La réunion du Comité spécial de l’UNESCO pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé fait suite à une demande spéciale du Liban, qui abrite six sites du patrimoine mondial : Baalbek, Byblos, Tyr, la vallée de la Kedisha, Aanjar et Tripoli.

Lors de la réunion de lundi à Paris, le groupe d’experts s’est préparé à envisager l’inscription des sites culturels libanais sur la liste de la « protection renforcée ».

Dimanche, des centaines d’experts culturels, dont des conservateurs de musée et des universitaires, ont signé une pétition demandant à de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) de désigner des « zones non ciblées » autour des sites et d’utiliser les mesures prévues par la Convention de La Haye de 1954 pour la protection du patrimoine culturel en cas de conflit, sous l’égide des Nations unies, dont l’une d’entre elles consiste à « créer au sein des forces armées des unités spéciales chargées de la protection des biens culturels ».

La destruction du patrimoine culturel en situation de conflit armé

L’accord – officiellement intitulé « Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé » – est le premier et le plus complet des traités multilatéraux consacrés à la protection du patrimoine culturel en temps de paix et lors d’un conflit armé.

Or l’intensification de l’activité militaire israélienne au Liban depuis septembre contre le Hezbollah a déjà fait des milliers de morts. Le mois dernier, des tirs d’obus dans la ville antique de Baalbek ont également suscité l’inquiétude concernant les trois temples romains de la ville.

Le comité de l’agence onusienne se réunit une fois par an en session ordinaire et en session extraordinaire à la demande des États membres. Il est composé de 12 États parties au deuxième protocole de 1999, élus pour quatre ans ; les pays ne sont immédiatement rééligibles qu’une seule fois. La moitié de ses membres est renouvelée tous les deux ans.

La prise pour cible de sites protégés par l’UNESCO constitue un crime de guerre, conformément à la résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée à l’unanimité le 24 mars 2017.

Sur le terrain et à quelques heures d’intervalle, dimanche 17 novembre, Beyrouth a été la cible de deux frappes israéliennes. Ces frappes au cœur de quartiers résidentiels sont les premières dans la capitale libanaise depuis le 10 octobre.

Attaques contre les hôpitaux

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’augmentation et la récurrence des attaques contre les soins de santé, impactent l’accès et la disponibilité des services de santé, avec notamment une hausse du nombre d’établissements de santé fermés et pénurie de personnel de santé.

Les dernières données de l’OMS montrent que 21 hôpitaux sur 178, soit 13 %, ont cessé leurs activités, ont été endommagés ou ont été contraints de réduire leurs services.

Depuis octobre 2023, 136 attaques contre les soins de santé ont été signalées par l’OMS, faisant 212 morts et 198 blessés parmi les travailleurs de la santé. 

« L’orientation des patients est restreinte dans les zones touchées par le conflit et la capacité d’accueil des blessés en masse dans les hôpitaux de référence est limitée dans certaines zones », a détaillé l’OMS, soulignant que les attaques contre les soins de santé perturbent l’accès et les services, l’épuisement professionnel et le déplacement des travailleurs de la santé entraînant une réduction des services.

Plus de 540.000 personnes réfugiées en Syrie

Le conflit est également à l’origine d’importants mouvements de population. Plus de 880.000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Dans le même temps, des Libanais et des réfugiés syriens ont franchi les frontières du Liban.

Outre les plus de 30.000 réfugiés en Iraq, plus de 540.000 personnes se sont exilées en Syrie voisine depuis le 24 septembre 2024. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), 63% des arrivées sont des Syriens et 37% sont des ressortissants libanais ou de pays tiers.

D’une manière générale, la situation sécuritaire en Syrie est restée tendue ces derniers jours, posant des risques pour les individus ainsi que pour le personnel et les installations du HCR et de ses partenaires. Cette situation a également eu un impact sur le mouvement des personnes entrant en Syrie depuis le Liban.

Des raids sur différents points de passages frontaliers en Syrie

Dans le gouvernorat rural de Damas, l’Agence onusienne pour les réfugiés indique avoir constaté une diminution notable du nombre de personnes traversant la frontière.

« Cette réduction peut être en partie attribuée aux bruits d’avions qui ont franchi le mur du son autour de la zone frontalière le 15 novembre, et qui se sont poursuivis toute la nuit », a précisé le HCR.

A Homs, les 14 et 15 novembre, de multiples attaques de missiles près de la ville d’Al-Qusair dans le sud de ce gouvernorat, à proximité du poste frontière de Joussieh entre la Syrie et le Liban, ont endommagé plusieurs ponts et fait des victimes. En réaction, toutes les missions de l’ONU aux points de passage de la frontière à Homs ont été suspendues jusqu’au 17 novembre, le temps d’évaluer la situation sécuritaire.

« Les missions ont repris le 18 novembre », a précisé le HCR relevant qu’aux postes frontières de Dabbousieh et Jesr Kumar, environ 400 arrivées ont été observées chaque jour, voyageant principalement de Baalbek et Chtoura au Liban vers différentes régions de la Syrie, y compris Homs, Alep et Damas.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).

To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).

Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.