Ces violations et crimes s’inscrivent dans le cadre d’une tentative « brutale » d’écraser toute opposition au régime du Président Alexandre Loukachenko, a dénoncé dans un communiqué de presse le Groupe d’experts indépendants de l’ONU sur la situation des droits de l’homme au Bélarus, à l’occasion de la publication de son premier rapport.
Créé par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le 4 avril 2024, pour une période renouvelable d’un an, ce groupe vise à enquêter sur les violations des droits humains dans le pays depuis le 1er mai 2020.
Au nombre des violations les plus flagrantes documentées par les experts, figurent notamment des arrestations et détentions arbitraires pour des motifs politiques, devenues selon eux « une constante des tactiques employées » par les autorités.
Coups, décharges électriques et menaces de viol
Le rapport révèle notamment que les hommes et femmes en détention sont régulièrement soumis à la torture et à des mauvais traitements, y compris des coups, des décharges électriques et des menaces de viol, non seulement à l’encontre des détenus mais aussi de leurs partenaires.
L’étude précise que les forces de sécurité du pays font preuve d’une brutalité marquée envers les personnes LGBTIQ+, en ayant recours à la violence physique et à « un langage déshumanisant ».
Le rapport indique que ces violations ont eu lieu dans le cadre d’efforts plus vastes visant à maintenir le Président Loukachenko au pouvoir.
Crimes contre l’humanité
Les violations documentées sont « généralisées, systématiques et dirigées contre les civils critiques à l’égard du gouvernement », ont indiqué les experts.
Pour ces derniers, il existe « des motifs raisonnables de croire » que certaines violations constituent des crimes contre l’humanité d’emprisonnement et de persécution à des fins politiques.
Écraser la résistance politique
Le groupe a signalé que des personnes détenues dans des colonies pénitentiaires sont soumises à un traitement discriminatoire, afin d’écraser la résistance politique.
« Beaucoup ont été arrêtées à plusieurs reprises, y compris immédiatement après avoir été libérées pour la première fois », ont précisé les experts.
Selon eux, en modifiant les lois sur « l’extrémisme », en poursuivant les avocats de la défense et en plaçant le barreau sous le contrôle du ministère de la justice, les autorités de l’État ont mis en place un système qui « viole systématiquement le droit à un procès équitable des citoyens ».
En 2024, précise le groupe, le gouvernement a adopté des mesures qui ont « purgé la plupart des sources potentielles de dissidence et d’opposition ».
Surveillance numérique renforcées
Les forces de l’ordre disposent désormais de capacités de surveillance numérique renforcées, qu’elles utilisent pour surveiller les activités en ligne des individus, ce qui conduit souvent à des poursuites judiciaires.
En 2024, au moins 228 organisations de la société civile ont été liquidées, ont indiqué les experts.
Selon eux, en raison de ces violations persistantes, des centaines de milliers de personnes ont quitté le Bélarus depuis 2020, notamment des avocats, des militants, des membres d’organisations de la société civile et des journalistes.
Le groupe d’experts a ainsi appelé à identifier et poursuivre les auteurs de violations des droits de l’homme et de crimes contre l’humanité pour mettre fin à la culture d’impunité au Bélarus et afin que les victimes obtiennent justice.
NOTE :
Les Rapporteurs spéciaux, les experts indépendants et les groupes de travail font partie de ce qu’on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les experts des procédures spéciales travaillent bénévolement ; ils n’appartiennent pas au personnel de l’ONU et ne perçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou de toute organisation et exercent leurs fonctions à titre individuel.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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