Dans ce document publié à l’occasion de la Journée de la couverture sanitaire universelle (CSU), qui a lieu chaque année le 12 décembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) note que sa privatisation peut avoir des conséquences désastreuses dans un contexte où 4,5 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès aux services de santé de base et où 2 milliards de personnes sont confrontées à des difficultés financières en raison des coûts de la santé.
« Alors que l’accès aux services de santé s’améliore dans le monde entier, l’utilisation de ces services plonge de plus en plus de personnes dans des difficultés financières ou dans la pauvreté. La Journée de la couverture sanitaire universelle nous rappelle que la santé pour tous signifie que chacun peut accéder aux services de santé dont il a besoin, sans difficultés financières », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.
Qui paie les soins de santé ?
Protéger les gens des difficultés financières dues aux frais de santé à la charge des patients est fondamental pour atteindre l’objectif de la santé pour tous. Pourtant, le rapport de l’OMS montre que les frais à la charge des patients restent la principale source de financement de la santé dans 30 pays à revenu faible ou intermédiaire de la tranche inférieure.
Dans 20 de ces pays, plus de la moitié des dépenses totales de santé ont été payées par les patients de leur poche, ce qui contribue au cycle de la pauvreté et de la vulnérabilité. Les défis posés par l’absence de protection financière en matière de santé ne se limitent pas aux pays à faible revenu.
Même dans les pays à revenu élevé, les paiements directs entraînent des difficultés financières et des besoins non satisfaits, en particulier parmi les ménages les plus pauvres.
Les données les plus récentes sur les comptes de la santé montrent que dans plus d’un tiers des pays à revenu élevé, plus de 20 % des dépenses totales de santé ont été payées de leur poche.
Les leçons de la pandémie
Lors de la pandémie de Covid-19 en 2020-2022, les dépenses publiques de santé – principalement via les budgets de santé du gouvernement – ont permis aux systèmes de santé de répondre rapidement à la situation d’urgence. Le financement public a permis de protéger un plus grand nombre de personnes et de sauver plus de vies.
Au sortir de la pandémie, les pays sont à la croisée des chemins. Les gouvernements sont confrontés à des décisions difficiles alors qu’ils s’efforcent de renforcer la résilience des systèmes de santé face aux futures menaces sanitaires tout en répondant aux besoins de leurs populations en matière de soins de santé dans un environnement économique difficile.
À l’occasion de la Journée de la santé universelle, l’OMS appelle les dirigeants à faire de la santé universelle une priorité nationale et à éliminer l’appauvrissement dû aux dépenses de santé d’ici à 2030. Les stratégies efficaces pour renforcer la protection financière consistent à réduire au minimum ou à supprimer le ticket modérateur pour ceux qui en ont le plus besoin.
Il s’agit également d’adopter une législation visant à protéger les personnes contre les coûts de santé qui les appauvrissent et à mettre en place des mécanismes de financement de la santé par le biais de fonds publics afin de couvrir l’ensemble de la population.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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