L’agence des Nations Unies en charge des questions de santé sexuelle et reproductive (UNFPA) décrit « un paysage austère de dévastation » et des conditions de vie « insupportables ». Les déplacés gazaouis sont obligés de vivre à l’extérieur, ou dans les moindres recoins de leur ancienne maison.
« Lors de mes échanges avec les femmes et les jeunes filles, j’ai pu constater qu’elles vivaient des expériences éprouvantes. La plupart d’entre elles avaient perdu leur soutien de famille. Elles avaient perdu leur mari, mais elles étaient prêtes à continuer, si seulement le soutien venait de nous tous, de la communauté internationale », a déclaré sur le réseau social X, le Représentant de l’UNFPA pour les Territoires occupés de Palestine , Nestor Owomuhangi.
Pour un environnement opérationnel favorable
Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu il y a un mois, l’UNFPA a apporté des fournitures de santé génésique, des kits de dignité, des kits d’hygiène menstruelle et des kits pour les nouveau-nés et les nouvelles mères. Près de 100 camions ont pu être acheminés dans l’enclave.
Mais l’agence onusienne prévient qu’il reste encore beaucoup à faire, notamment pour améliorer le financement et l’accès.
« Le plus important est de s’assurer que ce cessez-le-feu tient et que nous sommes en mesure de tenir nos promesses envers les femmes et les filles », a ajouté M. Owomuhangi.
« Nous avons besoin d’un environnement opérationnel favorable. Nous avons besoin de fonds pour pouvoir mobiliser des ressources humaines et trouver des espaces où les services peuvent être fournis. Il faut créer les conditions de tenir les promesses faites aux femmes et aux jeunes filles ».
Pour le UNFPA, les femmes gazaouies craignent que la cessation actuelle des hostilités ne dure pas.
« Elles nous appellent, nous, le système des Nations Unies, la communauté internationale, à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que la paix prévale », a insisté le chef du bureau de l’UNFPA en Palestine.
L’aide humanitaire a augmenté de « façon spectaculaire »
A noter qu’en marge du Sommet de l’Union africaine tenue ce week-end en Ethiopie, le chef de l’ONU a par ailleurs rappelé que l’aide humanitaire a augmenté de « façon spectaculaire depuis le cessez-le-feu ».
« Dès que les obstacles ont été levés avec le cessez-le-feu, l’aide humanitaire a explosé », a dit aux journalistes, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres.
Toutefois, si elle a augmenté « énormément », l’aide n’est toujours pas suffisante pour répondre aux besoins des 2,3 millions de Palestiniens de Gaza qui « vivent maintenant au milieu des ruines ».
Une façon pour l’ONU de rappeler que la communauté internationale doit donc en faire « toujours plus, car rien n’est suffisant pour un peuple qui se trouve dans une situation aussi dramatique ».
Dans la capitale éthiopienne, M. Guterres a promis de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que « le peuple palestinien ait accès au minimum nécessaire pour éviter les situations les plus traumatisantes auxquelles la communauté est confrontée ».
Éviter l’effondrement de l’UNRWA
Par ailleurs, lundi le chef de l’UNRWA a prévenu que si l’agence s’effondrait, cela créerait un vide dans le territoire palestinien occupé et provoquerait une onde de choc dans les pays voisins.
Le Commissaire général Philippe Lazzarini s’exprimait au Caire lors de la quatrième réunion de l’Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États.
Il a déclaré que la législation israélienne visant les opérations de l’UNRWA était en train d’être mise en œuvre.
En octobre dernier, le parlement israélien, la Knesset, a adopté deux projets de loi interdisant à l’UNRWA de travailler sur le territoire israélien et imposant une politique de non-contact entre les autorités nationales et les représentants de l’agence. Ces lois sont entrées en vigueur en janvier.
Menace pour la paix et la stabilité
M. Lazzarini a mis en garde contre le risque de voir l’UNRWA « imploser » en raison de la législation de la Knesset et de la suspension du financement par les principaux donateurs.
« Un environnement dans lequel les enfants sont privés d’éducation et les personnes n’ont pas accès aux services de base est un terrain fertile pour l’exploitation et l’extrémisme », a-t-il déclaré. « C’est une menace pour la paix et la stabilité dans la région et au-delà ».
M. Lazzarini a ajouté que l’UNRWA pourrait également achever progressivement son mandat dans le cadre d’un processus politique tel que celui défendu par l’Alliance mondiale.
« L’agence transférerait progressivement ses services de type public à des institutions palestiniennes habilitées et préparées. C’est l’avenir auquel nous nous préparons », a-t-il déclaré.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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