Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a averti que la guerre en cours entre le Hezbollah et Israël a bouleversé « la vie des enfants ». Dans de nombreux cas, le conflit leur inflige de « graves blessures physiques et de profondes cicatrices émotionnelles ».

Selon le ministère libanais de la Santé publique, 166 enfants ont été tués depuis octobre 2023, tandis qu’au moins 1.168 ont été blessés. Ce bilan dévastateur s’alourdit de jour en jour.

« Des milliers d’autres enfants, qui ont survécu physiquement indemnes aux nombreux mois de bombardements incessants, sont aujourd’hui gravement perturbés par la violence et le chaos qui règnent autour d’eux », a déclaré dans un communiqué, Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF.

Des conséquences physiques et psychologiques dévastatrices

D’une manière générale, les enfants libanais présentent des « signes alarmants de détresse émotionnelle, comportementale et physique ». Sur le terrain, les équipes de l’agence onusienne ont ainsi rencontré des enfants saisis d’une « peur écrasante et d’une anxiété accrue », y compris l’angoisse de la séparation, la peur de la perte, le repli sur soi, l’agressivité et la difficulté à se concentrer.

Selon l’agence onusienne, beaucoup ont un sommeil perturbé, sont hantés par des cauchemars, des maux de tête et une perte d’appétit. Privés de la sécurité, de la stabilité et du soutien qu’offre l’école, beaucoup de ces enfants se retrouvent sans les espaces dont ils ont besoin pour jouer, apprendre et guérir.

« La guerre détruit les environnements sûrs et stimulants dont les enfants ont besoin. Lorsque les enfants sont contraints d’endurer des périodes prolongées de stress traumatique, ils sont confrontés à de graves risques sanitaires et psychologiques, et les conséquences peuvent durer toute la vie », a ajouté Mme Russell.

Déplacement massif et panique parmi les habitants

Face à ces « effets physiques et émotionnels dévastateurs sur les enfants », l’UNICEF est sur le terrain pour apporter un soutien psychologique d’urgence à des milliers d’enfants et de personnes qui s’occupent d’eux. Depuis le 23 septembre 2024, l’agence onusienne a apporté les premiers secours psychologiques à plus de 9.600 enfants et personnes s’occupant d’eux et a fourni un soutien communautaire à près de 10.000 enfants.

« Mais la véritable guérison ne pourra commencer que lorsque les violences cesseront. Les enfants du Liban ont besoin d’un cessez-le-feu permanent et immédiat afin qu’ils puissent accéder en toute sécurité aux services essentiels et commencer à se remettre des traumatismes de la guerre. Nous devons agir maintenant pour éviter que d’autres enfants ne soient blessés ou tués et pour protéger l’avenir de chaque enfant au Liban », a fait valoir la cheffe de l’UNICEF.

Plus largement, la situation continue de se détériorer dans un contexte d’escalade des hostilités et de mouvements de populations. D’autant que l’armée israélienne continue de donner des ordres d’évacuation, comme c’est le cas hier mercredi celui ordonné à tous les habitants de la ville de Baalbek, dans l’est du pays.

Cet ordre a provoqué un déplacement massif et la panique parmi les habitants.  Les frappes ont commencé quelques heures plus tard. Des ordres de déplacement ont également été émis dans plusieurs localités de Nabatiyeh, dans le sud.

Mission conjointe des agences de l’ONU au sud du Liban

Le Coordinateur humanitaire de l’ONU au Liban a déploré les dommages considérables infligés aux civils et la destruction d’infrastructures essentielles. Imran Riza a appelé à l’arrêt immédiat de la violence et a rappelé aux parties au conflit qu’elles devaient prendre toutes les précautions possibles pour éviter et minimiser les dommages causés aux civils et aux biens de caractère civil.

En réponse à la détérioration de la situation humanitaire, une mission conjointe OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires) et UNICEF a livré hier mercredi des fournitures essentielles à environ 800 ménages dans le village de Sarafand, dans le sud du Liban. Ces fournitures comprennent des bouteilles d’eau, des kits d’hygiène et de dignité, des testeurs d’eau, des vêtements pour enfants et des kits de premiers secours.

Un autre convoi de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a également livré 5.000 litres de carburant pour les générateurs afin d’assurer le fonctionnement des puits d’eau et des installations sanitaires dans le camp de réfugiés palestiniens de Burj Shemali, près de la fonction sud du fleuve Litani.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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