Ce « cycle de souffrance » se manifeste par des privations dans le nord de Gaza. Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), seuls 80 camions transportant de la nourriture ou de l’eau ont été autorisés à entrer depuis le 2 octobre. Le sud de l’enclave – où les familles doivent être forcées – est « désespérément surpeuplé et manque cruellement d’eau, d’installations sanitaires et d’abris ».
Aujourd’hui, la privation s’empare de toute la bande de Gaza.
« Alors, où iront les enfants et leurs familles ? Ils ne sont pas en sécurité dans les écoles et les abris. Ils ne sont pas en sécurité dans les hôpitaux. Et ils ne sont certainement pas en sécurité dans les camps surpeuplés », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, James Elder, porte-parole de l’UNICEF, ajoutant que « le fait d’être déplacé, une fois de plus, ne fait qu’accroître les souffrances et aggraver les conditions de vie des enfants ».
Des dommages quotidiens indescriptibles
Les enfants se déplacent au gré des ordres d’évacuation de l’armée israélienne. Et malgré les efforts considérables déployés par toutes les agences d’aide, les enfants continuent de subir des dommages quotidiens indescriptibles.
« Prenons l’exemple d’Al-Mawasi, où l’on demande souvent aux Palestiniens de déménager. Al-Mawasi représente environ 3 % de la superficie de Gaza. Elle comptait 9.000 habitants avant la guerre. Elle en compte aujourd’hui environ 730.000. Si Al-Mawasi était une ville, ce serait la ville la plus densément peuplée de la planète. Mais al-Mawasi n’est pas une ville. Elle n’a pas de gratte-ciel, pas d’infrastructure. Elle n’a pas la capacité d’accueillir une population de cette taille. La majeure partie de son territoire est constituée de collines de sable ».
Sur le terrain, l’UNICEF et les autres agences onusiennes continuent de plaider en faveur d’un cessez-le-feu durable à long terme, « maintenant des cessez-le-feu – au pluriel – lorsque l’on parle de l’ensemble de la région ».
L’UNICEF réclame un accès humanitaire sans entrave – et une augmentation d’un ordre de grandeur de la quantité de tous les articles essentiels à la survie de l’aide humanitaire – en particulier la nourriture, l’eau, la santé, l’éducation et la santé mentale.
Violence des colons dans un contexte de la saison de récolte des olives en Cisjordanie
Pendant ce temps, en Cisjordanie, le Bureau de coordination des affaires des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) avertit que la violence des colons israéliens dans le contexte de la saison de récolte des olives en cours menace la sécurité et les moyens de subsistance des gens. Depuis le début du mois, OCHA a recensé 32 attaques de colons israéliens, au cours desquelles 39 Palestiniens récoltant des olives ont été blessés et environ 600 arbres et jeunes pousses ont été vandalisés, sciés ou volés.
Le dernier incident en date a été recensé hier jeudi, lorsqu’une femme palestinienne aurait été tuée alors qu’elle récoltait des olives à Jénine. Des centaines d’oliviers et de jeunes arbres ont été vandalisés, sciés ou volés. La récolte des olives est une source de revenus pour des dizaines de milliers de familles palestiniennes.
A noter qu’au cours de la dernière période de référence, du 8 au 14 octobre, les forces israéliennes ont tué neuf Palestiniens, dont un enfant. « Les forces israéliennes ont accusé la plupart des personnes tuées d’avoir attaqué des Israéliens » a affirmé lors d’un point de presse à Genève, Jens Laerke, porte-parole d’OCHA.
Tactiques meurtrières et guerrières
Au cours de l’année écoulée, 728 Palestiniens de Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, ont été tués, principalement par les forces israéliennes, mais au moins 12 d’entre eux ont été tués par des colons. Au cours de la même période, 23 Israéliens, dont 16 membres des forces israéliennes et six colons, ont été tués par des Palestiniens.
En outre, 277 ménages palestiniens, dont près de 800 enfants, ont été déplacés en Cisjordanie en raison de la violence des colons et des restrictions d’accès.
Par ailleurs, les autorités israéliennes ont démoli, confisqué ou mis sous scellés environ 1.800 structures palestiniennes, déplaçant de force près de 4.600 autres Palestiniens.
Selon l’OCHA, les forces israéliennes ont eu recours à des tactiques meurtrières et guerrières en Cisjordanie, soulevant de sérieuses inquiétudes quant à l’usage excessif de la force et aggravant les besoins humanitaires de la population.
« Nous appelons Israël, en tant que puissance occupante, à protéger les Palestiniens contre les attaques, la violence et l’intimidation ».
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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