Entrée en vigueur le 19 janvier, la première phase de l’accord, qui prévoit la libération d’un certain nombre d’otages israéliens retenus à Gaza en échange de détenus palestiniens, devrait prendre fin le 1er mars.
Cependant, les négociations pour le lancement de la seconde phase, censée se solder par le retour de tous les otages pris lors de l’attaque lancée par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023, et par le retrait complet des forces israéliennes de Gaza, n’ont toujours pas commencé.
Dans le cadre de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation au Moyen-Orient, la Coordonnatrice spéciale par intérim pour le processus de paix dans la région, Sigrid Kaag, a salué la libération de 34 otages Israéliens durant la première phase du cessez-le-feu.
Elle a toutefois condamné « les défilés publics d’otages libérés » orchestrés par le Hamas, les déclarations d’otages arrachées « sous la contrainte » et « la parade effroyable » des cercueils d’otages décédés.
« Aucun d’entre nous n’oubliera les images poignantes des cercueils des enfants Bibas pris en otage avec leur mère et tués pendant leur captivité », a-t-elle déclaré.
Mauvais traitements
La Coordonnatrice spéciale par intérim pour le processus de paix au Moyen-Orient, Sigrid Kaag, au Conseil de sécurité de l’ONU.
Selon Mme Kaag, les otages libérés montrent des « signes évidents » de mauvais traitements durant leur captivité.
C’est ce qu’à confirmé Noa Argamani, une ex-otage du Hamas libérée en juin dernier par l’armée israélienne à Gaza, qui était venue partager son expérience avec les membres du Conseil.
« Vous devez comprendre que les otages se trouvent en enfer », a-t-elle déclaré.
Mme Argamani a notamment affirmé que, contrairement aux déclarations du Hamas, elle n’avait reçu aucun traitement médical suite au bombardement de la maison dans laquelle elle était retenue avec deux autres otages, dont l’un d’entre eux est mort dans l’explosion.
L’autre otage, a-t-elle ajouté, a été « massacré » deux jours plus tard.
Mme Argamani et son compagnon, Avinatan Or, avaient été enlevés, le 7 octobre 2023, alors qu’ils participaient à un festival de musique près du kibboutz de Réïm, dans le désert du Néguev.
Son compagnon, lui, est toujours prisonnier du Hamas.
« Tant qu’Avinatan Or ne rentrera pas, mon cœur restera en captivité », a-t-elle déclaré aux membres du Conseil.
Parallèlement, Mme Kaag s’est dite préoccupée par les rapports faisant état de « mauvais traitements graves et d’humiliations » à l’encontre des 1.135 prisonniers et détenus palestiniens libérés par Israël dans le cadre la première étape de l’accord de cessez-le-feu,
Afin d’éviter « à tout prix » la reprise des hostilités, la Coordonnatrice spéciale a appelé Israël et le Hamas à honorer « pleinement » leurs engagements et à conclure les négociations pour l’activation de la seconde phase.
Elle a salué la médiation de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis afin d’y parvenir.
Deux femmes dans le centre de la ville de la ville de Gaza.
Coût du relèvement de Gaza
Par ailleurs, Mme Kaag, qui est aussi Coordonnatrice de l’action humanitaire et de la reconstruction à Gaza, a mentionné les dernières analyses de la Banque mondiale, de l’Union européenne (UE) et de l’ONU concernant le coût du relèvement de Gaza, estimé à 53 milliards de dollars.
Elle a salué les efforts des États arabes pour élaborer un plan de reconstruction de l’enclave, notamment l’Égypte, qui prévoit d’accueillir une conférence consacrée à sa reconstruction.
Mme Kaag a souligné que l’ONU était prête à soutenir les efforts de reconstruction.
Dans ce cadre, a-t-elle mis en garde, « il ne saurait être question de déplacement forcé ».
Montée des violences en Cisjordanie
Par ailleurs, la Coordonnatrice s’est inquiétée des opérations militaires, des attaques et de la montée de la violence en Cisjordanie, où des pertes humaines, des destructions et des déplacements continuent d’être signalés dans les camps de réfugiés des gouvernorats de Jénine, Tubas et Tulkarem.
« La plupart de ces territoires se trouvent dans la zone A, sous la responsabilité civile et sécuritaire de l’Autorité palestinienne », a-t-elle précisé.
Selon Mme Kaag, les forces israéliennes ont lancé des frappes aériennes et des attaques à l’arme lourde en Cisjordanie, cependant que les militants palestiniens ont utilisé des engins explosifs improvisés et mené des attaques à main armée.
En marge de ces événements, elle a précisé que des colons israéliens continuent à faire preuve de violence et d’intimidation contre les Palestiniens.
Poursuite des colonies illégales
La Coordinatrice spéciale a condamné la poursuite des activités de colonisation illégale, notamment la construction de 2.000 nouveaux logements ces dernières semaines, principalement dans la zone C, une division administrative de la Cisjordanie entièrement sous occupation israélienne.
Elle a déploré que les appropriations foncières et avant-postes de colons entravent l’utilisation des terres palestiniennes à des fins agricoles, dans un contexte d’accélération des expulsions de Palestiniens et des démolitions de logements.
« Ces développements, ainsi que les appels continus à l’annexion, représentent une menace existentielle pour la perspective d’un État palestinien viable et indépendant et, par conséquent, pour la solution à deux États », a-t-elle estimé.
Gaza et la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, sont unifiées politiquement, économiquement et administrativement, a insisté la haute responsable.
« Nous devons veiller à ce que Gaza reste une partie intégrante d’un futur État palestinien », a-t-elle insisté.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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