L’agence de l’ONU pour les migrations (OIM) note que le parcours de ces filles afghanes reste une lueur d’espoir, démontrant qu’avec un soutien adéquat, l’éducation des jeunes peut « prospérer même dans les circonstances les plus difficiles ».
Plus d’un an s’est écoulé depuis que le premier groupe d’étudiantes est arrivé au Rwanda dans le cadre du partenariat entre l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’Ecole de leadership, Afghanistan (SOLA), un internat afghan pour filles basé à l’origine à Kaboul, qui a dû être relocalisé au Rwanda suite à l’interdiction.
L’accord signé en 2023 entre l’OIM et SOLA garantit que les étudiantes nouvellement admises bénéficient d’une aide au voyage vers le Rwanda depuis l’extérieur de l’Afghanistan afin de poursuivre leur éducation sur le campus de SOLA.
« Bien que le voyage et la transition puissent être des montagnes russes émotionnelles, le personnel de l’OIM qui accompagne les étudiantes et la communauté SOLA font tout ce qui est en leur pouvoir pour faciliter la transition », a déclaré déclare Ash Carl, chef de mission de l’OIM au Rwanda, relevant la détermination de son agence en faveur de l’éducation et des opportunités pour les filles afghanes.
SOLA a déjà reçu plus de 2.000 demandes pour 2024
Se remémorant l’année écoulée, l’une des étudiantes raconte comment s’est déroulée la transition pour elle.
« Rejoindre SOLA a été l’une des expériences les plus transformatrices de ma vie. Ils m’ont accueillie dans une communauté d’amour et de soutien, construite par des jeunes femmes étonnantes qui ont envie d’apprendre ».
Alors que la communauté SOLA au Rwanda s’agrandit, le groupe pionnier de plus de 100 étudiantes afghanes arrivées en 2021 joue désormais un rôle crucial dans l’accueil et le mentorat des nouvelles étudiantes. Ces pionnières sont devenues l’épine dorsale d’un réseau de soutien, guidant leurs pairs tout au long de la transition et partageant leurs propres expériences d’adaptation à une nouvelle vie et aux défis académiques au Rwanda.
Alors que les restrictions aux droits des femmes en Afghanistan s’intensifient, de plus en plus de filles afghanes ont besoin d’être éduquées. Jusqu’à présent, SOLA a déjà reçu plus de 2.000 demandes pour la nouvelle classe de 2024, alors que de plus en plus de filles s’efforcent d’accéder à un droit humain fondamental qui leur a été refusé jusqu’à présent.
Trois milliards d’heures d’apprentissage perdues en Afghanistan
De son côté, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a rappelé, jeudi, que ce millième jour depuis que les Talibans ont interdit l’éducation des filles au-delà de la sixième année d’études, marque une « étape triste et qui donne à réfléchir ».
« Pour 1,5 million de filles, cette exclusion systématique n’est pas seulement une violation flagrante de leur droit à l’éducation, mais se traduit également par une diminution des opportunités et une détérioration de la santé mentale », a déclaré dans un communiqué, Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF.
Mme Russell a rappelé que l’éducation n’offre pas seulement des opportunités, mais qu’elle « protège les filles des mariages précoces, de la malnutrition et d’autres problèmes de santé, et renforce leur résistance aux catastrophes telles que les inondations, la sécheresse et les tremblements de terre qui frappent fréquemment l’Afghanistan ».
ONU Femmes a récemment rapporté que cette interdiction de l’éducation est liée à une augmentation de 25 % des taux de mariages d’enfants et de 45 % des taux de grossesses précoces.
Les Talibans poursuivent leur offensive contre les droits des femmes en Afghanistan
Ces derniers développements sur le front de l’éducation des jeunes afghanes interviennent alors que cela fait presque trois ans depuis la prise de contrôle du pays par les Talibans, avec la poursuite des abus contre les droits des femmes.
Jeudi, le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies a révélé que, dans le cadre de son dernier acte de déresponsabilisation, les autorités de facto ont déclaré aux femmes fonctionnaires interdites de travail que, malgré leurs qualifications ou leur expérience, leurs salaires seraient désormais réduits au niveau le plus bas.
Les Talibans ont pris le contrôle de Kaboul, la capitale de l’Afghanistan, en août 2021 et ont rapidement commencé à éroder les droits des femmes, notamment en imposant des codes vestimentaires stricts, en interdisant l’enseignement supérieur aux filles, en excluant les femmes de certains emplois, et bien d’autres choses encore.
Selon Liz Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies (HCDH), les autorités ont dit aux femmes qu’elles pourraient reprendre le travail lorsque « les conditions nécessaires » seraient réunies. Mais jusque-là, les femmes n’ont reçu aucune information sur la date à laquelle cela pourrait se produire.
Trois ans plus tard, aucune mesure n’a été prise pour permettre aux femmes fonctionnaires de retourner sur leur lieu de travail.
« Cette dernière décision discriminatoire et profondément arbitraire accentue l’érosion des droits de l’homme en Afghanistan, après les décisions visant à restreindre l’accès des femmes et des filles à l’éducation et à l’emploi, à limiter leur liberté de mouvement et à restreindre leur présence dans les espaces publics, consacrant ainsi l’exclusion des femmes de la vie publique », a fait valoir Mme Throssell.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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