L’agence météorologique des Nations Unies souligne l’importance des systèmes d’alerte précoce aux quatre coins de la planète et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique.

« Les inondations que nous observons en Espagne ne sont qu’une des nombreuses catastrophes météorologiques et hydrologiques extrêmes qui se sont produites dans le monde cette année. Presque chaque semaine, nous voyons des images aussi choquantes », a déclaré une porte-parole de l’OMM, Clare Nullis, aux journalistes à Genève.

Des vies perdues alors que les pluies continuent

Plus de 150 personnes ont été tuées en Espagne, où une opération massive de recherche et de sauvetage est en cours alors que les pluies continuent.

La région de Valence a été la plus touchée, et « certaines zones ont reçu plus que l’équivalent d’une année de précipitations en l’espace de huit heures ».

Le service météorologique et hydrologique espagnol, AEMET, a émis des avis et des alertes constants tout au long de la semaine via le protocole d’alerte commun, a-t-elle déclaré, faisant référence au format de message standardisé pour tous les médias, tous les dangers et tous les canaux de communication.

Une alerte rouge – le niveau le plus élevé – a été émise vendredi dans la province de Huelva, dans le sud-ouest du pays, « donc, malheureusement, cet épisode n’est pas encore terminé ».

Des conditions météorologiques extrêmes en augmentation

Mme Nullis a rappelé que d’autres régions d’Europe ont été gravement touchées par les inondations cette année. À la mi-septembre, certaines régions d’Europe centrale ont connu de très fortes précipitations, battant des records locaux et nationaux.

« Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, les phénomènes météorologiques extrêmes provoquant des inondations et des sécheresses de grande ampleur sont devenus plus probables et plus graves en raison du changement climatique d’origine anthropique », a-t-elle déclaré.

Elle a fait référence au rapport récemment publié par l’OMM sur l’état des ressources en eau mondiales. À l’époque, la Directrice de l’agence, Celeste Saulo, a souligné que le cycle hydrologique s’était accéléré en raison de la hausse des températures.

En conséquence, le monde est confronté à des problèmes croissants de surabondance ou de sous-abondance d’eau. De plus, une atmosphère plus chaude retient davantage d’humidité, ce qui favorise les fortes précipitations.

Mme Nullis a dit que c’est ce qui se passe en Espagne.

« À mesure que l’air se réchauffe, il devient plus humide. Ainsi, chaque fraction supplémentaire de réchauffement augmente la teneur en humidité atmosphérique, ce qui augmente le risque de précipitations extrêmes et d’inondations », a-t-elle expliqué.

Le monde doit agir maintenant

Quand on lui a demandé quelles mesures pouvaient être prises pour éviter les ravages causés en Espagne et ailleurs, Mme Nullis a déclaré que la communauté internationale « peut prendre un bon départ en réduisant les émissions de gaz à effet de serre qui sont à l’origine de ce phénomène ».

Les pays doivent également « veiller à ce que les alertes précoces conduisent à une action rapide et éclairée ».

L’OMM publiera son dernier rapport sur l’état du climat mondial à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP29 qui se tiendra en Azerbaïdjan plus tard ce mois-ci. Le rapport fournira plus de détails sur les événements extrêmes survenus dans le monde au cours de l’année écoulée.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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