis opérationnels – de leur propre déplacement aux risques de sécurité constants et aux graves pénuries de ressources de toutes sortes. Les sage-femmes s’engagent à fournir des soins prénatals et postnatals, un soutien obstétrique d’urgence, des consultations de planning familial et des références pour les cas à haut risque.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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