Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), la base de données des incidents gérée par le Service de la lutte antimines des Nations Unies (UNMAS) a enregistré une forte augmentation du nombre de victimes d’engins explosifs.

Malgré les données limitées, depuis le début de 2025, et jusqu’au 10 mars, 18 incidents explosifs ont été enregistrés, faisant trois morts et 38 blessés. Parmi les victimes, deux enfants ont été tués et 18 blessés, ce qui souligne la vulnérabilité accrue des enfants.

Risques liés au retour des déplacés dans des bâtiments endommagés

La majorité des incidents survenus après le cessez-le-feu sont dus au retour des personnes déplacées dans des bâtiments endommagés et des zones auparavant inaccessibles.

Afin d’atténuer les risques et de permettre l’intensification de la réponse humanitaire, les partenaires chargés de la lutte antimines ont répondu à 138 demandes d’évaluation des risques d’explosion depuis le cessez-le-feu.

La priorité est ainsi accordée aux sites jugés essentiels à l’intensification de l’aide humanitaire et désignés comme présentant un risque faible, moyen ou élevé à la suite d’un contrôle.

« Cependant, les acteurs de l’aide humanitaire ne sont toujours pas en mesure de procéder à la dépollution et à l’élimination des munitions explosives en raison du manque de ressources nécessaires et de l’absence d’autorisation de la part des autorités compétentes », a précisé l’OCHA dans son dernier rapport de situation.

© UNICEF/Mohammed Nateel

Deux enfants marchent dans un paysage destructions à Gaza.

Des millions de tonnes de débris provenant de la destruction des routes

Par ailleurs, la destruction massive des bâtiments et des infrastructures à Gaza a entraîné la production de grandes quantités de débris, estimées entre 41 et 47 millions de tonnes, provenant principalement des secteurs résidentiel et routier.

Selon l’évaluation intermédiaire rapide des dommages et des besoins de la Banque mondiale, publiée en février 2025, 80 % du réseau routier classé (routes primaires, secondaires et tertiaires) et 60 % du réseau routier total (y compris les routes agricoles) ont été endommagés ou détruits.

En outre, 292.000 unités d’habitation ont été détruites, ce qui représente plus de 60 % de l’ensemble du parc immobilier.

Depuis le cessez-le-feu, l’enlèvement des décombres et des débris est devenu essentiel pour rouvrir les routes bloquées, faciliter la circulation des personnes, réduire les risques et permettre l’acheminement efficace et la reprise de l’aide humanitaire.

Des milliers de bombes profondément enfouies ou non explosées

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a soutenu ces efforts mais a identifié plusieurs défis qui continuent d’entraver les opérations d’enlèvement des débris. Il s’agit notamment d’une grave pénurie de machines lourdes et d’espace pour stocker le matériel, d’un volume de décombres qui dépasse la capacité de déblaiement existante et d’une contamination par des munitions explosives ou de l’amiante.

De son côté, le Programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE) estime que 2,3 millions de tonnes de débris sont potentiellement contaminés par l’amiante. En outre, un aspect essentiel du déblaiement des débris est « l’enlèvement dans la dignité et la documentation d’environ 10.000 corps enterrés sous les décombres », ainsi que l’élimination des munitions explosives.

« Car des milliers de bombes et de munitions sont encore profondément enfouies ou n’ont pas explosé », a rappelé l’OCHA.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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