Malgré les progrès notables réalisés dans la réduction de l’extrême pauvreté – moins de 2,15 dollars par personne et par jour – au cours des trois dernières décennies, plus d’un quart de l’humanité vit avec des revenus avoisinant ce seuil, selon l’étude publiée jeudi. De sorte que le moindre choc économique risque de faire basculer 2,8 milliards d’individus dans la misère.
La précarité de l’emploi aggrave cette insécurité économique : 60 % de la population mondiale vit dans la crainte de perdre son emploi et d’être dans l’incapacité d’en trouver un autre. Parallèlement, près des deux tiers des habitants de la planète résident dans des pays où les inégalités de revenus s’accentuent, souvent en raison de discriminations fondées sur la race, la caste ou l’origine sociale.
« Pour beaucoup, la vie est marquée par l’incertitude et l’insécurité, ce qui alimente la frustration et creuse les divisions. Les objectifs de développement durable sont largement hors de portée », a déploré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans une déclaration publiée à l’occasion de la sortie de cette édition 2025 du « Rapport mondial sur la situation sociale », intitulé « Un nouveau consensus politique pour accélérer le progrès social ».
Crise de confiance planétaire
Plus inquiétant encore : plus de la moitié de la population mondiale n’a que peu, voire aucune confiance dans son gouvernement. Un phénomène en constante progression, génération après génération, selon le rapport, qui y voit le signe d’un effondrement systémique de la cohésion sociale. La prolifération actuelle de la désinformation, largement diffusée en ligne, renforce encore davantage cette dynamique.
Face à cette situation, le rapport appelle à un nouveau consensus politique fondé sur trois principes : l’équité, la sécurité économique pour tous, et la solidarité. Le but étant de restaurer la cohésion sociale et relancer la dynamique en faveur des objectifs de développement durable à l’horizon 2030.
C’est autour de ce triptyque qu’était organisé, jeudi à New York, un événement diffusé en ligne pour la publication du rapport. À cette occasion, des représentants de l’ONU, chercheurs et experts du développement devaient présenter les principales conclusions de l’étude et échanger avec des membres de la société civile, du corps diplomatique et de la presse.
Une mobilisation en vue du sommet de Doha
« Les cadres institutionnels et les politiques actuelles sont dépassés par les mutations sociales à l’œuvre. Il est urgent de repenser les approches économiques et sociales si l’on veut éviter que l’insécurité et la défiance ne deviennent structurelles », a plaidé Li Junhua, à la tête du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU, qui a rédigé le rapport en collaboration avec l’Université des Nations Unies.
Les discussions de jeudi devaient également poser les jalons du deuxième Sommet mondial pour le développement social, qui se tiendra à Doha, au Qatar, du 4 au 6 novembre 2025. Cette rencontre sera l’occasion, pour les gouvernements, d’évaluer les progrès réalisés depuis la Déclaration de Copenhague de 1995 sur le développement social et d’adopter des mesures concrètes pour répondre aux défis actuels.
Alors que la solidarité mondiale vacille et que les fondements du multilatéralisme sont mis à rude épreuve, le rapport de l’ONU se veut un appel urgent à refonder le contrat social mondial.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).
To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).
Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.