Dans son rapport annuel 2024, publié mardi, l’OICS explique que contrairement aux drogues à base de plantes, ces substances peuvent être fabriquées n’importe où, sans qu’il soit nécessaire de les cultiver à grande échelle, ce qui les rend plus faciles et moins chères à produire et à distribuer pour les trafiquants.
L’essor d’opioïdes puissants comme le fentanyl et les nitazènes – suffisamment puissants pour provoquer des overdoses avec de minuscules doses – a aggravé la crise, entraînant un nombre record de décès.
« L’expansion rapide de l’industrie des drogues de synthèse illicites représente une menace majeure pour la santé publique mondiale avec des conséquences potentiellement désastreuses pour l’humanité », a déclaré le Président de l’OICS, Jallal Toufiq.
« Nous devons travailler ensemble pour prendre des mesures plus fortes contre ce problème mortel qui cause des centaines de décès et des dommages incalculables aux communautés », a-t-il poursuivi.
Les trafiquants devancent la réglementation
Les groupes criminels s’adaptent constamment pour échapper aux forces de l’ordre.
En exploitant les failles juridiques, ils développent de nouveaux composés de synthèse et utilisent l’intelligence artificielle pour trouver des produits chimiques alternatifs pour la production de drogues.
De nouvelles méthodes de contrebande – notamment les drones et les livraisons postales – rendent ces drogues plus difficiles à détecter.
En conséquence, les saisies de substances de synthèse dépassent désormais celles de drogues traditionnelles à base de plantes comme l’héroïne et la cocaïne.
Une réponse disparate
Malgré les efforts déployés pour lutter contre les drogues de synthèse, les réponses restent fragmentées, ce qui permet aux trafiquants de garder une longueur d’avance.
L’OICS appelle à une coopération mondiale plus forte, notamment des partenariats entre les gouvernements, les entreprises privées et les organisations internationales, pour perturber les chaînes d’approvisionnement et prévenir les dommages.
Les médicaments hors de portée
Alors que les drogues de synthèse inondent les marchés illégaux, des millions de personnes dans les pays à revenu faible et intermédiaire n’ont toujours pas accès aux analgésiques essentiels.
Le rapport souligne que les analgésiques opioïdes tels que la morphine restent indisponibles dans des régions comme l’Afrique, l’Asie du Sud et l’Amérique centrale – non pas en raison de pénuries d’approvisionnement, mais en raison d’obstacles à la distribution et à la réglementation.
L’OICS exhorte les pays producteurs d’opioïdes à augmenter leur production et leur accessibilité afin d’améliorer les soins palliatifs et la gestion de la douleur.
Préoccupations régionales
Le rapport identifie plusieurs régions où le trafic de drogues de synthèse est en pleine expansion.
En Europe, le déficit imminent d’héroïne suite à l’interdiction de l’opium en Afghanistan en 2022 pourrait pousser davantage d’utilisateurs vers des alternatives synthétiques tandis qu’en Amérique du Nord, malgré les efforts déployés pour enrayer la crise, les décès liés aux opioïdes de synthèse restent à des niveaux record.
La fabrication, le trafic et la consommation de stimulants de type amphétamine augmentent au Moyen-Orient et en Afrique, où les services de traitement et de réadaptation sont souvent inadéquats.
Pendant ce temps, dans la région Asie-Pacifique, le trafic de méthamphétamine et de kétamine continue de croître, en particulier dans le Triangle d’or.
Appel à une action urgente
L’OICS exhorte les gouvernements à renforcer la collaboration internationale, à améliorer le partage des données et à étendre les services de prévention et de traitement de la toxicomanie.
Sans action décisive, le commerce des drogues de synthèse continuera d’évoluer, mettant davantage de vies en danger.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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