Mercredi soir, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a averti le Conseil de sécurité que « l’enfer se déchaîne au Liban » le long de la Ligne bleue surveillée par l’ONU et qui sépare le Liban d’Israël, avec des échanges de tirs ayant plus « d’ampleur, de profondeur et d’intensité » que précédemment.

Cet avertissement est intervenu alors que le Président américain Joe Biden a déclaré aux dirigeants du monde réunis au siège de l’ONU qu’une guerre « totale » était possible entre le Hezbollah libanais et Israël.

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, a signalé que des personnes fuyaient les frappes israéliennes visant le Hezbollah aux premières heures de la journée de jeudi, en réponse aux attaques contre Israël, qui ont inclus une première tentative de frappe de missile sur la ville israélienne de Tel-Aviv.

« Des milliers de familles syriennes et libanaises traversent la frontière vers la Syrie… ce sont des femmes, des enfants, des hommes », a déclaré le Représentant du HCR en Syrie, Gonzalo Vargas Llosa, alors que l’armée israélienne a annoncé des frappes sur plus de 70 cibles pendant la nuit dans la vallée de la Bekaa, à l’est du Liban, et dans le sud du Liban. Ces deux zones seraient des bastions du Hezbollah.

Longues files d’attente à la frontière avec la Syrie

Debout au milieu de véhicules chargés de biens attachés au toit et d’innombrables personnes faisant la queue dans de longues files du côté syrien de la frontière, M. Vargas Lllosa a déclaré que le HCR travaillait avec le Croissant-Rouge arabe syrien pour fournir de l’eau, de la nourriture, des couvertures et des matelas – « parce que beaucoup d’entre elles passeront la nuit ici à la frontière pendant que leur dossier sera traité ».

Selon les médias, une proposition de cessez-le-feu de 21 jours proposée par les États-Unis, leurs alliés européens, dont la France et plusieurs pays arabes, a été rejetée par les membres du gouvernement de M. Netanyahu.

Les dernières données du ministère de l’Intérieur du Liban indiquent que 70.100 personnes déplacées à l’intérieur du pays sont désormais enregistrées dans 533 centres gérés par le gouvernement. Quelque 500.000 personnes ont été déplacées après des mois d’hostilités entre le Hezbollah et Israël, ont déclaré les autorités libanaises.

Le HCR a indiqué qu’il continuait à coordonner étroitement avec les autorités et d’autres organisations humanitaires pour apporter une aide aux personnes déracinées de leurs foyers au Liban. « Nos équipes sont prêtes à aider davantage de civils qui ont fui les frappes aériennes, en leur fournissant un abri, des soins de santé et un soutien psychosocial », a dit l’agence onusienne jeudi.

Faisant écho à la solidarité avec les personnes touchées par les frappes, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’UNICEF, a appelé à « davantage d’abris et de fonds » pour fournir un soutien essentiel à ceux qui en ont besoin. « Nous sommes sur le terrain pour distribuer des kits d’hygiène d’urgence, des couvertures, des sacs de couchage et des kits de dignité dans les abris pour déplacés. Notre équipe travaille sans relâche pour soutenir les familles déplacées ».

Citant les autorités libanaises, le HCR a déclaré que plus de 90.000 personnes ont été déplacées depuis le 23 septembre et que « de plus en plus de personnes abandonnent leur domicile à chaque minute ».

Les dernières hostilités ont fait plus de 600 morts et 1.835 blessés.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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