Rien que ces derniers jours, M. Fletcher recense pas moins de trois incidents dans la zone.

Une frappe israélienne a notamment fait trois blessés graves sur un site de distribution de nourriture pourtant « connu » des autorités, dans lequel opérait un partenaire du Programme alimentaire mondial (PAM). Des soldats israéliens ont en outre tiré plus d’une douzaine de balles en direction d’un convoi onusien « clairement identifié » comme tel à un poste de contrôle. Enfin, des gangs armés palestiniens ont détourné six camions-citernes qui pénétraient dans Gaza par le point de passage de Kerem Shalom, le principal sas d’entrée humanitaire dans le territoire, « laissant à peine assez de carburant pour les opérations d’aide ».

Dans une déclaration publiée lundi, le chef des secours d’urgence estime que ces incidents s’inscrivent dans une logique « délibérée » visant à perturber la couverture humanitaire.

Vendredi dernier, les forces israéliennes ont ainsi multiplié les attaques à proximité d’un convoi  en transit de 74 camions. À cette occasion, un véhicule appartenant à la communauté locale, censé protéger une partie du convoi, a été touché par un tir de drone.

Lors d’un autre incident, une mission de l’ONU en provenance de Jabaliya, au nord de la ville de Gaza, s’est heurtée à des soldats israéliens à l’attitude jugée « hostile » par M. Fletcher. Ces derniers ont alors menacé des patients qui se trouvaient dans un état critique et ont procédé à l’arrestation de quatre d’entre eux.

« Malgré notre détermination à fournir de la nourriture, de l’eau et des médicaments aux survivants, nos efforts pour sauver des vies ont atteint leur point de rupture », met en garde le chef des secours d’urgence.

Froid et pluie

L’entrave systématique à l’aide intervient en effet à un moment critique, alors que les conditions météorologiques hivernales difficiles aggravent la situation dans l’enclave, déjà catastrophique.

Dans un message sur X, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) rapporte que le froid et les fortes pluies des derniers jours menacent la survie des familles déplacées à Gaza. « Les tentes inondées et endommagées ont laissé de nombreuses personnes sans abri adéquat », indique l’agence onusienne, selon qui la détérioration du climat aurait coûté la vie à au moins sept nouveau-nés, victimes d’hypothermie.

Le froid actuel exacerbe également la propagation des maladies, ajoute l’OMS.

La population civile à Gaza est en outre confrontée à la poursuite des hostilités, a déclaré aujourd’hui le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse à New York. Il a notamment indiqué que plusieurs personnes réfugiées dans des abris de fortune auraient été blessées, vendredi dernier, lors d’une frappe aérienne à Gaza. Le personnel onusien sur le terrain a constaté que des dizaines de tentes avaient été détruites sur les deux sites concernés et que de nombreuses autres avaient été endommagées. Des infrastructures essentielles, notamment des systèmes d’approvisionnement en eau, ont également été touchées.

« Nous soulignons à nouveau que les civils doivent être protégés à tout moment et que les besoins essentiels à leur survie doivent être satisfaits », a déclaré M. Dujarric.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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