L’agence onusienne demande à la communauté internationale de se concentrer davantage sur la prévention de l’émaciation – la forme la plus mortelle de la malnutrition – et de prendre des mesures à cet effet avant que les enfants n’en subissent les conséquences mortelles.

« Nous devons prévenir la malnutrition infantile avant qu’elle ne s’installe », a déclaré Cindy McCain, Directrice exécutive du PAM. « Si nous n’agissons pas, nous condamnons des millions d’enfants à souffrir toute leur vie. Le PAM dispose des connaissances et des outils nécessaires pour stopper la malnutrition dans son élan – ce dont nous avons besoin, c’est d’investissements et de volonté politique ».

© UNICEF/Ilvy Njiokiktjien

Un bénévole évalue l’état nutritionnel d’un enfant dans un camp de réfugiés de Cox’s Bazar, au Bangladesh.

1,4 milliard de dollars pour lutter contre la malnutrition

La France accueillera à Paris, les 27 et 28 mars 2025, la prochaine édition du Sommet « Nutrition pour la Croissance ». Le rendez-vous vise à mobiliser la communauté internationale, notamment les acteurs privés et la société civile, en faveur de la nutrition et afin d’atteindre les objectifs de développement durable fixés par l’Agenda 2030 des Nations Unies.

La tenue de ce sommet intervient dans un climat difficile pour les agences humanitaires, notamment à la suite du gel de l’aide américaine et la baisse des financements des pays donateurs. Dans ces conditions, le PAM est contraint de faire des choix difficiles, en donnant la priorité au traitement plutôt qu’à la prévention.

« Cela signifie que nous ne pouvons aider les enfants que lorsqu’ils sont déjà malades. Grâce à un financement souple et prévisible, nous pouvons agir rapidement, briser ce cycle et sauver davantage de vies », a insisté la cheffe du PAM.

Le PAM a besoin de 1,4 milliard de dollars pour mettre en œuvre des programmes de prévention et de traitement de la malnutrition pour plus de 30 millions de mères et d’enfants dans 56 pays en 2025.

Sans financement urgent, le PAM sera contraint de suspendre les programmes de prévention dans les pays où la malnutrition infantile est la plus répandue.

Des programmes impactés par le manque de fonds

En Afghanistan, par exemple, les programmes de prévention cesseront dès le mois de mai, tandis qu’en Syrie et en République démocratique du Congo (RDC), les programmes seront réduits dès le mois de juin, à moins que des fonds supplémentaires ne soient reçus.

Au Yémen, où jusqu’à un tiers des enfants de moins de cinq ans souffrent d’émaciation, le PAM n’a pu mettre en œuvre qu’un seul programme de prévention dans un district au cours des 12 derniers mois, et ce programme prendra fin en mai sans financement supplémentaire.

Plus globalement, la malnutrition augmente dans le monde entier en raison d’une vague incessante de crises mondiales, notamment les conflits, l’instabilité économique et les situations d’urgence liées au climat. Dans les 15 pays les plus touchés par la malnutrition, 33 millions d’enfants souffrent d’émaciation.

La malnutrition est responsable de la moitié des décès d’enfants de moins de cinq ans. Pour ceux qui survivent, la malnutrition réduit leur capacité à apprendre, à gagner leur vie et à s’épanouir à l’âge adulte, les enfermant dans un cycle de pauvreté et de mauvaise santé.

Des repas chauds sont distribués aux enfants de Khan Younis, à Gaza.

Des soins chez 13,8 millions de mères et d’enfants en 2024

La malnutrition commence souvent pendant la grossesse, c’est pourquoi les programmes de prévention qui ciblent les mères et les enfants à risque sont essentiels.

« Investir dans la prévention de la malnutrition au cours des 1.000 premiers jours améliore la santé des individus et renforce les économies : les pays à revenu faible et intermédiaire perdent en moyenne 10 % de leur PIB à cause de la malnutrition, en raison de l’augmentation des coûts des soins de santé et de la diminution du capital humain », insiste le PAM.

A noter qu’en 2024, le PAM a prévenu l’émaciation chez 13,8 millions de mères et d’enfants en leur fournissant des aliments enrichis, des suppléments à forte teneur en nutriments, de l’argent ou des bons pour des repas nutritifs et des paniers alimentaires adéquats sur le plan nutritionnel.

En outre, l’agence a aidé 14 millions de personnes supplémentaires grâce à ses programmes de traitement d’urgence de la malnutrition.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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