Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la violence persistante dans cette partie orientale de la RDC, qui a perturbé les services de santé et rendu difficile le suivi et l’endiguement du virus, complique les efforts de réponse sur le terrain.

« L’escalade récente du conflit armé dans la partie orientale du pays a considérablement affecté la réponse au virus mpox, ce qui a entraîné une sous-estimation et une sous-déclaration des cas de mpox », a détaillé l’OMS dans son dernier rapport de situation sur la variole simienne dans le monde. « Toute interprétation des tendances récentes doit tenir compte de cette limitation ».

Ces derniers développements interviennent alors que les rapports de presse indiquent que de plus en plus d’habitants fuient les centres de traitement du mpox dans l’Est de la RDC.

© UNICEF/Jospin Benekire

Un agent communautaire sensibilise la population à la variole à Kamanyola, dans la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo.

Des patients placés en quarantaine s’échappent des centres de traitement

Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) justifie donc la baisse de la capacité de dépistage des nouveaux cas par les difficultés liées au transport des échantillons qui ont été exacerbées par les problèmes de financement qui affectent les agences d’aide.

Selon Africa CDC, 605 patients atteints ont fui les centres de traitement, soit une augmentation par rapport aux 500 cas signalés la semaine dernière. Cela suscite des inquiétudes quant à la propagation de la maladie en RDC et dans les pays voisins, à savoir le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda.

« Pourtant, il y a un signe d’espoir : plus de 150 patients sont retournés à Bukavu pour poursuivre leur traitement », écrit Africa CDC sur le réseau social X, en référence à la principale ville de la province du Sud-Kivu.

Plus largement, l’OMS estime que la RDC continue de connaître une forte charge de morbidité liée au mpox, avec une circulation des deux sous-clades I du mpox. « De nombreuses provinces font état d’un nombre de cas stable d’une semaine à l’autre et la situation dans le pays reste préoccupante, de nombreuses régions étant le théâtre d’une transmission soutenue ».

D’une manière générale, les flambées en RDC continuent d’être alimentées par des souches MPXV des clades Ia et Ib. La plupart des échantillons séquencés entre le 1er octobre 2023 et le 2 mars 2025 proviennent des provinces de Kinshasa et du Sud-Kivu.

Plus de 2.415 cas confirmés en RDC

En outre, le clade Ib MPXV a été détecté dans la province de Lomami pour la première fois en février 2025, ce qui porte à dix le nombre de provinces de la RDC rapportant une circulation du clade.

Entre le 1er janvier et le 2 mars 2025, la RDC a enregistré 2.415 cas confirmés (quatre décès), dont 1.080 au cours des six dernières semaines.

Selon l’OMS, la flambée du mpox due au clade Ib du virus (MPXV) se poursuit donc en RDC, en Afrique de l’Est et en Afrique australe, avec de nouveaux cas liés à des voyages identifiés dans plusieurs régions de l’OMS.

En Afrique, du 30 décembre 2024 au 2 mars 2025, 5.247 cas confirmés de variole, dont 19 décès, ont été notifiés par 15 pays.

Au cours des six dernières semaines, l’Ouganda a signalé le plus grand nombre de cas confirmés, qui représentent plus de 40 % de tous les cas confirmés signalés sur le continent au cours de cette période.

Un homme reçoit une dose de vaccin contre le mpox dans une clinique au Portugal.

Nouveaux cas liés à des voyages apparus en Europe et aux États-Unis

L’Afrique du Sud a signalé son premier groupe de cas de mpox liés à la même souche (clade Ib MPXV) que celle qui circule en RDC.

L’OMS surveille également les nouveaux cas de variole liés à des voyages qui sont apparus en dehors de la RDC, notamment en Belgique, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis.

A noter que du 1er janvier 2022 au 31 janvier 2025, un total de 129.523 cas confirmés de variole, dont 283 décès, ont été notifiés à l’OMS par 130 pays/territoires/zones dans les six Régions de l’OMS. Le taux mondial de létalité au cours de cette période est de 0,2 %.

La plupart des 3656 nouveaux cas confirmés en janvier 2025 ont été signalés dans la région africaine (86,2%), suivie de la région européenne (6,7%) et de la région du Pacifique occidental (3,8%).

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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