Entre le 1er octobre et le 31 décembre 2024, selon les données du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), au moins 1.732 personnes ont été tuées et 411 ont été blessées dans le cadre de la violence des gangs et des groupes d’autodéfense, ainsi que des opérations de la police.
Cela porte le total des personnes tuées à 5.626 et des personnes blessées à 2.213 au cours de l’année 2024.
Enlèvement contre rançon
Parallèlement, au moins 431 personnes ont été enlevées contre rançon par des gangs au cours du dernier trimestre de l’année, portant le nombre total d’enlèvements à 1.494 en 2024.
Le quatrième trimestre a été marqué par trois massacres, qui ont causé plus de 300 morts, dans le quartier de Wharf Jérémie (commune de Port-au-Prince), ainsi que dans la localité de Pont Sondé (commune de Saint Marc) et dans la commune de Petite Rivière de l’Artibonite, dans le département de l’Artibonite.
Il a aussi été marqué par une consolidation du phénomène de « justice populaire » comme une source importante d’abus des droits de l’homme. Au cours de la période considérée, au moins 268 personnes ont été lynchées ou exécutées dans ces circonstances, soit plus de 596 en 2024.
Violences sexuelles
Le rapport du BINUH s’inquiète que les membres de gangs aient continué à violer et exploiter sexuellement des femmes et des jeunes filles, mais aussi à recruter de jeunes garçons afin de renforcer leur contrôle sur les populations.
Ces gangs ont aussi poursuivi leur tactique de contrôler la liberté de circulation des personnes et des véhicules sur les principaux axes routiers menant et sortant de la capitale, mais aussi d’attaquer et de saccager des bâtiments publics et privés, y compris des écoles et des hôpitaux.
Le rapport souligne aussi le nombre élevé de personnes tuées lors des opérations de maintien de l’ordre contre les gangs, avec au moins 771 personnes tuées ou blessées au cours du quatrième trimestre. Parmi celles-ci, 38 % étaient des résidents qui ont souvent été atteints par des balles perdues dans les rues ou ayant traversé leurs habitations.
Exécutions sommaires
À cela s’ajoutent des exécutions sommaires qui auraient été commises par des éléments de la police. Au moins 80 personnes auraient été tuées dans ces circonstances au cours de ce quatrième trimestre, portant le total à 281 pour l’année 2024.
Parmi les victimes figurent des individus accusés d’être affiliés aux gangs, mais aussi des chauffeurs de mototaxi et de vendeurs ambulants, qui n’ont pas été capables de fournir un document d’identité ou de justifier leur présence dans certains quartiers au moment de leur arrestation.
Conditions de détention dans les prisons
Le rapport rappelle également que les conditions de détention dans les prisons en Haïti sont toujours dégradantes et inhumaines. Elles ont causé la mort de 21 détenus au cours de la période considérée, soit un total de 186 en 2024.
Devant l’ensemble de ces abus et violations des droits de l’homme, des actions timides ont été posées par les autorités pour lutter contre l’impunité dont bénéficient leurs auteurs.
Plusieurs actions judiciaires ont été ainsi ouvertes pour lutter contre la corruption. En revanche, suite aux massacres de Wharf Jérémie et Pont Sondé, si des enquêtes policières ont été initiées, aucun acte des autorités judiciaires n’avait été enregistré au 31 décembre 2024.
De même, pour les exécutions sommaires qui impliqueraient des éléments de la police, l’Inspection générale de la police n’a pris quasiment aucune mesure pour identifier leurs acteurs, en raison de l’insécurité. À cet égard, le rapport rappelle que depuis le début du processus de vérification (vetting) au sein de la police, en juin 2023, aucun policier n’a fait l’objet d’une enquête d’antécédents approfondie.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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