Dans une déclaration à la presse, les s membres du Conseil ont affirmé que les crises qui sévissent en Haïti, qui comprennent une grave instabilité politique, des difficultés économiques, des menaces pour la sécurité, des violations des droits de l’homme et une insécurité alimentaire aiguë, sont exacerbées par les restrictions d’accès à l’aide humanitaire, qui rendent difficile l’acheminement de l’aide à ceux qui en ont besoin.
Les Quinze ont « réaffirmé l’engagement de la communauté internationale à continuer de soutenir le peuple haïtien ».
Rétablir l’ordre public face à la poursuite des violences des gangs
Ils ont fermement condamné la poursuite des activités criminelles déstabilisatrices et des violences commises par les gangs, notamment les informations selon lesquelles un gang armé aurait tué au moins 207 personnes entre le 6 et le 8 décembre dans le quartier de Wharf Jérémie, à Port-au-Prince, la capitale du pays.
La communauté internationale doit « redoubler d’efforts pour apporter une aide humanitaire à la population et soutenir la police nationale haïtienne, notamment en renforçant sa capacité à rétablir l’ordre public par l’intermédiaire de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MSS) », ont-ils affirmé.
Se félicitant du déploiement de la mission MSS en Haïti, des offres de participation faites par plusieurs États membres, ainsi que des contributions financières destinées à soutenir les opérations de la mission MSS, le Conseil a encouragé à accélérer son déploiement, ainsi que les contributions volontaires supplémentaires et le soutien à la Mission.
Ferme condamnation des violations et leurs conséquences
Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur ferme condamnation de l’augmentation de la violence, des activités criminelles, des déplacements massifs de personnes et des violations des droits de l’homme qui compromettent la paix, la stabilité et la sécurité d’Haïti et de la région, citant les enlèvements, les violences sexuelles et sexistes, en particulier à l’encontre des femmes et des jeunes filles, la traite des personnes et le trafic de migrants.
Ils ont demandé la « mise fin à l’escalade de la violence, qui a de graves conséquences humanitaires, notamment l’aggravation de l’insécurité alimentaire, et qu’un accès humanitaire sûr, durable et sans entrave soit autorisé ».
Assurer la protection des enfants
Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur « ferme condamnation et leur profonde préoccupation » face à la gravité et à l’augmentation des abus commis contre les enfants en Haïti.
Ils ont rappelé qu’il est important d’assurer la protection des enfants, exhortant « tous les acteurs, en particulier les gangs et les réseaux criminels, à mettre fin immédiatement à tous les abus commis contre les enfants et à les prévenir », énumérant les meurtres et les mutilations, le recrutement et l’utilisation, le viol et les autres formes de violence sexuelle et sexiste, en particulier à l’encontre des filles, les attaques contre les écoles et les hôpitaux, les enlèvements et le refus d’autoriser l’accès à l’aide humanitaire.
Ils ont en outre souligné la nécessité d’empêcher le recrutement d’enfants et de soutenir les programmes de réinsertion afin d’offrir des alternatives économiques et sociales aux jeunes vulnérables.
Accélérer les progrès
Le Conseil a regretté « la lenteur des progrès » de la feuille de route d’Haïti pour le rétablissement des institutions démocratiques.
Les Quinze ont souligné « la nécessité de créer des conditions de sécurité propices à un processus politique inclusif et à des élections libres et régulières en Haïti », ajoutant qu’il importait « de progresser d’urgence dans la transition politique ».
Ils ont invité « instamment » tous les acteurs politiques à s’engager de manière constructive pour faciliter et faire progresser la tenue d’élections législatives et présidentielles « libres et équitables, avec la participation pleine, égale, significative et sûre des femmes et l’engagement des jeunes, de la société civile et d’autres parties prenantes concernées, ainsi que le rétablissement des institutions démocratiques dans les meilleurs délais ».
A cet égard, ils ont salué les efforts déployés par le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) et le rôle essentiel joué par la CARICOM.
Renforcer l’embargo sur les armes
Les membres du Conseil de sécurité se sont déclarés « gravement préoccupés » par la poursuite du flux illicite d’armes et de munitions vers Haïti « qui demeure un facteur essentiel d’instabilité et de violence », malgré les nombreuses résolutions établissant un embargo sur les armes y compris la 2699 (2023), 2700 (2023) et 2752 (2024).
Ils ont réitéré leur demande aux États membres de prendre les mesures nécessaires pour mettre en œuvre l’embargo sur les armes ainsi que leur « volonté d’étudier les moyens de surveiller et de renforcer la mise en œuvre de l’embargo sur les armes ».
Ils ont à nouveau appelé à traduire « les auteurs de ces actes odieux » en justice » et ont souligné le rôle du Conseil dans l’imposition et le renforcement des sanctions à l’encontre des individus et des entités responsables ou complices d’actes qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité d’Haïti.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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