Cette situation affecte près de 200.000 élèves et 4.000 enseignants.
« Sans accès à l’éducation, une génération d’enfants vivant dans les zones de violence risque de grandir sans les compétences requises pour contribuer à un avenir plus pacifique ainsi qu’au développement socio-économique du pays », a regretté l’OCHA.
Depuis juillet 2023, les écoles ont fait l’objet d’une trentaine d’attaques. Elles se caractérisent, entre autres, par le pillage des biens scolaires, des incendies ainsi que des enlèvements d’enseignants et d’élèves. De plus, 35 sites de personnes déplacées sur les 85 sites recensés à Port-au-Prince sont des écoles. Cette occupation expose les archives scolaires au risque de destruction.
Par ailleurs, les acteurs humanitaires tirent la sonnette d’alarme sur le faible niveau d’accès aux services et soins de santé dans le pays. A Port-au-Prince, seules 20 % des structures de santé fonctionnent normalement. Les infrastructures médicales fonctionnent à capacité réduite en raison de l’insécurité persistante, du manque de ressources financières et de l’insuffisance en personnel de santé.
Risques de maladies d’origine hydrique
Selon l’OCHA, la reconstitution des stocks de médicaments des structures de santé à Port-au-Prince et dans le reste du pays est retardée par le dysfonctionnement prolongé de l’aéroport International et du port de Port-au-Prince.
« Avec la saison des pluies et l’intensification des intempéries, les risques de maladies d’origine hydrique, telles que le choléra, augmentent », a détaillé l’OCHA dans son dernier rapport de situation.
Pour pallier cette situation, les agences humanitaires ont acheminé la semaine dernière des stocks de médicaments et autres produits humanitaires essentiels du Panama vers Cap-Haïtien via un pont aérien financé par l’Union européenne. « Cependant plus de médicaments et de produits médicaux sont nécessaires pour approvisionner les structures de santé à Port-au-Prince et dans le reste du pays ».
D’une manière générale, la mobilité́ la population et des acteurs humanitaires ainsi que l’acheminement des stocks d’intrants humanitaires dans le pays demeurent affectés par la faible desserte de l’aéroport International de Port-au-Prince. Depuis la réouverture de cet aéroport, le 20 mai, deux mois et demi après avoir dû fermer ses portes en raison de la violence liée aux activités des groupes armés, seule une compagnie aérienne a repris ses vols commerciaux, selon l’OCHA.
Plusieurs dizaines de conteneurs chargés de fournitures humanitaires sont encore bloqués au port de Port-au-Prince. Pour le bureau onusien, l’accès des organisations humanitaires au port et l’usage des services de transport maritime pour la récupération des conteneurs est une nécessité absolue et doivent être accordés sans obstacle.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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