Le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, entré en vigueur le 19 janvier, a été accueilli dans la liesse à Gaza, après 15 mois d’une guerre dévastatrice qui a déplacé près de deux millions de résidents palestiniens. 

Mais la cessation des combats s’accompagne également de nouveaux dangers.

« Nous avons déjà reçu des rapport informels de civils qui retrouvent des engins explosifs chez eux et de convois humanitaires tombés nez-à-nez avec des restes de guerre », a rapporté, mardi, Luke Irving, qui dirige le Service de la lutte antimines des Nations Unies (UNMAS) dans les territoires palestiniens occupés.

Selon lui, le retour des personnes déplacées et le déploiement d’agents humanitaires dans des zones auparavant inaccessibles a multiplié les risques liés aux engins non explosés laissés à Gaza, tels que des bombes aériennes, des mortiers, des armes antichars, des roquettes et des grenades à fusil.

Une zone en ruine de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Toujours par de chiffres officiels

M. Irving, qui était l’invité du point de presse quotidien de l’ONU, à New York, a rappelé  que l’UNMAS est présente dans l’enclave et en Cisjordanie occupée depuis 2009.

Bien qu’il n’existe pas à l’heure actuelle de chiffres officiels sur les victimes d’engins non explosés durant les 15 derniers mois de conflit, le chef de l’UNMAS dans les territoires palestiniens a dit disposer de rapports faisant état d’au moins 92 morts ou blessés depuis octobre 2023 à Gaza.

« Et nous continuons de recevoir des éléments pour des incidents ayant eu lieu avant et après le cessez-le-feu », a-t-il précisé.

23 nouvelles victimes rapportées

M. Irving a notamment cité des rapports non vérifiés faisant état de 23 victimes depuis le début du cessez-le-feu, soit une moyenne deux personnes par jour.

Pour faire face à ce danger bien réel, l’UNMAS intensifie notamment ses activités de sensibilisation des civils. Le Service accompagne également des convois humanitaires et procède à des évaluations de risques sur divers sites.

« Le nombre des demandes est tel que l’équipe de l’UNMAS travaille 24 heures sur 24 », a déclaré M. Irving.

De la nourriture est distribuée à Nusierat, Gaza.

Risques accrus en Cisjordanie

En Cisjordanie occupée, où le cessez-le-feu à Gaza s’est traduit par un regain de violence, notamment dans le camp de réfugiés de Jénine, M. Irving a dit travailler en étroite collaboration avec le centre d’action antimines de l’Autorité palestinienne pour l’éducation des populations et le renforcement des capacités locales.

C’est d’autant plus important, a-t-il insisté, que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a constaté une augmentation significative du nombre d’engins explosifs signalés au cours des derniers mois en Cisjordanie, y compris dans les zones de peuplement.

L’afflux d’aide à Gaza se poursuit

Parallèlement, le Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU a indiqué, mercredi, lors du point de presse, que l’Organisation continue de tirer parti du maintien du cessez-le-feu à Gaza pour venir en aide aux personnes déplacées.

Il a rapporté que les agences humanitaires des Nations Unies ont acheminé, mercredi, six camions-citernes de carburant dans le nord de Gaza, afin de soutenir les boulangeries et les services d’eau, d’assainissement et d’hygiène.

« Nos partenaires estiment que plus de 423.000 personnes ont traversé la frontière du sud vers le nord depuis l’ouverture, lundi, des routes Salah ad Din et Al-Rashid », a souligné M. Dujarric.

Il a indiqué que les travailleurs humanitaires stationnés le long de ces routes continuent d’apporter de la nourriture, de l’eau et des kits d’hygiène aux personnes en déplacement.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) distribue quant à lui des bracelets d’identification aux enfants pour aider les familles à rester connectées pendant leur voyage.

Quant à l’OMS, M. Dujarric a indiqué qu’elle fourni du carburant, des tentes et du matériel qui ont permi à la Société du Croissant-Rouge palestinien d’établir deux points de stabilisation des traumatismes sur la route Al-Rashid.

Le PAM aide 330.000 personnes

De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM) a fourni une aide alimentaire à plus de 330.000 personnes à Gaza au cours de la première semaine du cessez-le-feu, sous forme de colis alimentaires, de repas chauds et d’une aide en espèces aux familles dans le besoin.

« Avec autant de personnes en déplacement, désireuses de retrouver leurs foyers et leurs familles dans le nord, nous devons nous assurer qu’elles aient de la nourriture où qu’elles se trouvent », a déclaré mercredi le directeur du PAM pour la Palestine, Antoine Renard, sur le média social X.

« La priorité du PAM est de veiller à ce que l’aide suive les personnes », a-t-il ajouté.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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