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Depuis la dernière édition à Paris en 1924, les Jeux olympiques sont devenus en cent ans un rendez-vous mondialisé où les performances sportives ont fait un grand bond en avant.
Sur 44 pays en lice, pour moitié européens, 28 étaient repartis de Paris avec une médaille en 1924. Plus de 200 comités nationaux olympiques tenteront de faire de même cet été.

Avec neuf records du monde, les Jeux de 1924 affichaient déjà un beau bilan. Pour le retour des JO à Paris, d’autres devraient tomber lors des 329 épreuves au programme, contre 126 en 1924.

Plus internationaux et denses, les Jeux ont sportivement aussi basculé dans une autre dimension. Illustration avec plusieurs épreuves-reines.

Le 100 m est la chasse gardée des Américains depuis les premiers Jeux, mais en 1924 un Britannique, Harold Abrahams, s’impose en 10 sec 60. “Les Chariots de feu” (4 Oscars en 1982) retrace son histoire et celle de l’Ecossais Eric Liddell, fervent chrétien qui renonça au 100 m pour ne pas avoir à courir les séries un dimanche et se consola avec l’or du 400 m.

Les décennies suivantes voient les sprinters descendre sous les 10 secondes. En 2012 à Londres, la star Usain Bolt franchit la ligne en 9.63, soit presque une seconde plus vite qu’Abrahams. Le record du monde du Jamaïcain en 9.58 tient depuis 2009.

Si les Américains dominent jusque dans les années 80, d’autres pays s’invitent ensuite sur les podiums: la Jamaïque (Usain Bolt, Yohan Blake) Trinidad et Tobago (Hasely Crawford, Ato Boldon), le Canada (Donovan Bailey, Andre De Grasse) la Namibie (Frankie Fredericks) et récemment l’Italie (Marcell Jacobs). L’une des légendes reste toutefois un Américain: Carl Lewis et ses 9 titres olympiques en sprint et longueur.

En 1924, les Finlandais confirment leur domination sur le demi-fond et le fond. Paavo Nurmi décroche cinq titres dont ceux du 1.500 m et 5.000 m, Ville Ritola remporte le 10.000 et le 3.000, Albin Stenroos le marathon. Les “Finlandais volants”, leur surnom, contribuent largement à la troisième place de leur pays au tableau des médailles (37, dont 14 en or) derrière les intouchables Etats-Unis (99, 45 en or) et la France, pays-hôte (41, 14 en or). La Finlande a depuis disparu des radars.

L’Ethiopie d’Haile Gebrselassie et Kenenisa Bekele et la Grande-Bretagne de Mo Farah ont ensuite dominé le 10.000 m. Les chronos n’ont plus grand-chose à voir avec ceux de 1924. Si Ritola avait amélioré son record du monde en 30 mn 23 sec, les fondeurs courent désormais sous les 27 mn.

En marathon, l’évolution est vertigineuse. De 2 h 41 min et 22 sec pour Stenroos à Paris à 2 h 8 min et 38 sec pour le Kényan Eliud Kipchoge à Tokyo. Son compatriote Kelvin Kiptum, détenteur du record du monde, décédé en février dans un accident de voiture, a même couru en 2h et 35 sec en 2023.

En 1924, le 100 m nage libre consacre Johnny Weissmuller. L’Américain décroche l’or en 59 secondes. Il conserve son titre quatre ans plus tard avant d’embrasser une carrière d’acteur en devenant le Tarzan le plus célèbre de l’histoire.

Avec Mark Spitz, Matt Biondi et plus récemment Nathan Adrian et Caeleb Dressel, la distance reste une spécialité américaine, même si le Russe Alexander Popov, le Néerlandais Pieter van den Hoogenband et le Français Alain Bernard ont aussi été sacrés. Côté chrono, plusieurs nageurs sont passés sous les 47 secondes ces dernières années.
En 1924, 135 femmes étaient en lice dans une poignée de sports, dont la natation.

L’Américaine Ethel Lackie a ainsi remporté le 100 m en 1 mn 12 sec. En 2021, l’Australienne Emma McKeon a été couronnée en 51.96, soit presque 7 secondes de moins que Weissmuller. Nombre de sprinteuses, marathoniennes et nageuses actuelles réalisent des performances qui les placeraient devant leurs homologues masculins de 1924.
 

Source of original article: Libération (www.libe.ma).
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