La quatrième session de l’Instance permanente des Nations unies pour les personnes d’ascendance africaine s’est ouverte lundi, au siège des Nations Unies à New York, avec pour ambition d’examiner les formes contemporaines du racisme et leurs prolongements dans les technologies émergentes, telles que l’intelligence artificielle (IA). 

L’occasion pour le président de l’Assemblée générale, Philemon Yang, de réaffirmer l’engagement de l’organisation contre la dscrimination raciale.

« Réengageons-nous à mettre fin au racisme, partout et sous toutes ses formes, afin de défendre la dignité et l’égalité de chaque être humain », a déclaré M. Yang dans son discours d’ouverture de la nouvelle session, dont le programme compte quatre panels de discussions étalés sur une durée de quatre jours.

Créée en 2021 par l’Assemblée générale, l’Instance permanente pour les personnes d’ascendance africaine est un mécanisme consultatif du Conseil des droits de l’homme de l’ONU dont l’objectif est d’œuvrer à l’amélioration de la sécurité, de la qualité de vie et des moyens de subsistance des personnes d’ascendance africaine.

Justice réparatrice

Pendant des siècles, l’Afrique et sa diaspora ont souffert des conséquences du colonialisme, de l’esclavage, de l’apartheid et du génocide.

« Un objectif crucial est la nécessité de cadres de justice réparatrice fondés sur le droit international des droits de l’homme », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans un message transmis à cette occasion par sa cheffe de cabinet, Courtenay Rattray.

Alors que ces injustices historiques continuent de compromettre le développement des nations africaines et d’entraver la pleine jouissance des droits humains des personnes d’ascendance africaine, le premier panel de cette session, mardi, devrait se pencher sur l’importance de la justice réparatrice à l’échelle mondiale.

Droits humains des femmes et des filles

Les effets combinés du racisme et du sexisme engendrent des discriminations multiples à l’égard des femmes et des filles d’ascendance africaine. Un deuxième panel, qui aura lieu mardi également, se concentrera sur l’impact de la violence intersectionnelle à l’encontre des femmes d’ascendance africaine.

L’une des formes prises par cette violence réside dans les disparités d’accès à la santé reproductive, comme l’a indiqué Natalia Kanem, la directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP).

« Les femmes et adolescentes d’ascendance africaine […] sont beaucoup plus exposées au risque de mortalité maternelle et de grossesse à l’adolescence », a souligné Mme Kanem, lors de la cérémonie d’ouverture Natalia. 

Contre le racisme systémique

Un troisième panel analysera les outils d’élaboration de politiques fondés sur les droits humains, la promotion de l’égalité et la non-discrimination, dans un contexte d’inégalités raciales grandissantes.

« Nous devons continuer à lutter contre le racisme sous toutes ses formes, en particulier lorsqu’il est ancré dans les lois, les politiques et les institutions », a déclaré Courtenay Rattray, la cheffe de cabinet du Secrétaire général.

« Nous devons continuer à lutter contre le racisme sous toutes ses formes, en particulier lorsqu’il est ancré dans les lois, les politiques et les institutions », Courtenay Rattray, au nom du Secrétaire général de l’ONU.

Intelligence artificielle

À l’heure où l’intelligence artificielle (IA) façonne le monde de demain, cette dernière perpétue de nombreux stéréotypes et aggrave les disparités raciales en sous-représentant ou en dénaturant les personnes d’origine africaine dans les données qui alimentent ses systèmes.

Dans un message vidéo diffusé lors de la séance d’ouverture, Volker Türk, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits humains, a dénoncé ses « biais algorithmiques », qui feront l’objet du quatrième panel de la session, mercredi.

La « dette d’indépendance » d’Haïti

La cérémonie de clôture de cette session, jeudi, marquera le bicentenaire de la « dette d’indépendance » d’Haïti, symbole de l’héritage brutale profonds de la colonisation et de l’esclavage dans les Caraïbes.

Première république noire indépendante, Haïti a été fondée en 1804, après la rébellion des esclaves haïtiens contre le régime colonial français en 1791. Mais le pays a payé le prix fort pour sa liberté. La France a en effet contraint Haïti de lui payer 150 millions de francs-or.

La dette galopante liée au paiement des intérêts de cette somme a très fortement contribué à la pauvreté et à l’endettement d’Haïti, au détriment du progrès et de la stabilité économiques du pays.

À l’issue de première décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, ce bicentenaire sera l’occasion d’examiner les causes de la crise actuelle en Haïti et de coordonner l’inclusion d’Haïti dans la deuxième décennie internationale.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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