Depuis janvier 2025, près de 70.000 personnes – principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées – ont fui les combats en RDC pour se réfugier au Burundi, nombre d’entre elles empruntant de dangereuses traversées de rivières et parcourant de longues distances à pied en quête de sécurité. D’autres continuent d’arriver chaque jour, s’ajoutant à ce qui constitue déjà l’afflux le plus important au Burundi depuis des décennies, a précisé le PAM dans un communiqué de presse.

Les mouvements transfrontaliers vers les autres voisins de la RDC, notamment le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie, augmentent également en raison de l’escalade du conflit dans l’est du pays, ce qui menace d’aggraver la faim dans la région.

« Des réfugiés arrivent chaque jour, certains chargés de paquets et de valises préparés à la hâte, d’autres avec pour seuls bagages les vêtements qu’ils portent », a déclaré Dragica Pajevic, Directrice régionale adjointe du PAM pour l’Afrique de l’Est, actuellement sur le terrain pour soutenir les opérations au Burundi. « Le nombre de réfugiés a doublé en quelques semaines seulement, et bien que nous soyons reconnaissants du financement reçu à ce jour, il est tout simplement insuffisant. Nos ressources disponibles sont utilisées au-delà de nos capacités, et nous sommes contraints d’adapter nos opérations et de réduire les rations pour atteindre le plus grand nombre possible de personnes ».

Sur les 70.000 personnes arrivées au Burundi en provenance de la RDC ces dernières semaines, 60.000 ont été enregistrées pour bénéficier d’une aide alimentaire, doublant ainsi le nombre total de réfugiés aidés par le PAM à 120.000 en quelques semaines seulement.

Des familles ayant fui la violence dans l’est de la République démocratique du Congo s’abritent dans une école de la province de Cibitoke au Burundi en février 2025.

Repas chauds

Le PAM fournit des repas chauds aux nouveaux réfugiés congolais, hébergés dans des camps de transit temporaires, des écoles, des églises et des stades. Parallèlement, les réfugiés reçoivent des rations alimentaires, composées d’une combinaison de nourriture en nature et d’argent. Cependant, pour optimiser ses ressources limitées, le PAM a été contraint en mars de réduire les rations destinées aux réfugiés existants de 75 % à 50 %.

Le PAM ne dispose actuellement que des fonds nécessaires pour soutenir ses opérations auprès de 120.000 réfugiés jusqu’en juin. Sans soutien financier supplémentaire, il sera contraint de suspendre entièrement son aide alimentaire à partir de juillet, voire plus tôt, car le nombre de réfugiés continue d’augmenter avec l’intensification du conflit dans l’est de la RDC.

Pour assurer une assistance ininterrompue, le PAM a besoin de toute urgence de 19,8 millions de dollars afin de maintenir un soutien adéquat aux plus vulnérables jusqu’à la fin de l’année. Cela lui permettrait également de fournir à nouveau des rations complètes à tous les réfugiés, une aide vitale en cette période de crise aiguë.

Affrontements au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri

En République démocratique du Congo, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a indiqué que les affrontements dans certaines parties des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri continuaient de faire des victimes parmi les civils et de forcer les populations à fuir leurs foyers.

En Ituri, des affrontements ont contraint au moins six organisations humanitaires à suspendre leurs opérations dans la ville de Fataki depuis le 18 mars, interrompant ainsi l’assistance à plus de 300.000 hommes, femmes et enfants. Un centre de santé de la ville de Djugu a également été pillé et l’hôpital régional de Fataki a dû fermer le 14 mars, limitant considérablement l’accès aux soins médicaux. Des dizaines de maisons de la région ont également été incendiées lors des affrontements.

Toujours en Ituri, une voie d’approvisionnement vitale reliant la ville de Mahagi à Bunia, la capitale provinciale, reste bloquée en raison de l’insécurité persistante. Cette situation entraîne des pénuries de carburant, une hausse des prix et une disponibilité limitée des biens à Bunia et dans les environs.

L’OCHA signale également que les affrontements de la semaine dernière dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu, ont endommagé les infrastructures d’approvisionnement en eau. Les groupes de la société civile locale soulignent la nécessité de réparations urgentes afin de limiter les risques pour la santé publique. Les combats intenses qui ont eu lieu dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu, entre le 14 et le 20 mars, ont également contraint des dizaines de milliers de civils à fuir vers la province voisine du Maniema.

Enfin, au Sud-Kivu, des sources locales signalent que les combats se sont poursuivis ce week-end dans les territoires de Walungu et de Kalehe, provoquant des déplacements massifs de population, mais aucune estimation chiffrée n’est encore disponible, a précisé le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU lors d’un point de presse.

Malgré la situation instable au Sud-Kivu, l’ONU et ses partenaires humanitaires ont commencé à distribuer de la nourriture le 22 mars dans deux zones du territoire de Kalehe, ciblant plus d’un demi-million de personnes vulnérables.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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