Le Sommet de l’avenir, une étape clef dans la construction d’un multilatéralisme plus fort et plus efficace

Selon le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, le Sommet de l’avenir représente une étape importante sur la voie de la construction d’un multilatéralisme plus fort et plus efficace, et une occasion de sceller des accords de grande portée sur la coopération internationale pour un monde plus sûr, plus durable et plus juste.

M. Guterres s’est exprimé lors d’un événement virtuel préalable au Sommet, organisé par le Président namibien Nangolo Mbumba et le Chancelier allemand Olaf Scholz. Les Ambassadeurs de ces deux pays auprès des Nations Unies ont facilité le processus de préparation du Sommet de l’avenir qui se tiendra les 22 et 23 septembre au Siège des Nations Unies à New York.

« Les défis du 21e siècle exigent des institutions qui résolvent les problèmes du 21e siècle », a déclaré le chef de l’ONU aux plus de 40 dirigeants mondiaux participant à la réunion virtuelle.

Réformer les institutions mondiales

Une fois de plus, M. Guterres a affirmé que le Sommet de l’avenir était l’occasion de mettre à jour et de réformer les institutions mondiales, y compris le Conseil de sécurité, ainsi que l’architecture financière internationale afin de refléter et de répondre aux réalités politiques et économiques d’aujourd’hui et de demain.

« Nous devons nous concentrer à nouveau sur la prévention des conflits et la médiation, non seulement par la négociation et la diplomatie préventive, mais aussi en créant les conditions de la stabilité par le biais du développement durable et du respect des droits de l’homme », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général a également souligné la nécessité d’établir un lien entre les causes profondes des conflits et de reconnaître que la crise climatique est un multiplicateur de menaces à la sécurité.

Il a déclaré qu’il était urgent de répondre à la nature évolutive de la guerre et de moderniser les processus de paix, d’atténuer les risques de militarisation des nouvelles technologies et de réformer l’architecture financière mondiale pour la rendre compatible avec l’économie mondiale d’aujourd’hui.

De par sa position unique, l’ONU peut servir de plateforme et d’espace de rencontre pour les parties prenantes, a déclaré M. Guterres.

À cet égard, il a averti qu’à mesure que les chocs mondiaux deviennent plus complexes et perturbateurs, des plateformes d’urgence, qui se déplacent spontanément et rassemblent les acteurs clés selon des protocoles convenus, sont nécessaires.

« Nous ne pouvons pas aborder la prochaine pandémie ou urgence mondiale sans y être préparés », a-t-il souligné.

Mettre fin à la discrimination et à la violence sexiste

M. Guterres a également évoqué les nouvelles attaques contre les droits et la dignité des femmes et des filles, notant que des mesures énergiques doivent être prises pour mettre fin à la discrimination et à la violence fondées sur le sexe et éliminer les obstacles qui excluent les femmes du pouvoir.

Il a souligné la nécessité d’une plus grande solidarité mondiale aujourd’hui et pour les générations futures, d’une meilleure gestion des questions critiques d’intérêt mondial et d’une ONU capable de relever les défis de la nouvelle ère.

Le Sommet de l’avenir est l’occasion de conclure des accords de grande portée sur la collaboration internationale pour un monde plus sûr, plus durable et plus équitable

Le Secrétaire général a noté que les États membres en sont maintenant aux dernières étapes de la négociation des trois accords qui seront adoptés lors du Sommet de l’avenir, à savoir la charte pour l’avenir, la charte numérique mondiale et la déclaration sur les générations futures.

« Nous devons faire preuve d’une ambition maximale au cours de ces derniers jours de négociations, car les défis auxquels nous sommes confrontés évoluent beaucoup plus vite que notre capacité à les résoudre », a-t-il averti.

M. Guterres a souligné que les conflits violents provoquent de terribles souffrances, que les profondes divisions géopolitiques créent des tensions dangereuses aggravées par les menaces nucléaires, que l’inégalité et l’injustice érodent la confiance et alimentent le populisme et l’extrémisme, alors que la discrimination, la misogynie et le racisme prennent de nouvelles formes.

Dans ce contexte, le numéro un de l’ONU a exhorté à saisir l’opportunité du Sommet de l’avenir et a appelé les États membres à agir avec rapidité, vision, courage, solidarité et esprit de compromis, afin d’aligner les trois projets sur l’objectif final.

« Le Sommet de l’avenir est l’occasion de conclure des accords de grande portée sur la collaboration internationale pour un monde plus sûr, plus durable et plus équitable », a conclu le chef de l’ONU.