La rencontre d’aujourd’hui, organisée à huis clos, rassemblait un éventail représentatif de nations, allant des grandes puissances économiques mondiales aux États les plus affectés par le changement climatique, en passant par des représentants régionaux de l’Union européenne, l’Union africaine et l’Association des nations d’Asie du Sud-Est.
Qualifiant ce sommet de haut niveau de « réunion la plus diverse de dirigeants nationaux exclusivement consacrée au climat depuis longtemps », M. Guterres a insisté sur la dynamique unificatrice de l’événement. « Comme nous l’avons entendu aujourd’hui, le monde avance. À toute vitesse. Aucun groupe ni gouvernement ne peut arrêter la révolution des énergies propres », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse organisée dans la foulée.
Des engagements renforcés
Selon M. Guterres, de nombreux dirigeants ont annoncé leur intention de soumettre dans les meilleurs délais de nouveaux plans climatiques nationaux ambitieux — les contributions déterminées au niveau national (CDN).
Le chef de l’ONU a notamment salué l’engagement pris par la Chine, par la voix du président Xi Jinping, d’inclure dans sa prochaine CDN l’ensemble des secteurs économiques et tous les types de gaz à effet de serre. Une clarification qu’il a jugée « extrêmement importante » pour l’action climatique.
Ces nouvelles promesses, a-t-il estimé, représentent une « opportunité vitale de tracer une voie audacieuse pour la prochaine décennie » et, surtout, d’« accélérer une transition juste des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables » à l’approche de la prochaine conférence des Nations Unies sur le climat, dite COP30, qui aura lieu au mois de novembre au Brésil.
Le président chinois, Xi Jinping (à l’écran), lors du sommet virtuel des dirigeants mondiaux sur l’action climatique.
Un moteur économique
Le Secrétaire général a également présenté la transition énergétique comme un levier économique global. « La production d’énergies renouvelables est l’opportunité économique du siècle », a-t-il affirmé, y voyant « la voie de sortie de l’enfer climatique ».
Face à la chute des prix des énergies renouvelables, un secteur en plein essor, créateur d’emplois et source de croissance, M. Guterres a souligné que ces technologies constituent désormais « la voie la plus sûre vers la souveraineté énergétique, la sécurité énergétique et la fin de la dépendance à des importations de combustibles fossiles volatiles et coûteuses ».
Depuis l’Accord de Paris de 2015, l’un des principaux cadres de l’action climatique, qui vise à maintenir la hausse des températures bien en dessous de 2 °C et, si possible, à 1,5 °C, les projections de réchauffement global ont été révisées à la baisse. Initialement prévues à plus de 4 °C d’ici la fin du siècle, ces dernières devraient s’élever à environ 2,6 °C, si les engagements actuels sont respectés. Un progrès notable, mais encore insuffisant pour atteindre l’objectif fixé dans la capitale de la France, dont le président, Emmanuel Macron, participait à la réunion de mercredi.
M. Guterres a ainsi réitéré son appel à des plans nationaux compatibles avec cette cible, couvrant l’ensemble des gaz à effet de serre et des secteurs économiques, avec pour objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres (second, en partant de la droite), lors d’un sommet virtuel avec les dirigeants mondiaux sur le changement climatique.
Maintenir la pression diplomatique
Un haut responsable onusien, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a précisé que cette réunion s’inscrivait dans une « stratégie de mobilisation politique » continue, alors que s’annonce une année décisive pour la lutte contre le changement climatique.
« Le groupe d’invités était restreint mais représentatif », a indiqué ce responsable. Outre les chefs d’État français, chinois et brésilien, les dirigeants de l’Angola, de la Barbade, des Îles Marshall, de la Turquie et du Vietnam, pour ne citer que quelques-uns, étaient également présents. « Cette rencontre vise à rappeler que la question climatique demeure une priorité — que la collaboration et le multilatéralisme conservent toute leur importance ».
Un responsable brésilien ayant participé à la réunion a quant à lui souligné que la COP30, qui se tiendra à Belém, dans le nord du pays, marquera un tournant vers « la mise en œuvre, la transparence et la réalisation concrète des engagements ». « Nous avons déjà suffisamment négocié… désormais, le monde veut des résultats — des exemples, des solutions ».
Selon lui, il est essentiel de démontrer que le multilatéralisme peut se traduire par des effets tangibles. « Nous voulons prouver que le multilatéralisme ne consiste pas seulement à négocier des documents », a-t-il déclaré, « mais à les rendre réels ».
Justice climatique et financement
M. Guterres a par ailleurs insisté sur l’urgence d’apporter un soutien renforcé aux pays en développement, qui subissent de manière disproportionnée les effets du dérèglement climatique tout en étant les moins responsables des émissions mondiales.
« L’Afrique et d’autres régions du Sud connaissent un réchauffement plus rapide — et les îles du Pacifique subissent une montée des eaux plus rapide — alors même que la moyenne mondiale s’accélère », a-t-il alerté.
Il a exhorté les pays riches à proposer une feuille de route crédible pour mobiliser 1 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 au profit des pays en développement, à doubler les financements pour l’adaptation dans le but d’atteindre 40 milliards de dollars par an, dès 2025, et à alimenter le nouveau Fonds pour pertes et dommages liés au dérèglement climatique, établi lors de la COP28.
Enfin, M. Guterres a annoncé l’organisation en septembre d’un événement de haut niveau aux Nations unies pour faire le point sur les avancées climatiques et les financements. Son message est sans équivoque : « Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas, et nous ne renoncerons pas à l’action climatique ».
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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