Avant l’ouverture des Jeux olympiques de Paris, le chef de l’ONU appelle tout le monde à déposer les armes

« Le monde se réunit à Paris pour célébrer le pouvoir du sport, pour apporter de l’espoir, pour transcender les cultures, unir les peuples, promouvoir le respect mutuel et le fair-play. Ce sont également les idéaux des Nations Unies », a déclaré le chef de l’ONU dans un message vidéo rendu public mardi et qui sera diffusé lors de la cérémonie d’ouverture des jeux à Paris.

Déposer les armes

« Dans l’esprit de la Trêve Olympique, j’appelle tout le monde à déposer les armes, à bâtir des ponts, à encourager la solidarité, et à tendre vers l’objectif ultime : la paix pour tous », a ajouté le Secrétaire général.

Il a souhaité « plein de succès » aux athlètes olympiques et paralympiques. « Vous nous inspirez à rêver plus grand. Puisse la flamme olympique éclairer le chemin vers un monde de paix et d’harmonie », a-t-il ajouté.

Le chef de l’ONU assistera à la cérémonie d’ouverture des jeux vendredi à Paris, a indiqué mardi son porte-parole. Il rencontrera également le Président du Comité international olympique, Thomas Bach.

L’équipe olympique des réfugiés

L’équipe olympique des réfugiés du Comité international olympique (CIO) comptera 37 athlètes originaires de divers pays et concourant dans 12 disciplines sportives.

C’est la troisième fois que l’équipe olympique des réfugiés sera présente aux Jeux olympiques et représentera les millions de personnes déracinées à travers le monde.

Le CIO a annoncé mardi que les deux athlètes qui porteront le drapeau olympique lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 2024 au nom de l’équipe olympique des réfugiés sont la boxeuse Cindy Ngamba et le taekwondoïste Yahya Al-Ghotany.

Cindy Ngamba, qui vit et s’entraîne au Royaume-Uni, est née au Cameroun, où elle a passé ses 11 premières années avant de partir pour le Royaume-Uni.

« C’est un honneur pour moi de représenter cette équipe si spéciale et de porter le drapeau pour les millions d’autres réfugiés partout dans le monde », a-t-elle dit. « Mon plus grand espoir est que lors de cette édition des Jeux olympiques, nous parvenions à faire en sorte que le monde écoute et réagisse pour lui montrer ce dont les réfugiés sont capables, car nous avons de grandes ambitions ».

Yahya Al-Ghotany n’a eu d’autre choix que de quitter la Syrie pour se mettre en lieu sûr avec sa famille lorsque la guerre a éclaté. C’est en arrivant au camp de réfugiés d’Azraq, en Jordanie, qu’il a commencé à pratiquer le taekwondo. Il s’entraîne désormais deux fois par jour et après seulement cinq ans de pratique, il a déjà atteint la ceinture noire 2e dan.

« Cela signifie énormément pour moi de porter ce drapeau si symbolique pour cette équipe unique. Lors de la cérémonie d’ouverture, je penserai à tous ceux qui m’ont aidé tout au long de mon parcours – mes amis, ma famille – mais aussi les plus de 100 millions de personnes dans le monde qui, comme moi, ont dû fuir leur foyer. Je les représente tous », a-t-il dit.

Par ailleurs, le CIO a annoncé mardi que le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, deviendra le troisième récipiendaire du Laurier olympique.

Le prix, créé par le CIO pour honorer des personnalités exceptionnelles pour leurs réalisations dans les domaines de l’éducation, de la culture, du développement et de la paix par le sport, sera remis à M. Grandi lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris ce vendredi.