Les discussions se sont prolongées dans tard dans la nuit de jeudi et jusqu’au petit matin, après trois jours de réunion dans le cadre d’une nouvelle conférence des États parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, qui a rassemblé du 25 au 27 février, à Rome, les gouvernements de 150 pays.
L’objectif était de combler certaines lacunes clés concernant le financement de la mise en œuvre du cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal (GBF). Cet accord historique signé en 2022 vise à stopper et inverser la perte de biodiversité d’ici 2030, alors que plus d’un million d’espèces végétales et animales sont aujourd’hui menacées d’extinction en raison notamment de l’augmentation des conflits, la déforestation, l’exploitation minière et du déversement de déchets toxiques.
Une antilope se tient dans un champ à Nairobi, au Kenya.
Surnommée la COP16.2, cette conférence dans la capitale italienne reprenait les travaux de la COP16 de novembre dernier à Cali, en Colombie, à la suite de laquelle les gouvernements n’étaient pas parvenus à se mettre d’accord sur la question épineuse de savoir qui devrait payer l’addition pour protéger la flore et la faune.
C’est désormais chose faite.
« Nous nous réjouissons de cette annonce », a déclaré vendredi le Porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse à New York. « Nous devons mobiliser au moins 200 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour combler le déficit mondial de financement de la biodiversité. »
200 milliards de dollars par an
Dans le cadre de l’objectif visant à mobiliser 200 milliards de dollars par an d’ici 2030, les pays riches se sont engagés à une voie à suivre pour fournir 20 milliards de dollars par an aux pays en développement jusqu’en 2025, puis 30 milliards jusqu’en 2030.
« Ces journées de travail à Rome ont démontré l’engagement des parties à faire progresser la mise en œuvre du cadre mondial pour la biodiversité », a salué Susana Muhamad, présidente de la COP16, soulignant « l’effort collectif pour parvenir à un consensus sur les questions clés qui étaient restées en suspens à Cali ».
Les gouvernements ont accepté de travailler à la réforme des outils financiers existants, en particulier pour fournir des ressources aux pays en développement, sous la direction temporaire des agences et partenaires des Nations Unies .
« Nous disposons désormais d’un mandat clair », a déclaré Astrid Schomaker, Secrétaire exécutive de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique de 1992.
« En mettant en œuvre les autres éléments de soutien à la mobilisation des ressources, le monde se sera donné les moyens de combler le déficit de financement de la biodiversité », a-t-elle ajouté.
Tenir les promesses faites au Canada et en Chine
Les négociateurs ont également convenu d’un ensemble d’indicateurs pour mesurer les progrès mondiaux et nationaux dans la mise en œuvre du cadre mondial pour la biodiversité, élaboré lors de réunions à Kunming, en Chine, et à Montréal, au Canada, en 2022.
Le Cadre mondial pour la biodiversité vise à lutter contre la perte de biodiversité, à restaurer les écosystèmes et à protéger les droits des peuples autochtones, qui souffrent de manière disproportionnée de la perte de biodiversité et de la dégradation de l’environnement.
Le cadre mondial contient également des mesures concrètes pour stopper et inverser la perte de nature, notamment des mesures de protection couvrant 30 % de la planète et 30 % des écosystèmes dégradés d’ici 2030.
Actuellement, seuls 17 % des terres et environ 8 % des zones marines sont protégées.
« Ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous pourrons faire de la paix avec la nature une réalité », a déclaré Mme Muhamad.
Appel aux investisseurs pionniers
En marge de la COP16.2, le Fonds Cali, créé en Colombie fin 2024, a officiellement été lancé, inaugurant une nouvelle ère pour le financement de la biodiversité.
« Le lancement d’aujourd’hui est l’aboutissement d’un multilatéralisme qui tient ses promesses », a déclaré Elizabeth Mrema, Directrice exécutive adjointe du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). « La balle est désormais dans le camp des entreprises du monde entier. Ceux qui contribuent au fonds entreront dans l’histoire comme des pionniers et en récolteront les fruits à mesure ».
Les entreprises qui font un usage commercial des données issues des ressources génétiques de la nature devraient verser une partie de leurs revenus au fonds, qui servira à mettre en œuvre le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal.
Au moins 50 % des ressources du Fonds Cali seront allouées aux peuples autochtones et aux communautés locales, reconnus comme gardiens de la biodiversité.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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