Le Bureau des services de contrôle interne (BSCI), qui mène cette enquête, précise qu’il enquête « sur 19 membres du personnel de l’UNRWA – les 12 dont nous avons été informés en janvier et dont les contrats ont été immédiatement résiliés par l’UNRWA, et 7 autres sur lesquels nous avons depuis reçu des informations des autorités israéliennes – cinq d’entre eux en mars et deux en avril », a déclaré vendredi le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse.
Une affaire classée
S’agissant des 12 premiers, huit membres du personnel font toujours l’objet d’une enquête du BSCI, a-t-il précisé.
« Une affaire a été classée car aucune preuve n’a été fournie par Israël pour étayer les allégations portées contre le fonctionnaire », a dit le porte-parole. « Nous étudions les mesures administratives correctives à prendre dans le cas de cette personne ».
En outre, trois dossiers ont été suspendus par le BSCI, car les informations fournies par Israël ne suffisent pas pour permettre au BSCI de poursuivre une enquête et l’UNRWA réfléchit désormais également aux mesures administratives à prendre pendant que ces trois personnes font l’objet d’une enquête.
« Concernant les 7 dossiers qui ont été portés à notre attention depuis janvier, un dossier a également été suspendu dans l’attente de preuves complémentaires à l’appui. Les six autres cas font actuellement l’objet d’une enquête du BSCI », a souligné M. Dujarric.
« Le BSCI nous a également informé que ses enquêteurs s’étaient rendus en Israël pour s’entretenir avec les autorités israéliennes et qu’ils effectueraient une autre visite en mai. Ces discussions se poursuivent et ont jusqu’à présent été productives et ont permis de faire avancer les enquêtes », a-t-il ajouté.
Le rapport Colonna
Outre ces allégations, Israël a accusé un nombre significatif d’employés de l’UNRWA d’être membres d’organisations terroristes. Le Secrétaire général de l’ONU a nommé un groupe d’examen indépendant, dirigé par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, pour enquêter, séparément de l’enquête du BSCI, sur le processus suivi par l’UNRWA pour garantir la neutralité de ses activités.
Le rapport Colonna rendu public lundi a fait 50 recommandations pour améliorer la neutralité de l’agence onusienne et a noté que les autorités israéliennes n’avaient pas encore fourni la preuve de leurs affirmations selon lesquelles un nombre important d’employés de l’UNRWA sont membres d’organisations terroristes.
Fonds suspendus
Les allégations israéliennes ont incité 16 pays à cesser de contribuer à l’UNRWA, qui dépend principalement des dons pour financer ses opérations au Moyen-Orient, et notamment à Gaza.
L’agence est la plus grande organisation humanitaire dans la bande de Gaza assiégée, où plus de 34.000 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre, selon les autorités.
Cette semaine, le chef de l’UNRWA Philippe Lazzarini a déclaré que plusieurs pays donateurs « étaient revenus » et que l’UNRWA disposait de fonds suffisants pour poursuivre ses opérations jusqu’à la fin juin.
Par ailleurs, l’UNRWA a lancé un appel de 1,2 milliard de dollars pour répondre aux besoins urgents à Gaza et en Cisjordanie, où la violence s’intensifie.
« Les derniers mois ont prouvé qu’il n’y a pas de remplacement ou d’alternative à l’UNRWA », a déclaré mercredi M. Lazzarini en annonçant l’appel de fonds.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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