Tess Ingram, responsable de la communication pour l’UNICEF Moyen-Orient et Afrique du Nord, se trouve dans cette ville du nord de l’enclave où elle a vu des gens se déplacer dans les rues à dos d’âne, en voiture ou à vélo.

« Il y a beaucoup de gens avec des pelles qui essaient de retirer les décombres, et bien sûr, vous pouvez voir des gens installer des abris de fortune ou des tentes sur ce qui était, je suppose, leur maison », a-t-elle raconté à ONU Info.

Espoir et chagrin

Mme Ingram pense que de nombreuses personnes ont été remplies d’espoir et de joie lorsqu’elles ont finalement pu revenir à l’endroit où elles espéraient retourner depuis plus de 15 mois.

« Mais maintenant, quand je parle aux gens, je pense que la joie est remplacée par un sentiment de pesanteur lorsqu’ils découvrent la réalité de ce qui s’est passé ici à Gaza », a-t-elle expliqué. « Ils espéraient retourner dans une maison qui n’existe plus, ou retrouver un être cher qui a été tué, et je pense que cette pesanteur est vraiment ressentie par les gens ».

Les conditions de vie restent également très difficiles. La responsable de l’UNICEF a visité une école transformée en refuge qui héberge les rapatriés ainsi que les personnes qui y ont vécu pendant la guerre.

Elle a rencontré une mère et ses cinq enfants qui ont désespérément besoin de vêtements d’hiver et de nourriture, mais surtout d’un endroit où loger car la maison où ils espéraient retourner a disparu.

Cette histoire n’est pas rare. « Il ne s’agit pas d’une seule personne. Il n’y en a pas 100. Il y a probablement des milliers de personnes qui sont dans une situation similaire », a-t-elle déclaré.

Danger sur la route

Tess Ingram note que les familles font de longs et périlleux voyages pour revenir à Gaza City.

Mercredi, elle a voyagé depuis Al Mawasi, situé dans le centre de la bande de Gaza, ce qui lui a pris 13 heures. Cependant, certaines familles ont mis jusqu’à 36 heures pour faire le voyage.

« Et bien sûr, le voyage lui-même pendant ces 36 heures est incroyablement dangereux », a-t-elle dit.

« Nous avons entendu parler de personnes tuées par des restes de guerre non explosés en chemin, car ces munitions non explosées très dangereuses sont enfouies sous les décombres ».

Soutien aux rapatriés

L’UNICEF aide les familles qui rentrent chez elles en leur fournissant les éléments de base dont elles ont besoin pour survivre. L’agence apporte des fournitures nutritionnelles, des fournitures médicales, du carburant pour faire fonctionner les boulangeries et les hôpitaux, et des pompes à eau pour que les gens aient accès à l’eau potable.

Mercredi, l’UNICEF et d’autres agences des Nations Unies ont fait venir 16 camions de carburant qui seront fournis aux puits d’eau, aux hôpitaux et aux boulangeries pour que les services essentiels puissent à nouveau fonctionner.

Elles fournissent également des services de santé mentale et de soutien psychosocial aux enfants pour les aider à faire face au traumatisme qu’ils ont subi au cours des 15 derniers mois. Des services de dépistage nutritionnel et de vaccination sont en cours.

Garder les familles ensemble

Des centaines d’enfants auraient également été séparés de leurs familles lors de leur voyage vers le nord, et l’UNICEF répond à la situation.

Le personnel a fourni aux enfants de moins de quatre ans des bracelets d’identification sur lesquels figurent leurs noms, ceux de leurs familles et leurs numéros de téléphone.

« Ainsi, si dans le pire des cas, ils se perdaient dans le flot des gens, il y aurait un espoir de les reconnecter bientôt avec leurs proches », a déclaré Mme Ingram.

Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Les personnes en déplacement

Les humanitaires signalent que davantage de familles déplacées reviennent dans le nord de Gaza alors que le cessez-le-feu continue de tenir.

Plus de 462.000 personnes sont arrivés du sud de l’enclave depuis l’ouverture des routes Salah ad Din et Al Rashid lundi.

L’ONU et ses partenaires fournissent de l’eau, des biscuits à haute teneur énergétique et des soins médicaux le long des deux itinéraires, tandis que le Programme alimentaire mondial (PAM) prévoit d’installer davantage de points de distribution dans le nord.

Les Palestiniens déplacés se déplacent également du nord vers le sud, bien qu’en plus petit nombre, avec environ 1.400 personnes ayant effectué le voyage en date de jeudi.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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