Selon Geir Pedersen, « bien qu’il y ait eu des développements vers une stabilisation provisoire dans certains aspects, il y a toujours de nombreux défis à relever ». « La situation reste très fluide ».
Les services de l’envoyé de l’ONU continuent ainsi à appeler tous les acteurs armés à maintenir l’ordre public, à protéger les civils et à préserver les institutions publiques conformément au droit international humanitaire.
Les Nations Unies appellent à la désescalade, à la fin des attaques d’escalade, y compris les frappes israéliennes, et à la fin des conflits dans le nord-est en particulier et ailleurs, qui ont un effet déstabilisateur sur un pays déjà très instable.
« Nous continuons à souligner l’importance de la prévention des conflits entre les différents groupes armés. En outre, il sera essentiel que les services publics continuent de fonctionner et que des accords de transition crédibles et inclusifs soient mis en place à Damas », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, Jenifer Fenton, porte-parole du Bureau de l’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie.
Une rencontre avec le chef de la diplomatie américaine
Ce week-end, M. Pedersen prévoit de se rendre en Jordanie et de rencontrer les ministres des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite, de l’Iraq, et de la Jordanie. Il rencontrera également le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, et le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a ajouté Mme Fenton
Interrogée sur une éventuelle rencontre avec les autorités de facto à Damas, la porte-parole du Bureau de l’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie a indiqué que M. Pedersen aurait l’intention de se rendre à Damas « dès que possible ». « Mais encore une fois, il n’y a pas encore de dates, ni d’informations sur une éventuelle réunion ici à Genève », a-t-elle précisé.
En outre, le Bureau a également poursuivi son engagement quotidien avec un large éventail d’acteurs de la société civile syrienne, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Pour un message d’unité de la communauté internationale
En attendant, M. Pedersen et ses équipes continuent de suivre de près l’évolution de la situation. Il s’agit de « veiller à ce que les Syriens soient les premiers à tracer la voie à suivre, et à ce que la communauté internationale envoie un message commun et unifié ».
En écho à ces défis qui attendent Damas, le Représentant en Syrie de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé les attentes des humanitaires. Il s’agit d’abord « d’une transition politique pacifique au sommet ». Le HCR prône également la tolérance parmi les communautés, la réconciliation et l’acceptation.
« Et troisièmement, ce qui est très, très important, ils n’attendent pas seulement une aide immédiate, pas seulement une bouteille d’eau et un peu de nourriture. Ils attendent une injection de soutien international afin de pouvoir reprendre une vie digne. Et cela signifie, si je peux m’exprimer en termes très simples, qu’ils doivent avoir un emploi et être capables de se débrouiller seuls », a déclaré depuis Damas, Gonzalo Vargas Llosa, lors d’un point de presse à Genève.
Plus 1,1 million de déplacés depuis l’offensive des rebelles fin novembre
Plus d’un million de personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été déplacées en Syrie depuis le lancement le 27 novembre de l’offensive des rebelles, offensive qui a renversé le régime de Bachar Al-Assad dans la nuit du 7 au 8 décembre.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), près de 640.000 personnes ont fui le gouvernorat d’Alep, 334.000 celui d’Idlib et 136.000 celui de Hama. Entre-temps, 438.000 personnes déplacées sont arrivées à Idlib en provenance d’autres régions, 170.000 à Hama et 123.000 dans les zones rurales de Damas.
Plus de 400.000 personnes sont actuellement hébergées dans 240 abris collectifs dans le nord-est du pays, où elles reçoivent une aide humanitaire telle que de la nourriture, des kits d’hygiène et un soutien psychologique.
Dans le même temps, le nombre de Syriens rentrant du Liban est « de l’ordre de « quelques milliers ». L’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR) continue d’évaluer les mouvements transfrontaliers, qui restent « minimes » depuis la Türkiye et la Jordanie, à la date du 12 décembre.
Incertitudes dans les zones contrôlées par les forces kurdes
Selon le HCR, la Turquie a ouvert le point de passage de Yayladağı/Keseb à Hatay – fermé depuis 2013 – pour les retours, tandis que les autorités se préparent à augmenter la capacité des postes frontaliers pour traiter jusqu’à 20.000 personnes par jour. Le 11 décembre, les autorités de Bab Al-Hawa ont annoncé que 2.500 réfugiés résidant en Türkiye étaient rentrés en Syrie par ce poste-frontière en l’espace de trois jours.
La situation s’est stabilisée dans certaines parties de la Syrie, bien que l’insécurité reste élevée dans d’autres, notamment à Menbij dans le gouvernorat d’Alep et dans le nord-est de la Syrie. Des changements dans les lignes de contrôle ont été signalés le 11 décembre sur la rive occidentale de l’Euphrate à Deir-ez-Zor.
D’une manière générale, le nord-est de la Syrie reste en proie à l’insécurité, en particulier dans les gouvernorats d’Al-Hasakeh et d’Ar-Raqqa. Un couvre-feu a été imposé dans la plupart des zones de la rive orientale de l’Euphrate.
Accès humanitaire difficile dans certaines parties du nord-est de la Syrie
« La situation est également désastreuse à Menbij depuis que de violents affrontements ont éclaté dans la région entre le 8 et le 11 décembre », a indiqué l’OCHA dans son dernier rapport de situation, relevant que l’accès humanitaire aux sites de Menbij depuis le nord-est de la Syrie n’est plus possible en raison de la fermeture des postes frontières internes.
De tels développements risquent d’avoir des conséquences sur le commerce, les chaînes d’approvisionnement et la circulation des personnes et des biens. D’autant que « l’accès humanitaire aux sites de Menbij depuis le nord-est de la Syrie n’est plus possible et des discussions sont en cours pour identifier d’autres partenaires susceptibles d’apporter leur soutien ».
L’accès humanitaire et l’acheminement de l’aide restent difficiles dans certaines parties du nord-est de la Syrie. Raqqa, Deir ez-Zor, Tabqa, Hassakeh et Derik connaissent des restrictions de mouvement en raison des points de contrôle, et des rapports de pillage se poursuivent également dans ces zones.
Malgré ces restrictions, l’ONU et ses partenaires continuent de réagir et de reprendre les activités humanitaires lorsque la sécurité le permet. Car sur le terrain, des pénuries alimentaires persistent à Alep en raison de la fermeture des boulangeries due à un manque de farine et de diesel.
L’opération transfrontalière depuis la Türkiye se poursuit sans entraves
Près de 700.000 personnes à Alep, Idleb, Homs et Hama ont donc reçu une aide alimentaire depuis l’escalade des hostilités. Certains partenaires humanitaires ont repris leurs opérations à Damas, Tartous, Lattaquié et Ar-Raqqa le 11 décembre avec des capacités limitées.
Selon l’enquête rapide du Programme alimentaire mondial (PAM) sur la fonctionnalité des marchés dans tous les gouvernorats, près de 80 % des 155 magasins sous contrat restent ouverts, et 3% prévoient de rester fermés en raison du conflit, du manque de transport, de l’augmentation de la demande et des pénuries d’approvisionnement.
Le 11 décembre, 26 camions transportant de l’aide alimentaire sont entrés dans le nord-ouest de la Syrie. Parmi eux, deux camions transportant 4.000 boîtes d’aide ont traversé Bab Al-Salam vers le nord d’Alep, et 24 camions transportant de l’aide du PAM et de la FAO ont traversé Bab Al-Hawa vers Idleb.
Par ailleurs, l’opération transfrontalière depuis la Türkiye se poursuit également sans entraves. Des efforts sont également en cours pour renforcer la coordination opérationnelle. A noter que des responsables des bureaux d’OCHA en Syrie et en Türkiye ont rencontré l’équipe du bureau d’OCHA à Alep pour discuter des questions de coordination et d’accès.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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