« Nous avons vu des températures extraordinaires à la surface des terres et des mers, une chaleur océanique extraordinaire accompagnée de conditions météorologiques très extrêmes affectant de nombreux pays à travers le monde, détruisant des vies, des moyens de subsistance, des espoirs et des rêves », a déclaré Clare Nullis, porte-parole de l’OMM.

« Nous avons constaté de nombreux effets du changement climatique, notamment le recul des glaciers de la banquise. Ce fut une année extraordinaire ».

Quatre des six ensembles de données internationales analysés par l’OMM ont indiqué une augmentation moyenne mondiale supérieure à 1,5 °C pour l’ensemble de l’année dernière, mais deux ne l’ont pas fait.

Le seuil de 1,5 °C est important car l’un des principaux objectifs de l’Accord de Paris de 2015 était de faire en sorte que le réchauffement de la planète ne dépasse pas cette augmentation par rapport aux niveaux préindustriels, tout en s’efforçant de maintenir l’augmentation globale bien en deçà de 2 °C.

Une jeune fille déplace un conteneur rempli d’eau sur un site pour personnes déplacées à Dolow, en Somalie.

L’accord sur le climat sous pression

L’Accord de Paris n’est « pas encore mort mais en grand danger », a maintenu l’OMM, expliquant que les objectifs de température à long terme de l’accord sont mesurés sur des décennies, plutôt que sur des années individuelles.

Cependant, la Secrétaire générale de l’OMM, Celeste Saulo, a insisté sur le fait que « l’histoire du climat se déroule sous nos yeux ». « Nous n’avons pas seulement connu une ou deux années record, mais une série complète de dix ans », a-t-elle fait valoir.

Pour l’agence onusienne basée à Genève, « il est essentiel de reconnaître que chaque fraction de degré de réchauffement est importante. « Qu’il s’agisse d’un réchauffement inférieur ou supérieur à 1,5 °C, chaque augmentation supplémentaire du réchauffement climatique accroît les répercussions sur nos vies, nos économies et notre planète », a insisté Mme Saulo.

Alors que des feux de forêt meurtriers font toujours rage à Los Angeles (Etats-Unis d’Amérique) et que les météorologues, y compris l’OMM, insistent sur le fait qu’ils ont été exacerbés par le changement climatique – avec davantage de jours de temps sec, chaud et venteux – l’agence des Nations Unies a déclaré que l’année 2024 marquait le point culminant d’une décennie « d’extraordinaire série de températures record ».

António Guterres veut de nouveaux plans d’action nationaux pour le climat

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a d’ailleurs qualifié les conclusions de l’OMM de nouvelle preuve du réchauffement climatique et a exhorté tous les gouvernements à mettre en place cette année de nouveaux plans d’action nationaux pour le climat afin de limiter l’augmentation de la température mondiale à long terme à 1,5 °C et d’aider les plus vulnérables à faire face aux effets dévastateurs du climat.

« Ce n’est pas parce que certaines années dépassent la limite de 1,5°C que l’objectif à long terme est atteint », a déclaré M. Guterres. « Cela signifie que nous devons nous battre encore plus fort pour rester sur la bonne voie. Les températures flamboyantes de 2024 exigent une action climatique d’avant-garde en 2025 », a-t-il ajouté. « Il est encore temps d’éviter la pire des catastrophes climatiques. Mais les dirigeants doivent agir – maintenant ».

Les données utilisés par l’OMM proviennent du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT), de l’Agence météorologique japonaise, de la NASA (Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace), de l’Administration nationale des océans et de l’atmosphère (NOAA) des États-Unis, de la Météo du Royaume-Uni en collaboration avec l’Unité de recherche climatique de l’Université d’East Anglia (HadCRUT) et de « Berkeley Earth ».

Mark Garten / United Nations Photo

Le Secrétaire général António Guterres lors d’une visite à la base générale Bernardo O’Higgins en Antarctique.

Réchauffement des océans

L’OMM a souligné qu’une étude scientifique distincte sur le réchauffement des océans avait joué un rôle clé dans les températures record de l’année dernière.

« L’océan est le plus chaud jamais enregistré par l’homme, non seulement à la surface mais aussi dans les 2 000 mètres supérieurs », a déclaré l’agence des Nations unies, citant les conclusions de l’étude internationale menée dans sept pays et publiée dans la revue « Advances in Atmospheric Sciences » (Progrès des sciences atmosphériques).

L’OMM a noté qu’environ 90 % de l’excès de chaleur dû au réchauffement de la planète est stocké dans les océans, « ce qui fait de la teneur en chaleur des océans un indicateur essentiel du changement climatique ». Pour mettre les résultats de l’étude en perspective, elle explique que de 2023 à 2024, l’augmentation de la teneur en chaleur des océans à 2.000 mètres de profondeur s’est établie à 16 zettajoules (ZJ), soit 16.000 milliards de milliards de joules.

Un chiffre dans la tendance puisque les chercheurs estiment que la teneur en chaleur des océans a augmenté régulièrement de 15 à 20 ZJ au cours des cinq dernières années. Et ce, malgré les cycles La Niña et El Niño qui devraient avoir leur influence.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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