L’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) justifient ce report « forcé » de la troisième phase, qui devait commencer aujourd’hui, par l’escalade de la violence, les ordres de déplacement massif et de l’absence de pauses humanitaires.
« Les conditions actuelles, notamment les attaques incessantes contre les infrastructures civiles, continuent de compromettre la sécurité et les déplacements de la population dans le nord de Gaza, empêchant les familles d’emmener leurs enfants se faire vacciner en toute sécurité et les travailleurs de la santé d’opérer », ont souligné dans un communiqué les agences onusiennes. Cette dernière phase de la campagne en cours visait à vacciner près de 120.000 enfants dans le nord de la bande de Gaza.
Pour l’ONU, il est impératif d’arrêter l’épidémie de polio dès que possible, avant que d’autres enfants ne soient paralysés et que le poliovirus ne se propage davantage. Il est donc essentiel que la campagne de vaccination dans le nord de Gaza soit facilitée par la mise en œuvre des pauses humanitaires, en garantissant l’accès aux enfants éligibles, où qu’ils se trouvent.
Des zones sécurisées considérablement réduites
Après une première campagne de vaccination menée dans tout Gaza du 1er au 12 septembre 2024, la logistique, les fournitures et les ressources humaines compétentes étaient prêtes à administrer aux enfants du nord de la bande de Gaza une deuxième dose du nouveau vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (VPOn2).
Cependant, étant donné que la zone actuellement approuvée pour les pauses humanitaires temporaires a été considérablement réduite – elle se limite désormais à la ville de Gaza, ce qui représente une baisse significative par rapport à la première campagne – de nombreux enfants du nord de la bande de Gaza n’auraient pas reçu leur dose de vaccin antipoliomyélitique.
Pour interrompre la transmission du poliovirus, au moins 90 % des enfants de chaque communauté et de chaque quartier doivent être vaccinés, condition préalable à une campagne efficace pouvant stopper l’épidémie et empêcher sa propagation.
Selon l’ONU, les pauses humanitaires sont essentielles à la réussite de cette campagne, car elles permettent aux partenaires de livrer le matériel de vaccination aux établissements de santé, aux familles d’accéder en toute sécurité aux sites de vaccination et aux équipes mobiles d’agents de santé d’atteindre les enfants dans leurs communautés.
Risque important d’aggravation de l’épidémie
Un retard dans l’administration d’une deuxième dose de VPOn2 dans les six semaines suivant la première réduit l’efficacité de deux séries rapprochées sur le renforcement simultané de l’immunité de tous les enfants et l’interruption de la transmission du poliovirus.
Le fait qu’un nombre important d’enfants n’aient pas reçu leur deuxième dose de vaccin compromettra sérieusement les efforts déployés pour arrêter la transmission du poliovirus à Gaza. Cela pourrait également entraîner une nouvelle propagation du poliovirus dans la bande de Gaza et dans les pays voisins, avec le risque qu’un plus grand nombre d’enfants soient paralysés.
Les agences de l’ONU demandent donc à toutes les parties de veiller à la protection des civils, des agents de santé et des infrastructures civiles, telles que les écoles, les abris et les hôpitaux, et renouvellent leur appel en faveur d’un cessez-le-feu immédiat.
Depuis le lancement du deuxième cycle de la campagne contre la polio à Gaza le 14 octobre 2024, plus de 442.000 enfants de moins de dix ans ont été vaccinés avec succès dans le centre et le sud de la bande de Gaza, soit 94 % de l’objectif fixé dans ces zones.
Au total, près de 358.000 enfants âgés de deux à dix ans ont reçu des suppléments de vitamine A dans le cadre des efforts visant à intégrer la vaccination contre la polio à d’autres services de santé essentiels à Gaza.
Seuls 6% des mouvements d’aide coordonnés ont été facilités par Israël
Par ailleurs, plus de 60.000 personnes ont été déplacées depuis plus de deux semaines du nord de Gaza vers la ville de Gaza, dont plus de 1.000 personnes, principalement des femmes et des enfants, déplacées via la route de Salah ad Din vers le nord et l’ouest de la ville de Gaza le 19 octobre.
Environ 4.000 personnes ont également été déplacées de Jabalya à Beit Hanoun, en plus d’autres qui ont été déplacées d’une école de l’UNRWA et de deux autres abris de l’UNRWA à Jabalya à Beit Lahya.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) avertit que les personnes qui souffrent du siège israélien en cours dans le nord du gouvernorat de Gaza épuisent rapidement tous les moyens disponibles pour leur survie.
Les conditions d’accès se sont particulièrement dégradées depuis le début de l’opération militaire israélienne à Jabalya le 6 octobre. Entre le 6 et le 21 octobre, 29 demandes de coordination pour des missions d’aide essentielles à Jabalya, Beit Hanoun et Beit Lahya ont été refusées, six ont été entravées et 13 ont été facilitées.
L’OCHA souligne que les civils doivent être protégés, qu’ils se déplacent ou qu’ils restent, et qu’ils doivent pouvoir recevoir l’aide humanitaire dont ils ont besoin. « C’est ce qu’exige le droit international humanitaire ».
Seuls trois hôpitaux partiellement fonctionnels dans le nord de Gaza
En outre, les autorités israéliennes continuent de refuser les demandes de l’OCHA pour aider à sauver les civils sous les décombres. Les agences humanitaires de l’ONU attendent toujours le feu vert pour aider des dizaines de personnes coincées sous leurs maisons effondrées dans le quartier de Falouja à Jabalya.
L’OCHA indique que les demandes d’acheminement de l’aide humanitaire dont le nord de la bande de Gaza a désespérément besoin ont également été rejetées.
Il s’agit notamment des missions prévues par les agences des Nations Unies et leur partenaires pour acheminer des fournitures vitales, notamment du sang, des médicaments essentiels, des colis alimentaires et du carburant pour les hôpitaux et les installations d’approvisionnement en eau.
Impactés par les frappes israéliennes, seuls trois hôpitaux restent partiellement fonctionnels dans le nord de la bande de Gaza.
Le Directeur de Kamal Adwan, l’un des derniers hôpitaux en activité dans le nord de la bande de Gaza, a indiqué hier que les unités de sang étaient épuisées et que les équipes médicales travaillaient sans relâche et sans nourriture. Le service des urgences est confronté à un afflux constant de blessés.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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