« Nos équipes continuent de servir, même si elles sont elles-mêmes touchées à Gaza, par exemple, et qu’elles ont été forcées de fuir leurs maisons. Mais elles continuent à servir et nous nous engageons, en tant qu’UNRWA, à rester sur place et à fournir des services dans l’ensemble du territoire palestinien occupé. Cela inclut la bande de Gaza, la Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est », a déclaré Juliette Touma, directrice de la communication de l’UNRWA, lors d’une vidéoconférence avec des journalistes accrédités par l’ONU à Genève.

Elle a rappelé que depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza, l’agence onusienne a acheminé 60 % de toute l’aide humanitaire parvenue dans le territoire palestinien.

Une façon de souligner qu’en « l’absence de solution durable », les réfugiés palestiniens continueront à dépendre de l’UNRWA pour les services de base, y compris la santé et l’éducation, et à Gaza, « au lendemain de la dévastation causée par la guerre, pour leur simple survie ».

De l’aide est gérée dans un centre logistique situé au point de passage de Karem Shalom, entre Israël et Gaza.

Les activités d’aide à Gaza et en Cisjordanie

Sur le terrain, les équipes de l’agence onusienne s’engagent à continuer à fournir des services de survie et d’autres services de base. Cela inclut la bande de Gaza et la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est.

« La mise en œuvre complète des lois de la Knesset (Parlement israélien) dans l’ensemble du territoire palestinien occupé visant à empêcher l’UNRWA de fournir des services aura des conséquences catastrophiques sur la vie et l’avenir des réfugiés palestiniens », a fait valoir Mme Touma.

Jeudi 30 janvier est la date officielle de la cessation des activités de l’UNRWA, en Israël en vertu de lois votées fin octobre par le Parlement israélien et devant entrer en vigueur.

En attendant, l’UNRWA note qu’à ce jour, elle n’a reçu « aucune communication officielle de la part des autorités israéliennes sur la manière dont ces lois seront mises en œuvre dans le territoire palestinien occupé ».

Risque de mise en péril le cessez-le-feu à Gaza

Pour l’instant, son travail à Gaza et ailleurs se poursuit malgré l’interdiction israélienne qui devait entrer en vigueur le 30 janvier, a-t-elle ajouté. Mais l’UNRWA avertit que si elle n’est « pas autorisée à faire son travail et à apporter de l’aide, le sort du cessez-le-feu sera en danger… menacé ».

« Le travail de l’UNRWA ne consiste pas seulement à acheminer les camions, mais aussi à atteindre et à distribuer l’aide. Nous avons également pu le faire dans le nord de Gaza où, selon les estimations, des centaines de milliers de personnes sont retournées. Et oui, si le travail de l’UNRWA est interrompu, si l’UNRWA n’est pas autorisée à poursuivre l’acheminement et la distribution de l’aide, alors le sort de ce cessez-le-feu très fragile sera menacé et en péril ».

Cette mise en garde intervient alors que l’agence a été la plus durement touchée au cours des 15 mois de conflit entre le Hamas et Israël, avec 270 membres de son personnel tués, dont beaucoup étaient au travail lorsqu’ils ont été attaqués.

En outre, au moins les deux tiers des installations de l’UNRWA, qui dispose du plus grand réseau d’écoles dans les territoires palestiniens, ont été détruites ou endommagées par les bombardements, « y compris celles qui étaient utilisées comme abris pour les familles déplacées ».

Par ailleurs, Mme Touma a ajouté que son personnel palestinien situé en Cisjordanie et à Jérusalem-Est était confronté à des difficultés, citant des exemples de jets de pierres et de blocages aux postes de contrôle. « Ils sont confrontés à un environnement exceptionnellement hostile alors qu’une campagne de désinformation féroce contre l’UNRWA se poursuit ».

Des milliers de personnes ont besoin d’une évacuation médicale

De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que les évacuations médicales doivent « reprendre de toute urgence ». Actuellement, 12.000 à 14.000 personnes ont besoin d’une évacuation médicale. Au moins 2.500 enfants ont besoin d’une évacuation médicale urgente.

D’après les derniers rapports, la première évacuation médicale depuis le cessez-le-feu est attendue demain via Rafah. Pour l’OMS, il s’agit de rétablir d’urgence les transferts vers la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est. En cas de besoin, les patients doivent être transférés vers d’autres pays depuis la Cisjordanie/Jérusalem-Est et l’Égypte.

« Ce que nous demandons depuis toujours, mais qui devrait vraiment se produire maintenant, c’est avant tout le rétablissement des opérations d’évacuation, les voies de transfert traditionnel vers la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Les hôpitaux de Jérusalem-Est et de Cisjordanie sont prêts à accueillir les patients critiques gazaouis et palestiniens », a dit le Dr Rik Peeperkorn, Représentant de l’OMS dans les territoires occupés palestiniens, s’exprimant depuis Gaza.

Des familles palestiniennes retournent dans leurs foyers dans le nord de la bande de Gaza.

L’afflux au nord a aussi augmenté les besoins sanitaires

Ce nouvel appel pour les évacuations médicales survient alors que plusieurs hôpitaux ont subi des dommages importants. Selon l’OMS, les hôpitaux de Rafah ont, par exemple, besoin d’être restaurés. Il n’y a que 10 hôpitaux partiellement fonctionnels dans la ville de Gaza et un dans le nord de Gaza. Au total, seuls 18 des 36 hôpitaux sont partiellement fonctionnels. Dans le même temps, 57 sur 142 centres de soins de santé primaires et 11 hôpitaux de campagne sont opérationnels.

D’une manière générale, les besoins en matière de santé sont immenses, dans un contexte de dévastation à grande échelle du système de santé. « La restauration sera planifiée. L’hôpital de campagne des Émirats arabes unis a repris une partie de sa capacité maintenant que la population revient à Rafah, principalement en chirurgie générale et en orthopédie. Il s’agit du seul établissement secondaire opérationnel à Rafah », a précisé le Dr Peeperkorn.

Sur le terrain, l’afflux dans le nord a également augmenté les besoins sanitaires. Selon l’ONU, plus de 423.000 personnes ont traversé la frontière en direction du nord de la bande de Gaza depuis le 27 janvier.

Avec de tels besoins, le cessez-le-feu a permis à l’OMS d’augmenter l’aide, avec l’acheminement de 62 camions. L’OMS a envoyé des fournitures pour couvrir les besoins sanitaires de 1,6 million de personnes à partir des stocks existants dans la bande de Gaza. Au cours de ce week-end, 22 camions supplémentaires devraient arriver dans l’enclave palestinienne.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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