« La solidarité et les solutions mondiales sont plus que jamais nécessaires », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, à l’entame d’un débat public du Conseil sur le thème du multilatéralisme.
Convoquée à l’initiative de la Chine, qui assure la présidence tournante du Conseil pour le mois de février, cette réunion avait lieu alors que l’ONU s’apprête à célébrer dans le courant de l’année 2025 son 80e anniversaire.
Une paix insaisissable
« Comme ce Conseil le sait bien, la paix est de plus en plus hors de portée – du Territoire palestinien occupé à l’Ukraine, en passant par le Soudan et la République démocratique du Congo », a rappelé le chef de l’ONU.
Outre la guerre, M. Guterres a noté la persistence du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la culture de l’impunité pour les violations des droits humains.
« La menace d’une guerre nucléaire demeure un danger clair et présent, ce qui est révoltant », a-t-il ajouté.
À ces dangers plus traditionnels, s’ajoutent ceux de la crise climatique et du défi des technologies émergentes, telles que l’intelligence artificielle (IA), dont le potentielle en apparence illimité s’accompagne selon M. Guterres « d’un risque également illimité d’affaiblissement, voire de remplacement de la pensée humaine, de l’identité humaine et du contrôle humain ».
Pacte pour l’avenir
Pour le Secrétaire général, ces défis mondiaux réclament des solutions multilatérales, dans le cadre du Pacte pour l’avenir adopté par les États Membres en septembre dernier.
Il a rappelé que cet accord vise à renforcer la gouvernance mondiale et rétablir la confiance – « confiance dans le multilatéralisme, confiance dans les Nations unies et confiance dans ce Conseil », a-t-il insisté.
Les dispositions du Pacte prévoient notamment de faire progresser la coordination avec les organisations régionales et d’assurer la pleine participation des femmes, des jeunes et des groupes marginalisés aux processus de paix.
Elles appellent également à mettre en place d’un plan de relance des objectifs de développement durable (ODD) et à réformer l’architecture financière mondiale afin de représenter de manière plus exacte et plus équitable les besoins des pays en développement.
L’accord comprend en outre un volet numérique, qui appelle à la création d’un organe de gouvernance de l’IA associant pour la première fois les pays en développement à la prise de décisions.
Réforme du Conseil de sécurité
L’un des sujets importants du Pacte pour l’avenir a par ailleurs trait à la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU qui, depuis sa création, est composé de 10 membres tournants et de cinq autres permanents, dotés d’un droit de véto : la Chine, la Russie, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.
« Le Conseil de sécurité doit refléter le monde d’aujourd’hui, et non celui d’il y a 80 ans », a estimé M. Guterres.
Selon lui, le Conseil devrait être à la fois élargi et davantage représentatif des réalités géopolitiques d’aujourd’hui.
Wang Yi (au centre), Ministre des affaires étrangères de la Chine, pays organisateur du débat public du Conseil sur le multilatéralisme.
Ses méthodes de travail devraient également être améliorées de façon à le rendre plus ouvert, transparent, efficace, démocratique et responsable.
« Cela fait plus de dix ans que l’Assemblée générale examine ces questions », s’est impatienté le chef de l’ONU.
Le moment est selon lui venu de tirer parti de l’élan donné par le Pacte pour l’avenir afin de faire avancer ces négociations de parvenir à un consensus plus large entre les groupes régionaux et les membres permanents du Conseil.
Le « cœur battant » de l’ONU
M. Guterres a par ailleurs appelé le Conseil à surmonter les divisions qui trop souvent font entrave à une action efficace en faveur de la paix.
Il a noté que les membres du Conseil ont su, par le passé, trouver un terrain d’entente, notamment pour le déploiement d’opérations de maintien de la paix et l’adoption de résolutions sur l’aide humanitaire.
« Même aux heures les plus sombres de la guerre froide, la prise de décisions collégiales et le dialogue vif entretenu au Conseil de sécurité ont permis de préserver un système de sécurité collective, certes imparfait, mais fonctionnel », a-t-il estimé.
Le Secrétaire général les a exhorté à retrouver cet esprit pour surmonter les divergences actuelles et bâtir les consensus nécessaires à la paix.
« La coopération multilatérale est le cœur battant de l’Organisation des Nations Unies », a-t-il déclaré.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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