Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce pays du Moyen-Orient situé à la pointe sud-ouest de la péninsule d’Arabie connaît une transmission persistante du choléra depuis de nombreuses années, y compris la plus grande flambée – entre 2017 et 2020 – enregistrée dans l’histoire récente.
Au 1er décembre, le Yémen avait signalé près de 250.000 cas suspects de choléra, avec 861 décès associés depuis le début de l’année. Le nombre de cas et de décès signalés en novembre 2024 est supérieur de 37 % et 27 % à celui du même mois en 2023.
« L’OMS et les acteurs humanitaires sont mis à rude épreuve dans leurs efforts pour répondre aux besoins croissants en raison de graves pénuries de financement », a déclaré le Dr Arturo Pesigan, Représentant de l’OMS au Yémen.
Eviter le scénario dévastateur que le pays a connu entre 2017 et 2020
La flambée de maladies d’origine hydrique comme le choléra et la diarrhée aqueuse aiguë fait peser une charge supplémentaire sur un système de santé déjà éprouvé et confronté à de multiples flambées de maladies.
Pour l’Agence onusienne, l’augmentation de cette année est largement due à la mise à jour des données du Yémen, des ajustements ayant été effectués pour prendre en compte des informations plus détaillées provenant de tous les gouvernorats.
« Le manque d’accès à l’eau potable, les mauvaises pratiques d’hygiène au sein des communautés et l’accès limité à des traitements opportuns entravent encore davantage les efforts de prévention et de lutte contre la maladie ».
La lutte contre le choléra au Yémen nécessite des interventions urgentes et globales, couvrant la coordination, la surveillance, la capacité des laboratoires, la gestion des cas, les initiatives d’engagement communautaire, l’eau, l’assainissement et l’hygiène (WASH) et les vaccinations orales contre le choléra.
En outre, les infrastructures publiques d’eau et d’assainissement endommagées doivent être remises en état de manière intensive pour éviter que ne se reproduise le scénario dévastateur que le pays a connu entre 2017 et 2020.
Vaccination orale contre le choléra pour 3,2 millions de 6 gouvernorats du Yémen
Un financement suffisant et en temps voulu est nécessaire pour ces interventions. Or la réponse au choléra au Yémen est confrontée à un déficit de financement de 20 millions de dollars américain pour la période de réponse entre octobre 2024 et mars 2025. Entre mars et fin novembre 2024, 47 centres de traitement de la diarrhée (DTC) et 234 centres de réhydratation orale (ORC) ont été fermés par manque de financement.
Dix-sept autres centres de traitement de la diarrhée et 39 centres de réhydratation orale devraient être fermés d’ici la fin de l’année 2024 – soit 84 % des centres de traitement de la diarrhée et 62 % des centres de réhydratation orale – si aucun financement supplémentaire n’est accordé aux partenaires de la santé.
Malgré ce déficit de financement, l’OMS a soutenu plus de 25.000 missions d’équipes d’intervention rapide pour enquêter sur les alertes et lancer des mesures de contrôle au niveau local. Outre la livraison de fournitures et médicaments essentiels, l’OMS a soutenu le ministère de la santé publique dans le cadre d’une campagne de vaccination orale contre le choléra qui a permis de protéger 3,2 millions de personnes dans 34 districts de 6 gouvernorats du Yémen.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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