Selon le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), « les besoins augmentent » dans ce pays du Moyen-Orient.

« Nous appelons la communauté internationale à soutenir les efforts et à aider à maintenir les terminaux et les routes d’approvisionnement ouverts », indiquent ces agences onusiennes dans un communiqué commun, alors qu’Israël a bombardé la route reliant le Liban à la Syrie, entravant le passage de réfugiés. 

« Nous demandons aux parties au conflit de veiller à ce que ces voies soient protégées pour permettre un accès sans entrave à l’aide humanitaire ».

Le PAM et l’UNICEF disent se préparer « à la réalité de l’augmentation des besoins ». Tout en continuant à fournir une aide immédiate, ils estiment qu’il est essentiel de mobiliser des fonds pour permettre une réponse à plus grande échelle. 

« Nous avons besoin d’un financement supplémentaire, sans conditions, pour fournir une assistance ».

Peur et désarroi

En réponse, l’UNICEF et le PAM ont travaillé main dans la main pour apporter une aide vitale aux plus vulnérables. Le PAM a ainsi prépositionné de la nourriture dans des endroits stratégiques, répondant ainsi aux besoins d’environ 200.000 personnes par jour avec de la nourriture prête à consommer et de l’argent liquide.

De son côté, l’UNICEF apporte un soutien essentiel aux enfants et à leurs familles – soins de santé primaires, eau et kits d’hygiène, matelas et couvertures – et des services de soutien psychosocial pour répondre aux problèmes de santé mentale des enfants dans les abris.

Sur le terrain, les deux agences indiquent, au cours d’une visite de trois jours au Liban, avoir été témoins de la dévastation et ressenti la peur et le désarroi de la population. 

« Pour ces Libanais, l’avenir reste incertain tant que leur pays est sous les tirs. La guerre que le monde voulait éviter au Liban est en train de se produire et a déjà déclenché une catastrophe ».

Les familles vivent dans des conditions périlleuses. Et à mesure que le conflit s’aggrave, le bilan psychologique de la population, en particulier des enfants et des jeunes, s’alourdit. Presque tous les enfants du Liban ont été touchés d’une manière ou d’une autre.

© UNICEF/Dar al Mussawir and Ramzi Haidar

Banlieue sud de Beyrouth après les récentes frappes aériennes israéliennes.

Des familles continuent à se sentir en danger, même après avoir fui un danger immédiat

Nombre d’entre eux ont été victimes de bombardements, ont perdu des êtres chers, leur maison, leur accès à l’éducation et sont confrontés à un avenir incertain dans une pauvreté peut-être encore plus grande.

Près de 190.000 personnes déplacées sont actuellement hébergées dans plus de 1.000 installations, tandis que des centaines de milliers d’autres recherchent la sécurité auprès de leur famille et de leurs amis.  

« Les voix des familles locales résonnent avec nos préoccupations : elles continuent à se sentir en danger, même après avoir fui un danger immédiat. Les parents expriment leur inquiétude quant à la sécurité de leurs enfants, y compris dans les refuges nouvellement désignés ».

Pour l’ONU, il est urgent d’assurer leur protection, comme le prévoit le droit international humanitaire. Il s’agit notamment de protéger les écoles, les hôpitaux et les systèmes d’approvisionnement en eau, et de garantir un passage sûr aux civils qui fuient les zones de conflit. 

« Aucun enfant ne devrait être confronté à l’utilisation aveugle d’armes explosives dans des zones peuplées. Et tous ceux qui tentent de leur apporter une aide vitale doivent également être protégés ».

Plus de 283.000 personnes ont franchi les frontières libano-syriennes

L’escalade du conflit et l’intensification des frappes aériennes israéliennes sur le Liban ont des effets de plus en plus dévastateurs sur les civils dans le pays, poussant de plus en plus de personnes à fuir vers la Syrie, a alerté mardi l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), la crise continue de s’étendre à la Syrie. « Les réfugiés, qui avaient auparavant cherché la sécurité au Liban, sont à nouveau en fuite pour sauver leur vie », a déclaré lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève, Rema Jamous Imseis, Directrice régionale du HCR pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Plus de 283.000 personnes ont déjà franchi les frontières libano-syriennes, dont 70 % de Syriens, le reste étant constitué de Libanais et de quelques autres ressortissants de pays tiers, selon un décompte effectué le 12 octobre dernier.

Le Haut Commissaire du HCR Filippo Grandi (au centre) visite la frontière entre le Liban et la Syrie.

Les agences de l’ONU présentes dans cinq points de passage frontaliers de la Syrie

Au principal poste frontière de Masnaa/Jdaidet Yabous, les gens sont obligés de traverser à pied après une grève la semaine dernière. « Parmi les arrivants, plus de 5.500 personnes ont été évaluées par nos équipes comme ayant des besoins spécifiques, dont 1.300 personnes handicapées et d’autres souffrant de maladies chroniques », a ajouté Mme Jamous Imseis.

Face à cet afflux de retournés et de réfugiés, l’Agence onusienne est présent à cinq points de passage frontaliers avec d’autres agences des Nations Unies et des partenaires locaux, fournissant de l’eau, de la nourriture, des couvertures et des matelas ainsi que le transport vers les destinations prévues. Depuis le 23 septembre, plus de 263.000 Libanais et réfugiés ont reçu une aide en espèces.

Les Libanais sont principalement hébergés chez des proches ou des familles syriennes généreuses, et un petit nombre d’entre eux dans des centres d’accueil. Il existe actuellement plus de 25 centres d’accueil dans les gouvernorats de Damas, Damas rural, Homs, Hama, Idleb, Tartous et Lattaquié, avec une capacité collective de 10.000 personnes.

Plus de 11.000 Libanais réfugiés en Iraq

Dans le même temps, de nombreux Syriens retournent dans des endroits qu’ils ont fuis il y a des années, « incertains de ce qu’ils y trouveront et avec de maigres ressources ». Lorsque leurs maisons sont détruites, les Syriens sont hébergés par des parents ou des amis, qui sont eux-mêmes en difficulté.

Cet afflux en provenance du Liban intervient dans un contexte de crise humanitaire en Syrie où des millions de personnes sont toujours déplacées et 90 % de la population a besoin d’une aide humanitaire.

Par ailleurs, le HCR note que plus de 11.000 Libanais sont arrivés en Iraq depuis l’escalade des hostilités au Liban par divers points, notamment le poste frontière d’Al-Qaim (6.925) et les aéroports de Bagdad et de Najaf.

Plus de 25 % du Liban sous ordre d’évacuation d’Israël

A l’intérieur du Liban, le nombre de personnes déplacées augmente chaque jour. Hier lundi 15 octobre, 20 villages du sud ont reçu l’ordre d’évacuer. Selon l’ONU, un quart du Liban est désormais sous le coup d’un ordre d’évacuation militaire israélien.

« Tenant compte de ces ordres, de nombreuses familles se réfugient dans des espaces publics ouverts, cherchant désespérément à échapper aux bombes, mais peinant à trouver un abri », a détaillé la responsable du HCR, rappelant que 1,2 million de personnes ont été déplacées par les hostilités dans ce pays du Moyen-Orient.   

Dans le sud du Liban, les humanitaires ont encore plus de mal à atteindre les populations touchées en raison des frappes aériennes intenses qui se poursuivent. Il y a actuellement plus d’un millier d’abris collectifs attribués par le gouvernement, qui accueillent plus de 190.000 personnes. Parmi ces sites, 876 ont déjà atteint leur capacité maximale.

Le HCR travaille avec les autorités et les partenaires pour améliorer les abris, en les cloisonnant, en les protégeant des intempéries et en réhabilitant les installations d’eau et d’assainissement.

Des milliers de personnes fuyant les frappes aériennes israéliennes au Liban arrivent en Syrie.

Plus de 400.000 enfants déplacés au Liban en trois semaines

De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) met en garde contre une « génération perdue » dans ce pays confronté à de multiples crises et maintenant aux attaques israéliennes. Les trois dernières semaines ont été marquées par « une terrible escalade de la violence au Liban ».

Les combats au Liban ont déplacé 1,2 million de personnes de leurs foyers dont 400.000 enfants, la plupart fuyant vers Beyrouth et d’autres régions du nord au cours des trois dernières semaines. Nombre d’entre elles ont rejoint leur famille et leurs proches, mais certains sont également hébergés dans des écoles transformées en abris.

Le Directeur général adjoint de l’UNICEF pour les actions humanitaires a visité des écoles qui ont été transformées en abris pour accueillir les familles déplacées.

« Ce qui m’a frappé, c’est que cette guerre n’a que trois semaines et que tant d’enfants ont été touchés », a déclaré Ted Chaiban. « Alors que nous sommes assis ici aujourd’hui, 1,2 million d’enfants sont privés d’éducation. Leurs écoles publiques ont été rendues inaccessibles, ont été endommagées par la guerre ou sont utilisées comme abris ».

M.  Chaiban, demande la fin des violations du droit humanitaire international, la protection des civils et des infrastructures civiles et un cessez-le-feu. « Cette folie doit cesser ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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