Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), la production d’eau a diminué de 10 % en novembre, principalement en raison d’une grave pénurie de carburant qui a entraîné une baisse de près de 45 % de la production des puits d’eau souterraine dans l’enclave palestinienne.

L’approvisionnement en eau reste limité et dépend des approvisionnements en carburant depuis la coupure des principales lignes d’approvisionnement en électricité par Israël et la fermeture forcée de la centrale électrique de Gaza en octobre 2023.

Dans l’ensemble, la production brute d’eau rapportée par l’Autorité palestinienne de l’eau (PWA) et le Service d’eau des municipalités côtières (Coastal Municipalities Water Utility) a continué de baisser en novembre, passant d’une moyenne de 96.394 à 87.358 mètres cubes par jour.

Et il y a un pourcentage élevé de pertes à travers le réseau en raison des réseaux endommagés, a précisé l’OCHA.

Des enfants de Khan Younis s’arrêtent pour regarder les dégâts alors qu’ils sont à la recherche d’eau.

Les dégâts subis par le secteur de l’eau de Gaza dépassent les 80%

Parallèlement, l’eau potable fournie au sud de Gaza par Israël via les deux canalisations Mekorot a chuté d’une moyenne de 21.000 mètres cubes par jour à 14.000 mètres cubes par jour « pour des raisons obscures ». Dans le même temps, la troisième canalisation vers le nord de Gaza a continué à fonctionner à pleine capacité, fournissant une moyenne de 20.000 mètres cubes par jour.

Enfin, au cours du mois de novembre, les graves pénuries de carburant ont entraîné une baisse de 45 % de la production d’eau par les puits souterrains, qui est passée de 61.000 à environ 35.000 mètres cubes par jour.

Or les livraisons de carburant pour faire fonctionner les installations d’eau et d’assainissement dans le gouvernorat du nord de Gaza sont restées bloquées depuis le 1er octobre 2024.

C’est dans ce contexte que l’Autorité palestinienne de l’eau (PWA) a indiqué hier mardi 3 décembre que les dégâts subis par le secteur de l’eau de Gaza dépassaient les 80 %, affectant les puits, les stations de pompage, les usines de dessalement, les réseaux de distribution et les usines de traitement des eaux usées. Seuls 20 % des puits d’eau sont considérés comme fonctionnels à l’heure actuelle, tandis que les deux tiers (208 sur 306) ne sont plus du tout opérationnels et que 39 ne le sont que partiellement.

Dégâts dans les usines de dessalement et stations de pompage des eaux usées

Les petites usines de dessalement, qui constituent actuellement la principale source d’eau potable, ont subi des dommages similaires : 80 des 103 usines ont été détruites et 15 ont été partiellement endommagées. Entre-temps, seules deux des trois principales usines de dessalement sont opérationnelles et la troisième (l’usine de dessalement du Nord) a été endommagée et mise hors service depuis l’escalade des hostilités en octobre 2023.

En outre, presque toutes les stations de pompage des eaux usées sauf deux (76 sur 78) ont été soit détruites (58), soit partiellement endommagées (18).

Dans ce climat tendu, une bonne nouvelle aussi. En effet, le 14 novembre, l’usine de dessalement du sud de Gaza a été reconnectée par les autorités israéliennes à une ligne d’alimentation électrique en provenance d’Israël – c’était la première fois que les autorités israéliennes autorisaient une connexion électrique à Gaza depuis octobre 2023 – ce qui a permis à l’usine de fonctionner à sa capacité maximale.

Actuellement, l’usine produit en moyenne 15.000 mètres cubes d’eau par jour, soit trois fois plus que lorsqu’elle était connectée à un générateur diesel de secours, selon le groupe Eau, assainissement et hygiène (WASH).

Des camions d’aide humanitaire entrent par le point de passage de Kerem Shalom entre Gaza et Israël. Photo IRIN/Erica Silverman

L’accès humanitaire continue d’être entravé

Plus largement, l’accès humanitaire a continué d’être partiellement refusé ou entravé en novembre. L’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a dû suspendre la collecte des fournitures d’aide au point de passage de Kerem Shalom en raison de l’insécurité et du pillage des cargaisons humanitaires.

Entre le 1er et le 30 novembre, sur les 578 mouvements d’aide prévus dans la bande de Gaza nécessitant une coordination avec les autorités israéliennes, 41 % (237) ont été facilités, 35 % (204) ont été refusés, 16 % (93) ont été entravés et 8 % (44) ont été annulés en raison de problèmes logistiques et de sécurité.

Parmi ceux-ci, 132 mouvements d’aide devaient passer par les points de contrôle contrôlés par l’armée israélienne sur les routes Al Rashid ou Salah ad Din pour atteindre les zones situées au nord de Wadi Gaza (y compris les gouvernorats de Gaza Nord et de Gaza), dont seulement 26 % (34) ont été facilités par les autorités israéliennes, 24 % (32) ont été empêchés, 42 % (56) ont été refusés et 8 % (10) ont été annulés.

Les missions d’aide dans le gouvernorat de Gaza Nord ont été particulièrement perturbées, notamment celles qui cherchaient à atteindre Jabalia, Beit Lahiya et Beit Hanoun. Les missions d’aide coordonnées dans les zones du gouvernorat de Rafah, où une opération militaire israélienne est en cours depuis le début du mois de mai, ont été confrontées à des difficultés similaires.

Trente des 36 demandes coordonnées soumises aux autorités israéliennes pour accéder au gouvernorat de Rafah ont été purement et simplement refusées, une a été annulée, une a été entravée et quatre ont été facilitées.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).

To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).

Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.