Selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH), ces actions vont à l’encontre des conclusions de la Cour internationale de justice qui, en juillet dernier, a estimé que la présence continue d’Israël dans le territoire palestinien occupé était illégale et devait cesser le plus rapidement possible, et a appelé à l’évacuation immédiate de toutes les colonies israéliennes en Cisjordanie.
L’évolution récente est particulièrement préoccupante, avec des démolitions massives à Jérusalem-Est et des démolitions effectuées pour la première fois dans une réserve naturelle de la zone B, qui relève de la juridiction des autorités palestiniennes.
Empêcher le développement palestinien
En raison d’un vaste ensemble de lois et de politiques israéliennes discriminatoires qui empêchent les Palestiniens de construire sur leurs propres terres, ces derniers sont souvent contraints de construire sans permis pour répondre aux besoins de leurs communautés grandissantes.
Le 12 décembre, les forces de sécurité israéliennes ont démoli huit immeubles résidentiels en construction dans une zone classée réserve naturelle, la réserve d’Al Malha à Bethléem. Il s’agit de la première opération de démolition israélienne à avoir lieu dans une zone classée « zone B » en raison de l’absence de permis de construire israéliens.
Elle a eu lieu après que l’administration civile israélienne ait émis un ordre militaire et repris l’autorité de la réserve naturelle à l’Autorité palestinienne en juillet dernier. Cette situation suscite des inquiétudes quant à l’expansion illégale de la souveraineté israélienne sur des parties de plus en plus nombreuses de la Cisjordanie.
Démolitions massives à Jérusalem-Est et à Hébron
D’une manière générale, des démolitions « massives » se sont poursuivies à Jérusalem-Est et à Hébron. A l’instar de celle lundi 16 décembre quand les forces de sécurité israéliennes ont procédé à des démolitions massives de propriétés palestiniennes à Jérusalem-Est et dans le gouvernorat d’Hébron, invoquant l’absence de permis de construire israéliens.
Neuf maisons et de deux autres structures ont été ainsi démolies, entraînant le déplacement d’au moins 31 Palestiniens dans la zone d’Al Bustan, dans le quartier d’Al Silwan, à Jérusalem-Est. La zone d’Al Bustan dans son ensemble est vouée à la démolition, Israël avançant un plan pour la remplacer par un nouveau projet de colonisation.
Depuis le 7 octobre de l’année dernière, 25 maisons palestiniennes ont été démolies à Al Bustan, et 100 autres bâtiments abritant 1.500 Palestiniens sont actuellement sous la menace immédiate d’une démolition.
À Hébron, des structures commerciales abritant une cinquantaine de magasins appartenant à des Palestiniens ont également été démolies faute de permis israélien.
Hausse de plus de 190 % des constructions de colonies israéliennes
La politique d’expansion israélienne se poursuit malgré l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) en juillet dernier. La Cour a estimé que la présence continue d’Israël dans le territoire palestinien était illégale. Elle a ainsi pointé du doigt les démolitions discriminatoires de maisons et les transferts forcés, la présence et l’expansion de colonies israéliennes illégales construites sur des terres palestiniennes saisies illégalement.
Or sur le terrain, les mesures prises par Israël pour remplacer les communautés palestiniennes par des colons et étendre encore sa souveraineté sur la Cisjordanie se sont accélérées.
Neuf nouvelles colonies et 49 nouveaux avant-postes ont été construits sur des terres palestiniennes entre le 31 octobre 2023 et le 1er novembre 2024. Il s’agit d’une hausse de 193 % par rapport à l’année précédente. Dans le même temps, 1.617 structures palestiniennes ont été démolies en 2024 à ce jour, contre 1.175 en 2023.
Pour les services du Haut-Commissaire Volker Türk, Israël doit immédiatement inverser cette tendance et respecter les obligations définies par la Cour internationale de justice.
Les États tiers ont également un rôle crucial à jouer pour mettre fin à la conduite illégale d’Israël et ne doivent ni reconnaître cette présence illégale d’Israël dans le territoire palestinien occupé, ni aider Israël à maintenir cette situation. Pour ce faire, les États doivent examiner attentivement un large éventail de leurs interactions avec Israël, y compris les relations commerciales et économiques et le soutien à l’armée israélienne.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).
To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).
Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.