Le mouvement populaire des survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki de 1945, connus sous le nom d’« hibakusha », s’est engagé à parvenir à un monde dénucléarisé – une priorité absolue partagée par les Nations Unies.
Selon M. Guterres les hibakusha sont des « témoins désintéressés et porteurs d’âme de l’horrible coût humain des armes nucléaires ».
Bien que leur nombre diminue chaque année, leur travail acharné et leur résilience constituent « l’épine dorsale » du mouvement mondial pour le désarmement nucléaire, a fait valoir le chef de l’ONU, affirmant qu’il n’oublierait jamais ses nombreuses rencontres avec les hibakusha au fil des ans.
Une source d’inspiration mondiale
« Leur témoignage vivant et obsédant rappelle au monde que la menace nucléaire n’est pas confinée aux livres d’histoire. Les armes nucléaires restent un danger clair et présent pour l’humanité, qui apparaît à nouveau dans la rhétorique quotidienne des relations internationales », a-t-il déclaré.
« Il est temps que les dirigeants mondiaux soient aussi lucides que les hibakusha et considèrent les armes nucléaires pour ce qu’elles sont : des engins de mort qui n’offrent ni sûreté, ni protection, ni sécurité. La seule façon d’éliminer la menace des armes nucléaires est de les éliminer complètement ».
Il a déclaré que les Nations Unies étaient fières de soutenir les hibakusha qui « sont une source d’inspiration pour nos efforts communs visant à construire un monde exempt d’armes nucléaires ».
Des civils blessés, ayant échappé au brasier, se sont rassemblés sur un trottoir à l’ouest de Miyuki-bashi à Hiroshima, au Japon, vers 11 heures le 6 août 1945.
Mettre fin à la course aux armements nucléaires
La Directrice du Service d’information des Nations Unies (UNIS) à Genève, Alessandra Velluci, a indiqué que Nihon Hidankyo travaillait avec l’organisation mondiale.
Nihon Hidankyo est venu à l’ONU en 2018 avec la Secrétaire générale adjointe et haute représentante pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, pour présenter une pétition avec huit millions de signataires demandant la fin de la course aux armements nucléaires, des conflits nucléaires et des armes nucléaires.
La réduction et, à terme, l’élimination des armes nucléaires constituent une priorité pour les Nations Unies, qui ont été créées il y a près de 80 ans sur les cendres de la Seconde Guerre mondiale.
La toute première résolution de l’Assemblée générale, adoptée en janvier 1946, visait à résoudre les « problèmes posés par la découverte de l’énergie atomique », au lendemain de la guerre.
Des « engins de mort »
Dans un récent discours, M. Guterres a réaffirmé que « ces engins de mort ne devraient pas avoir leur place dans notre monde ».
Les bombes atomiques que les États-Unis ont larguées sur Hiroshima et Nagasaki en août 1945 ont marqué la seule fois où des armes nucléaires ont été utilisées dans une guerre, anéantissant les deux villes.
Plus de 200.000 personnes sont mortes des suites des radiations nucléaires, des ondes de choc provoquées par les explosions et des radiations thermiques. Des centaines de milliers d’autres sont mortes au fil des ans.
Au lendemain des bombardements, les hibakusha ont mené des enquêtes approfondies afin d’éviter qu’une telle destruction ne se reproduise.
Les Nations Unies et les hibakusha
L’ONU entretient depuis longtemps des relations avec les hibakusha. M. Guterres et son prédécesseur, Ban Ki-moon, se sont tous deux rendus à Hiroshima et Nagasaki pour participer aux cérémonies commémoratives organisées chaque année.
Lors de la commémoration de 2010 à Nagasaki, M. Ban a rendu hommage aux victimes et a rencontré plusieurs hibakusha. Il a également déposé une gerbe sur le site de l’hypocentre qui marque le centre géographique de l’impact de la bombe.
M. Guterres a assisté à la cérémonie de 2022 à Hiroshima où il a mis en garde contre « une nouvelle course aux armements qui s’accélère » alors que les dirigeants augmentent leurs stocks nucléaires, avec près de 13 000 armes nucléaires détenues dans le monde.
Le chef de l’ONU a ensuite rencontré cinq hibakusha – trois femmes et deux hommes – et a écouté leurs histoires. Il a déclaré aux survivants qu’ils avaient l’autorité morale de dire aux dirigeants que « les armes nucléaires sont un non-sens ».
Le plaidoyer des hibakusha en faveur d’un monde sans nucléaire a fait l’objet d’une exposition au Siège des Nations Unies à New York la même année.
Organisée par le Bureau des affaires de désarmement des Nations Unies (ODA), cette exposition a fait revivre les ravages causés par les bombes atomiques et leurs successeurs, les bombes à hydrogène, plus puissantes, ou « bombes H », dont les essais ont débuté dans les années 1950.
Plus d’informations à suivre.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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