Les délais prévus dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu « n’ont pas été respectés », ont constaté dans une déclaration conjointe la Coordonnatrice spéciale de l’ONU pour le Liban et le chef de la Force intérimaire des Nations Unies dans le pays (FINUL).

Entré en vigueur le 27 novembre dernier, après des mois de conflit entre Israël et le groupe armé libanais Hezbollah, cet accord prévoyait le retrait des forces israéliennes du sud du Liban d’ici dimanche et le retour des résidents de part et d’autre de la Ligne bleue, le nom donné à la zone tampon entre les deux pays, le long de laquelle les Casques bleus de la FINUL réalisent leurs patrouilles.

« Comme nous en avons fait le constat tragique ce matin, les conditions ne sont pas encore réunies pour le retour en toute sécurité des citoyens dans leurs villages, le long de la Ligne bleue », ont estimé Jeanine Hennis-Plasschaert et Aroldo Lázaro.

Avant l’escalade de dimanche, Israël avait annoncé, vendredi, son intention de différer le retrait de ses troupes du sud du Liban, en raison d’allégations de violations des termes du cessez-le-feu côté libanais. Israël avait averti les civils libanais de ne pas retourner chez eux durant le weekend. 

Plusieurs centaines d’entre eux ont cependant tenté de retourner dans leurs villages. L’armée israélienne aurait alors ouvert le feu sur des habitants du sud du Liban.

Violations quotidiennes de la résolution 1701

« Les communautés déplacées, qui sont déjà confrontées à un long processus de rétablissement et de reconstruction, sont donc une fois de plus appelées à faire preuve de prudence », ont mis en garde la Coordonnatrice spéciale et le chef de la FINUL.

Les deux hauts responsables ont par ailleurs signalé des violations quotidiennes de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Adoptée en 2006 pour mettre fin aux hostilités entre le Hezbollah et Israël, cette résolution historique appelle à un cessez-le-feu permanent fondé sur la création d’une zone tampon entre les deux pays, la fameuse Ligne bleue. 

Le texte mandate également la FINUL pour surveiller la cessation des hostilités, soutenir les forces armées libanaises lors du retrait d’Israël du sud du Liban et assurer le retour en toute sécurité des personnes déplacées.

Mme Hennis-Plasschaert et M. Lázaro ont estimé que le respect par les deux parties de leurs obligations en vertu de l’accord de novembre, ainsi que la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 constituent le seul moyen de « clore le récent et sombre chapitre du conflit et d’en ouvrir un nouveau annonçant la sécurité, la stabilité et la prospérité de part et d’autre de la Ligne bleue ».

Des développements positifs

Les deux responsables de l’ONU ont indiqué que l’accord de cessation des hostilités du 27 novembre a eu de nombreux effets positifs.

La violence a ainsi considérablement diminué et dans de nombreuses régions du sud du Liban, des centaines de milliers de personnes ont pu retourner dans leurs villes et villages.

Selon les deux responsables, les forces armées libanaises ont également fait preuve de détermination en se déployant sur les positions dont s’étaient retirées les forces de Tsahal.

Avec le soutien de la FINUL, les forces libanaises rétablissent progressivement l’accès aux services publics et facilitent l’acheminement de l’aide humanitaire aux communautés les plus touchées par le conflit, ont-ils déclaré.

Dans ce contexte, les deux hauts responsables ont jugé que l’élection récente d’un Président et la nomination d’un premier ministre au Liban constituent une étape cruciale pour restaurer la confiance entre les citoyens libanais et l’autorités étatique.

Selon eux, ces développements vont potentiellement dans le sens d’une extension complète de l’autorité de l’État sur tout le territoire libanais.

Les troupes de la FINUL sont prêtes

La FINUL demeure toutefois très préoccupée par les informations concernant le retour de civils libanais dans des villages où les forces israéliennes sont toujours présentes, ainsi que par les rapports faisant état de victimes dues aux tirs israéliens, selon un communiqué publié dimanche par la mission.

« Tsahal doit cesser de tirer sur les civils au Liban », a appelé la mission.

À la demande des forces armées libanaises, les soldats de la paix de la FINUL se déploient à l’heure actuelle dans toute la zone d’opération de la mission pour surveiller la situation et aider à prévenir toute nouvelle escalade.

« Cependant, la gestion des foules reste en dehors de notre mandat », a précisé la FINUL, qui est chargée de soutenir la mise en œuvre de la résolution 1701.

Pour éviter toute nouvelle détérioration de la situation dans le sud du Liban, la FINUL appelé la population civile à adhérer aux directives de l’armée libanaise.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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