Gaza : plus d’un million de personnes ont reçu une aide alimentaire depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu

Durant la deuxième quinzaine de janvier, le Programme alimentaire mondial (PAM) a ainsi livré plus de 10 millions de tonnes de nourriture à Gaza, touchant environ un million de personnes par le biais de distributions de colis alimentaires au niveau des ménages.

En outre, les livraisons de pain dans les boulangeries et les cuisines communautaires ont été étendues, une cuisine communautaire a été rouverte dans le nord de Gaza le 24 janvier et du carburant a été livré le 30 janvier. Cela a permis aux cinq boulangeries soutenues par le PAM dans le gouvernorat de Gaza d’augmenter leur capacité de production de 40 % afin de répondre à la demande croissante.

Hausse des entrées quotidiennes et amélioration des conditions d’accès

Dans l’ensemble, l’augmentation des entrées quotidiennes de l’aide depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 19 janvier – par les points de passage d’Erez et de Zikim au nord et par celui de Kerem Shalom au sud – et l’amélioration des conditions d’accès ont permis aux partenaires humanitaires d’étendre de manière significative l’aide aux populations.

« La coordination avec les autorités israéliennes pour les missions d’aide humanitaire n’est plus nécessaire, sauf principalement pour entrer dans les zones tampons », a précisé dans son dernier rapport de situation, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

Par ailleurs, les agences humanitaires s’efforcent également d’atténuer l’impact de la destruction généralisée des infrastructures essentielles en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène dans l’ensemble de la bande de Gaza.

Manque de services et destruction massive au Nord de Gaza

Quelque 40 nouveaux points d’eau ont déjà été créés au cours de la semaine écoulée, et nos partenaires acheminent actuellement de l’eau par camion vers 272 points d’eau dans le seul gouvernorat de Gaza Nord. Les partenaires humanitaires ont ainsi pu fournir plus de 1.000 mètres cubes d’eau potable et près de 900 mètres cubes d’eau domestique à environ 177.000 personnes chaque jour. 

Ces derniers développements interviennent alors plus de 560.000 personnes sont retournées dans le nord de Gaza depuis le 27 janvier. Dans le même temps, plus de 45.000 personnes ont finalement quitté le Nord pour se sont déplacer vers le sud depuis le 30 janvier.

« Le groupe de protection justifie ces retours au Sud par le manque de services et à la destruction massive des maisons et des communautés dans le nord, laissant les gens sans options d’abris viables », a souligné l’OCHA. Avec plus d’un demi-million de déplacés estimées être retournées dans les gouvernorats de Gaza et du nord de Gaza, le besoin de nourriture, d’eau, de tentes et de matériaux pour les abris dans cette zone reste « critique », alerte l’agence onusienne.

Difficile d’acheminer certains intrants agricoles

Selon le groupe sectoriel de l’ONU chargé des abris, malgré l’entrée d’un volume important de fournitures depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, la priorité a été donnée à la nourriture au cours des deux premières semaines, ce qui a considérablement limité l’entrée de l’aide aux abris.

Sur un autre plan, les partenaires humanitaires signalent qu’il est toujours difficile d’acheminer à Gaza certaines fournitures humanitaires essentielles. Par exemple, le secteur de la sécurité alimentaire a indiqué que la plupart des intrants agricoles essentiels à la reprise des activités agricoles, tels que les kits de semences, les engrais organiques et les feuilles de nylon pour les serres, n’ont pas pu être acheminés, ce qui empêche d’améliorer la diversité alimentaire et de combler les déficits alimentaires.

De plus, selon le groupe sectoriel de l’éducation, l’entrée des fournitures scolaires, y compris le matériel d’apprentissage et les kits pour les élèves, continue d’être restreinte, étant considérée comme des articles non humanitaires, « laissant de nombreux enfants sans accès aux possibilités d’apprentissage essentielles et exacerbant les défis des espaces d’apprentissage temporaires inadéquats ».