Ces événements climatiques extrêmes et catastrophes dévastatrices ébranlent de nombreuses communautés de réfugiés et d’autres personnes déplacées dans le monde entier, aggravant leur situation et, dans certains cas, les obligeant à repartir de zéro, a constaté l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
« La fréquence, l’intensité et l’ampleur de ces catastrophes climatiques sont un signal d’alarme qui ne doit pas être ignoré. Si la crise climatique a des répercussions sur l’ensemble de la planète, ce sont les plus vulnérables, qui ont le moins contribué au changement climatique, qui en font les frais », a déclaré lors d’un point de presse, Andrew Harper, Conseiller spécial du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) pour l’action climatique.
Le monde doit agir maintenant pour s’assurer que les communautés les plus vulnérables ne sont pas laissées pour compte, a-t-il plaidé.
Plus de 40.000 réfugiés touchés lors des inondations au Brésil
Au Brésil, des inondations dévastatrices dans l’État méridional du Rio Grande do Sul le mois dernier ont coûté la vie à au moins 170 personnes, déplacé plus d’un demi-million de personnes (630.000) et affecté au total quelque 2,39 millions d’individus. Parmi les personnes touchées, 43.000 réfugiés, dont des Vénézuéliens, des Haïtiens et des Cubains.
Les réfugiés ont décrit à aux équipes du HCR comment ils ont échappé à la mort, perdu leur campement, leur maison, leurs biens et même leur entreprise.
« Dans la banlieue de Porto Alegre, la capitale de l’État, une mère réfugiée a raconté que son campement informel avait été emporté par les eaux et qu’elle avait dû se réfugier sur un toit, attendant deux jours avant d’être secourue. Bien que les eaux se retirent maintenant, les conséquences se font encore sentir », a décrit M. Harper.
Les communautés hôtes brésiliennes et les réfugiés qui ont perdu leur maison sont maintenant hébergés dans des abris d’urgence ou partagent des maisons privées avec de nombreuses autres familles sinistrées. Près de deux mois plus tard, nombreux sont ceux qui choisissent de rentrer chez eux, même dans les zones à haut risque où les conditions de vie ne sont pas décentes.
Les dernières inondations font suite à une série d’autres événements climatiques extrêmes dans le pays, y compris des incendies records et l’une des pires sécheresses.
Inondations dévastatrices en Afrique de l’Est et dans les Grands Lacs
Ailleurs, des catastrophes climatiques ont également frappé des régions d’Afghanistan, du Bangladesh et d’Afrique de l’Est au cours des dernières semaines.
En Afrique de l’Est et dans la région des Grands Lacs, des centaines de milliers de réfugiés et de déplacés internes subissent encore les graves conséquences des inondations dévastatrices qui ont balayé la région entre avril et mai de cette année.
Au Burundi, en Éthiopie, au Kenya, au Rwanda et en Somalie – les pays les plus durement touchés – les maisons de nombreux réfugiés ont été inondées ou détruites, et des infrastructures essentielles comme les routes, les systèmes de drainage et les installations sanitaires ont été endommagées.
Ayant perdu leurs maisons et leurs moyens de subsistance, de nombreux réfugiés ont été contraints de se déplacer à nouveau en quête de sécurité.
Le HCR est également préoccupé par le risque élevé d’inondations au Soudan et Soudan du Sud, car de fortes pluies saisonnières sont en cours dans les régions accueillant des milliers de personnes ayant fui le conflit meurtrier qui sévit depuis un an au Soudan.
Au Tchad, qui a accueilli 600.000 réfugiés soudanais depuis le début de la guerre, les fortes pluies endommagent également les abris précaires et les infrastructures dans l’est de ce pays d’Afrique centrale.
Appel de fonds de près de 40 millions de dollars pour l’Afrique orientale
Face à ces catastrophes liés au climat, le HCR est sur le terrain, soutenant les gouvernements et les partenaires, afin de fournir une aide urgente aux personnes les plus touchées.
Alors que la situation devrait s’aggraver au cours de l’année, l’agence onusienne a lancé un appel de près de 40 millions de dollars pour aider et protéger 5,6 millions de réfugiés, de rapatriés, de personnes déplacées à l’intérieur du pays et de communautés locales au Burundi, en Ethiopie, en Somalie, au Rwanda, au Soudan du Sud et au Soudan.
Cette somme couvrira les secours d’urgence, notamment les abris, l’assistance en espèces pour aider les familles touchées par les inondations à acheter des produits de première nécessité, ainsi que le renforcement des services d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans les sites de déplacement et les communautés d’accueil.
Plus globalement, le HCR continue de plaider auprès de tous les pays d’accueil et de la communauté internationale pour que les réfugiés et autres populations déplacées soient inclus dans les programmes de protection sociale, les plans d’urgence, les plans d’atténuation des risques, de reconstruction et d’adaptation.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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