« Les attaques menées ce weekend dans les régions en première ligne auraient fait des victimes civiles, dont des enfants. Selon les autorités locales, les attaques dans les régions de Kharkiv, Donetsk, Odessa, Kherson, Kryvyi Rih et Zaporijjia ont également endommagé de nombreuses habitations et écoles, ainsi que des gazoducs, des infrastructures portuaires et un navire civil », a indiqué le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse lundi à New York.

Il a souligné que les organisations humanitaires ont fourni une aide d’urgence aux familles touchées par les attaques, distribuant des repas chauds, des couvertures et des kits d’abris d’urgence.

Des hôpitaux endommagés

Au cours des attaques, trois hôpitaux ont également été endommagés. À Kharkiv, des patients ont été blessés alors qu’ils recevaient des soins et près de 60 patients ont dû être évacués, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Alors que les hostilités se poursuivent, les services de santé en Ukraine restent menacés. En janvier et février, l’OMS a vérifié 52 attaques contre des établissements de santé à travers le pays.

Dans ce contexte, les civils ukrainiens continuent de fuir les zones de la ligne de front. « Rien qu’au cours des six derniers mois, plus de 200.000 personnes ont été évacuées des zones de front à l’est et au nord », a observé Filippo Grandi, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

Depuis le début de la guerre totale il y a trois ans, environ 10,6 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer.

© UNHCR/Nikola Ivanovski

Serhii Zelenyi est assis sur un lit dans un centre de transit pour les personnes qui ont fui la ligne de front.

Des drones « envahissent la ville tous les jours »

Beaucoup de personnes déplacées à l’est et au nord du pays arrivent dans des centres de transit avant d’être aidées à trouver un abri temporaire dans des bâtiments publics reconvertis.

Serhii Zelenyi a récemment été évacué en bus vers un centre de transit de la ville de Pavlohrad, à l’est du pays, après avoir fui les bombardements quotidiens à Pokrovsk, sa ville natale, située dans la région frontalière de Donetsk, à 130 kilomètres de la frontière avec la Russie.

« C’était très difficile à Pokrovsk. Des drones survolaient la ville tous les jours, du matin jusqu’à tard le soir », raconte Serhii Zelenyi, cité par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). « Parfois, il y avait une pause de deux heures, puis les bombardements recommençaient. C’était impossible ».

Il a été l’un des derniers de son quartier à partir, décidant finalement que le danger constant, le manque de nourriture, d’eau et d’électricité, et la nécessité de rester chez lui presque toute la journée étaient trop difficiles à supporter.

À son arrivée à Pavlohrad, M. Zelenyi a reçu des vêtements et une aide en espèces du HCR, par l’intermédiaire d’organisations partenaires locales, et se demande maintenant ce qu’il va faire ensuite. « J’ai tout perdu », dit-il, « je dois tout recommencer à zéro ».

Les équipes mobiles de soutien psychosocial de l’UNFPA se déplacent dans toute l’Ukraine, y compris sur les lignes de front, offrant des interventions d’urgence immédiates ainsi qu’un accès à une assistance à plus long terme.

Un espace sûr pour pleurer

L’histoire de M. Zelenyi n’est pas inhabituelle, explique Alyona Sinaeva, psychologue chez Proliska, l’organisation partenaire du HCR à Pavlohrad. Les personnes qui arrivent des régions de front sont « en état de stress aigu, car elles viennent de villes où se déroulent des combats actifs ».

Le centre offre un endroit sûr aux civils traumatisés tandis que Proliska et d’autres partenaires du HCR fournissent aux évacués qui arrivent des vêtements, une aide en espèces pour acheter des produits de première nécessité, des kits d’hygiène, une aide juridique et un soutien psychosocial.

« Dans cet espace, ils peuvent se détendre et pleurer. Ce sont des émotions qu’ils n’ont pas pu exprimer jusqu’à présent », explique Mme Sinaeva. « Les gens sont fatigués. Fatigués de la guerre. Tout le monde est fatigué ».

Les coupes budgétaires américaines

De son côté, l’agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive (UNFPA) a prévenu que quelque 640.000 femmes et filles en Ukraine seront touchées par les coupes budgétaires américaines dans l’assistance en matière de soutien psychosocial, de lutte contre la violence sexiste, et de programmes d’autonomisation économique.

Depuis l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie il y a trois ans, les signalements de violences conjugales, de violences domestiques, de violences sexuelles et d’autres formes de violences sexistes ont plus que triplé en Ukraine. On estime que 2,4 millions de personnes – principalement des femmes et des filles – ont un besoin urgent de services de prévention et de réponse aux violences sexistes.

Près des deux tiers des ménages ukrainiens déclarent être confrontés à une forme d’anxiété, de dépression ou de stress extrême, ce qui entrave leur capacité à trouver du travail ou à prendre soin des membres de leur famille. Les difficultés financières, les pertes d’emploi massives, les décès d’êtres chers et la peur de futures attaques ne font qu’intensifier leur détresse. Sans un accompagnement et des soins appropriés, le cycle du traumatisme peut également être transmis aux générations futures, ce qui risque de nuire à long terme et à plus grande échelle à la communauté.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).

To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).

Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.