Près de trois ans se sont écoulés depuis le début de l’invasion russe à grande échelle de l’Ukraine, le 24 février 2022, qui a tué des milliers de civils et détruit des infrastructures vitales, mettant l’économie à rude épreuve.
Les Nations Unies ont recensé plus de 28.000 victimes civiles et plus de 10.000 morts, mais reconnaissent que le bilan réel est très probablement plus élevé.
Alors que la ligne de front se déplace et que les hostilités s’intensifient, on estime que plus de 14 millions d’Ukrainiens ont besoin d’une aide humanitaire.
Le conflit est à l’origine de la plus grande crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale. Plus de 6,3 millions de réfugiés ont fui vers les pays voisins et 3,7 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays.
Cela signifie que près d’un tiers de la population a été contraint de fuir son domicile, dont plus de la moitié des enfants ukrainiens. Environ 30 % des emplois qui existaient avant l’invasion ont été supprimés, et la population a dû faire face à des hausses d’impôts et à des pénuries de financement, sans parler des fréquentes coupures d’électricité résultant des attaques contre les infrastructures énergétiques.
L’aide de l’ONU, planche de salut pour des millions de personnes
Tout au long du conflit, les Nations Unies ont été au cœur des opérations de secours, travaillant en étroite collaboration avec les autorités ukrainiennes, les organisations partenaires locales et les volontaires pour s’assurer que l’aide parvienne à ceux qui en ont besoin, en particulier dans les communautés de la ligne de front.
Dans toutes les régions du pays, l’aide d’urgence est mobilisée à la suite des attaques.
Les agences des Nations Unies contribuent au déminage, à l’enlèvement des débris, à la fourniture de services de base, à la recherche d’abris pour les personnes déplacées et à la fourniture de soins de santé, y compris de santé mentale et de soutien psychosocial.
Rien que l’année dernière, le Programme alimentaire mondial (PAM) a aidé 1,6 million d’Ukrainiens chaque mois en fournissant une aide alimentaire et en espèces, en déminant les terres agricoles et en soutenant des programmes d’alimentation dans les écoles et d’autres institutions, tandis que le Bureau humanitaire des Nations Unies a apporté une aide sanitaire à 2,6 millions de personnes au cours de l’année 2024.
Accent mis sur la décentralisation
Malgré les bombardements, l’Ukraine se reconstruit. Des dizaines de projets sont en cours d’élaboration, axés sur la construction et la réparation d’écoles, de jardins d’enfants, d’hôpitaux, de logements sociaux, de systèmes de chauffage et d’adduction d’eau, ainsi que d’autres infrastructures sociales.
Les efforts visant à reconstruire les infrastructures énergétiques endommagées ne sont pas découragés par la poursuite des attaques. Les agences des Nations Unies et leurs partenaires fournissent plus de 500 MW de capacité critique de production d’électricité et d’énergie solaire, afin de garantir l’accès à l’électricité, au chauffage et à l’eau.
L’accent a été mis sur la décentralisation afin que chaque région, y compris les petites villes et les villages, soit moins dépendante de l’approvisionnement en électricité provenant de grandes centrales électriques centralisées, réduisant ainsi la vulnérabilité aux pannes d’électricité en cas de frappe aérienne.
Alors que la destruction d’une grande centrale électrique pourrait paralyser une vaste zone et couper des dizaines de milliers de personnes du réseau, un système décentralisé composé d’un grand nombre de petites centrales renouvelables est mieux à même de résister à une attaque : les panneaux solaires touchés par un bombardement peuvent être remplacés en l’espace d’une journée.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) encourage cette nouvelle approche, en apportant son aide dans tous les domaines, de la négociation des contrats à la formation à l’installation des panneaux solaires.
L’avenir commence dès que les sirènes s’arrêtent
Malgré le grand nombre de personnes qui ont quitté le pays, beaucoup de ceux qui sont restés sont satisfaits de rester, selon de hauts fonctionnaires de l’ONU.
Je vois que les gens commencent à reconstruire dès que possible, qu’il s’agisse d’entreprises, de maisons ou de vies : l’avenir commence dès que les sirènes s’arrêtent
Pour Matthias Schmale, Coordinateur résident et humanitaire des Nations Unies en Ukraine, la volonté de la population d’endurer et même de prospérer tout au long du conflit est un signe remarquable de sa résilience.
S’adressant à ONU Info, M. Schmale a exprimé son espoir que l’engagement de l’ONU à soutenir les Ukrainiens aussi longtemps que nécessaire leur donnerait l’espoir d’un avenir plus digne.
« Je vois que les gens commencent à reconstruire dès que possible, qu’il s’agisse d’entreprises, de maisons ou de vies. L’avenir commence dès que les sirènes s’arrêtent. Les gens ne veulent pas partir », a-t-il dit.
Kenan Madi, chef des opérations sur le terrain au bureau ukrainien de l’UNICEF, agence des Nations Unies pour l’enfance, salue également la force de la population.
« Malgré les défis, malgré tout ce qu’ils traversent, ils veulent tous rester dans leur région, dans leur village. Ils ne veulent pas partir », a-t-il déclaré à ONU Info lors d’une récente interview. « Personne ne rêve de partir. C’est même le contraire. Tout le monde rêve de rester. Cela me donne l’assurance que, lorsque la guerre s’arrêtera, la population ukrainienne sera prête à commencer immédiatement à reconstruire d’une meilleure façon et à reconstruire mieux ».
La caractérisation des Ukrainiens comme un peuple résilient n’est pas une simple anecdote.
Une étude 2024 à grande échelle soutenue par les Nations Unies, basée sur des entretiens approfondis avec plus de 7.000 personnes interrogées dans tous les territoires sous contrôle gouvernemental, a montré que les Ukrainiens continuent à faire preuve d’un fort sentiment d’identité nationale et d’appartenance à leur patrie. Les résultats mettent en évidence la force de l’identité nationale de l’Ukraine en tant que force unificatrice importante face à la guerre en cours.
Un chemin coûteux vers le rétablissement
Néanmoins, les défis auxquels le pays est confronté sont énormes et extrêmement coûteux.
Le coût total de la reconstruction et du redressement est aujourd’hui estimé à environ 468 milliards de dollars, selon une évaluation conjointe du gouvernement ukrainien, de la Banque mondiale, de la Commission européenne et des Nations Unies.
Les températures hivernales tombant bien en dessous de 0 degré Celsius et le plan d’intervention humanitaire hivernal des Nations Unies vise à répondre aux besoins d’urgence, notamment en fournissant des combustibles solides, une aide financière et des réparations des systèmes d’approvisionnement en eau.
Quelques 500 millions de dollars sont nécessaires pour mettre en œuvre l’ensemble de ces efforts d’ici mars 2025.
Dans les prochains jours, des responsables humanitaires de l’ONU se rendront en Ukraine pour évaluer la situation, avant le lancement d’un nouvel appel humanitaire. En outre, un appel humanitaire de plus de 2,2 milliards de dollars est en cours de préparation pour 2025 afin d’aider environ 12,7 millions de personnes.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).
To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).
Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.