Réaffirmant l’engagement de l’AIEA à surveiller des installations telles que les centrales nucléaires de Khmelnitsky, de Rivné et celles du sud de l’Ukraine, il a expliqué que ces installations fonctionnaient dans des conditions difficiles.
« La capacité du réseau électrique à fournir une alimentation électrique fiable hors site aux centrales nucléaires ukrainiennes a été réduite par les dégâts subis à la suite des attaques militaires de novembre et décembre 2024 », a déclaré M. Grossi, soulignant la pression continue exercée sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes dans le contexte de la guerre totale menée par la Russie depuis trois ans.
Une équipe d’experts de l’AIEA visite la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine en juin 2024.
Attaques directes contre le personnel
Les attaques directes ont compliqué le travail de l’agence. Le Directeur général de l’AIEA a décrit une frappe de drone qui a gravement endommagé un véhicule de son agence lors d’une rotation de routine.
« Le personnel a survécu à cette attaque inacceptable sans être blessé, mais l’arrière du véhicule a été détruit », a-t-il dit, soulignant les risques permanents auxquels le personnel est confronté dans ces conditions instables.
La situation à la centrale nucléaire de Zaporijjia (ZNPP) est particulièrement préoccupante, où six réacteurs restent à l’arrêt à froid. L’alimentation électrique hors site de l’installation reste vulnérable.
M. Grossi a souligné un incident récent au cours duquel la ZNPP s’est appuyée sur une seule ligne électrique hors site après avoir perdu sa dernière ligne de secours, soulignant encore davantage la fragilité de la centrale.
Il a aussi évoqué l’attaque sur le site de Tchernobyl il y a près de trois semaines, qui a causé des dommages importants à la structure de protection du réacteur de 1986.
Bien qu’aucune fuite radioactive n’ait eu lieu, M. Grossi a souligné que l’attaque « souligne le risque persistant pour la sûreté nucléaire pendant ce conflit militaire ».
Incendie sur le site de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, suite à une attaque de drone, le 14 février 2025.
Soutien aux efforts de sûreté
Malgré les défis, M. Grossi a réaffirmé le soutien continu de l’AIEA à l’Ukraine.
Depuis novembre 2024, l’agence onusienne a livré 31 cargaisons d’équipements médicaux, de sûreté et de sécurité nucléaires, pour une valeur totale de plus de 15,6 millions d’euros.
« Nous sommes reconnaissants aux 30 États donateurs et à l’Union européenne pour leurs contributions extrabudgétaires », a ajouté M. Grossi, exhortant à un soutien continu au programme d’assistance global.
Inquiétudes concernant le programme nucléaire iranien
M. Grossi a également fait part de nouvelles inquiétudes concernant le programme nucléaire iranien, en particulier son stock d’uranium enrichi à 60 %.
L’Iran reste le seul État non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à ce niveau, ce qui suscite de vives inquiétudes quant au développement potentiel d’armes.
« L’Iran affirme avoir déclaré tous les matériaux, activités et sites nucléaires requis par son accord de garanties du TNP (Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires). Cependant, cette déclaration est incompatible avec les conclusions de l’Agence concernant des particules d’uranium d’origine anthropique dans des sites non déclarés en Iran », a expliqué M. Grossi.
Le Directeur général a souligné la nécessité d’une plus grande transparence, estimant que les questions de garanties non résolues doivent être traitées pour que les activités nucléaires de l’Iran soient considérées comme pacifiques.
Il a appelé l’Iran à mettre en œuvre de toute urgence la déclaration commune de mars 2023 et à s’engager dans un dialogue sérieux visant à résoudre les problèmes en suspens.
Initiatives mondiales en matière de sécurité
M. Grossi a également fait le point sur d’autres initiatives de l’AIEA, notamment sa récente visite à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daiichi, où il a supervisé la collecte d’échantillons liée au rejet d’eau contaminée traitée par le système ALPS, à la suite de la catastrophe de 2011.
« L’AIEA a maintenu ses efforts indépendants de surveillance et d’analyse, confirmant que les concentrations de tritium dans les lots rejetés restent bien inférieures aux limites opérationnelles », a-t-il noté.
Rôle croissant de l’énergie nucléaire
Avec la demande mondiale d’énergie en hausse, M. Grossi a souligné le rôle croissant de l’énergie nucléaire pour répondre aux besoins énergétiques.
« Dans le scénario optimiste de l’AIEA, la capacité mondiale de production d’électricité nucléaire devrait être multipliée par deux et demi d’ici 2050 », a-t-il déclaré.
Le Directeur général a toutefois souligné qu’une telle croissance doit s’accompagner du soutien du public et d’un engagement continu en faveur de la sûreté.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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