« Nous avons évidemment eu des difficultés à acheminer l’aide pendant la guerre, mais nous avons maintenant pris de l’ampleur avec l’arrivée de milliers de camions au cours des trois dernières semaines et d’autres sont en cours d’acheminement », a déclaré dans un entretien accordé à ONU Info, Tess Ingram, porte-parole de l’UNICEF, relevant que la crise humanitaire se poursuit à Gaza.

Dans la bande de Gaza, plus de deux millions de personnes, dont la moitié d’enfants, sont confrontées à des pénuries extrêmement graves des produits et services de première nécessité, notamment l’eau salubre, la nourriture et les soins médicaux. Les infrastructures sont gravement endommagées, et beaucoup d’écoles, d’habitations et d’hôpitaux ont été détruits.

« La situation à Gaza reste catastrophique pour les enfants. Mais la situation est bonne dans la mesure où les bombes et les balles ont cessé de tomber, tuant et blessant des enfants », a ajouté Mme Ingram.

Malnutrition infantile

Une façon pour l’agence onusienne de rappeler que les enfants de Gaza continuent d’avoir « un besoin urgent » d’aide humanitaire. « Ils ont besoin à la fois de fournitures et de services pour augmenter rapidement, et le cessez-le-feu est une très bonne occasion pour nous (humanitaires) de le faire ».

Sur le terrain, les équipes humanitaires travaillent jour et nuit pour accroître une aide dont la population a cruellement besoin, en particulier dans les zones impossibles à atteindre avant le cessez-le-feu en raison de difficultés opérationnelles ou de restrictions.

Pour l’UNICEF, l’urgence est de faire en sorte que l’eau coule à nouveau, en particulier dans les zones où les canalisations d’eau et les puits ont été endommagés, comme au nord de l’enclave et à Rafah. « Nous essayons donc de faire revenir l’eau en effectuant des réparations (…) pour que les familles aient un accès immédiat à l’eau », a détaillé Mme Ingram.

L’autre volet porte sur la santé et la nutrition. Depuis la mi-janvier, l’UNICEF a ainsi acheminé des fournitures médicales et des traitements nutritionnels pour les enfants. L’agence a ainsi distribué des aliments complémentaires prêts à l’emploi à plus de 10.000 enfants de moins de deux ans depuis le cessez-le-feu. « Nous développons les services pour aider à identifier les enfants souffrant de malnutrition et qui ont besoin de ces traitements nutritionnels ».

Des bébés privés de soins néonatals

Les équipes de l’agence onusienne renforcent également les capacités en matière de soins néonatals, en particulier les soins intensifs dans les hôpitaux, car une grande partie de cette infrastructure a été détruite pendant la guerre. « Par exemple, je me suis rendu à l’hôpital Al Shifa et il y avait 55 incubateurs néonatals avant la guerre. Aujourd’hui, il n’y en a plus aucun, et tout le département a disparu », a regretté la porte-parole de l’UNICEF.

Alors que la pluie et les rigueurs de l’hivers impactent le quotidien des déplacés gazaouis, au moins 644.000 personnes ont reçu une aide sous forme d’abris – notamment des tentes, du matériel de scellement et des bâches de la part des humanitaires depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu

« Il fait toujours très froid à Gaza et j’ai vu tant d’enfants sans chaussures, sans vestes, que nous nous efforçons d’apporter ces articles, ces vêtements pour enfants, ainsi que des bâches pour les familles, car il y a bien sûr beaucoup de familles qui n’ont pas de maison ou qui sont retournées dans ce qu’elles espéraient être une maison, mais qui n’est plus que ruines », a souligné Mme Ingram.

Des enfants à Gaza au milieu des décombres d’un bâtiment détruit.

Maintenir le cessez-le-feu pour sauver des vies

Pour autant, l’UNICEF admet que les humanitaires ne peuvent pas répondre aux besoins de 2 millions de personnes avec seulement trois semaines d’aide humanitaire. Une façon pour les agences de rappeler l’importance de maintenir le cessez-le-feu tienne, pour être en mesure de « sauver la vie des enfants et leur apporter le soutien nécessaire ».

L’agence onusienne plaide pour qu’un plus grand nombre possible de points de passage vers la bande de Gaza soient ouverts. Le point de passage de Rafah doit être « rouvert pour l’accès de l’aide humanitaire, ainsi que pour les évacuations médicales ».

« Mais surtout, pour les enfants de Gaza, nous avons besoin que le cessez-le-feu tienne et qu’une paix durable s’instaure après ce cessez-le-feu », a fait valoir Tess Ingram.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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